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13-12-05 Affaire Hissein Habré : et si l'Afrique refusait la justice ?

 

Dans le débat qui s'est soulevé autour de l'affaire Habré, les africains ont montré beaucoup d'enthousiasme et cela semble montré, l'évolution de l'opinion publique africaine. Une opinion qui se doit de grandir et s'imposer parallèlement au ‘'syndicat des chefs d'Etats'' à qui le Sénégal a décidé de confier Habré. Or, notre opinion évolue-t-elle vers le bon sens ? Est-ce qu'elle soulève le bon débat, quand en majorité on refuse la « justice des  blancs » sans vouloir réclamer la notre ? C'est ce que montrent les positions nombreuses et passionnées de nos frères qui, pour la plupart, ne connaissent ni le Tchad, ni Hissein Habré.

Convient- il de rappeler que l'histoire du Tchad, celle de ses injustices n'a pas commencé en 1982, et donc pas avec Hissein Habré. Pour une raison ou une autre, ce dernier n'a pas cherché, à son arrivée au pouvoir, à parcourir les pages de l'histoire pour déterminer les responsabilités, potentiellement nombreuses, de ses prédécesseurs dans les massacres des populations civiles entre 1960 et 1982. Pas plus que Deby ne cherche aujourd'hui à mettre au crible de la justice ceux qui ont gouverné avant lui. Cela est d'ailleurs une coutume qui caractérise tous les régimes.

 

En réalité, il n'y a jamais eu de vraie rupture politique entre les régimes successifs depuis 1960 en termes de projets nouveaux et novateurs qui nécessiteraient, comme cela fut le cas au Mali, la détermination des responsabilités des anciens dirigeants dans la persécution et les pillages. Sinon, cela est logique qu'un régime qui s'attèle à commettre les mêmes bavures que le précédent ne cherche le jugement de ce dernier, au cas contraire la jurisprudence ainsi établie s'appliquera sur lui plus tard. Ainsi donc, les tchadiens n'ont jamais connu des régimes de rupture politique. Au Tchad, aucune victime d'un tortionnaire politique n'a obtenu que le coupable soit traduit devant la justice, et ce depuis l'indépendance. Pire encore, les acteurs d'un précédent régime intègrent élégamment le nouveau système sans évidement qu'on émet les moindres murmures sur leurs actes antérieurs. Ceux qui ont obtenu justice l'ont fait eux-mêmes par des règlements de compte personnels. Exemple d'une exécution publique en 1985 à Moundou (sud du Tchad) d'un ancien tortionnaire par le benjamin de la famille victime de massacre en 1979. Comme quoi, nos ‘'révolutions'' n'ont rien révolutionné.

 

Bien sûr, qu'il est nécessaire qu'il y ait de tolérance et d'amnisties pour qu'un peuple s'habitue à se supporter, à ne pas être dur envers lui-même. Mais, ceux qui ont pensé à l'amnistie pour résoudre leurs problèmes, sont ceux qui s'engagent à écrire leur histoire sur des nouvelles pages. A exclure donc, d'éventuelles excuses (s'il y en a une) de ceux qui diront qu'on avait mieux fait de ne pas trop creuser au risque de raviver les tensions. Non, nos dirigeants griffonnent chacun sur les pages de leurs prédécesseurs. Les assassins de Tombalbaye l'ont tué par ce qu'ils ont jugé qu'il n'y a rien à lui reproché, c'est-à-dire qu'il n'est même pas utile pour répondre de ses actes devant la justice. Et on sait, à ce propos, que beaucoup de tchadiens ont souffert pendant son règne, personne n'a bénéficié de la justice par ce que ceux qui ont chassé Tombalbaye ne l'ont pas fait à cause de  ses résultats politiques pour vouloir l'arrêter vivant, ou même le juger après sa mort. Le même cas s'applique aux régimes successifs et les populations victimes des abus n'ont jamais eu une tradition de confiance à la justice.

 

On peut donc comprendre qu'au Tchad, obtenir justice d'un abus politique est un luxe que seul peut s'offrir le loisir celui qui est fort. Et donc comment saisir le cas de Hissein Habré dans ce contexte pour éviter de verser dans l'arbitraire ? Déjà, un doute tombe : les tchadiens n'ont jamais cherché à le juger, par ce qu'ils ne sont  pas habitués à une telle tradition de luxe qu'ils se sont privés depuis 1960. Il convient d'observer l'indifférence populaire face à la question pour s'en convaincre. Telle n'est pas aussi la volonté du gouvernement tchadien, même si Deby affirme, pour ne pas réagir le dernier, qu'il faudra extrader Habré en Belgique. Aussi, la fin de l'impunité ne semble pas pour demain, quand on considère les discours des opposants qui affirmaient simplement qu'il faut « balayer Deby » ou encore « Deby doit partir » (Yaya Dillo). Comprendre qu'on ne lui reproche que son fauteuil après 15 ans de règne. Drôle de façon de faire la politique quand on ne prévoit même pas un audit dans l'éventualité d'une succession.

 

Pour le cas de l'ancien président tchadien, il convient d'abord de dissocier le contexte actuel (médiatisation des rapports internationaux, mutation de l'opinion africaine) du fait qui n'a rien de banale par rapport à ce qu'ont commis ou commettent certains autres tortionnaires africains. L'affaire Habré peut être une affaire tristement banale en Afrique quand elle cesse d'être médiatisée et politisée.

 

Cependant, quand le débat se place sur un terrain africain, on doit d'abord exiger qu'on puisse agir raisonnablement. La justice est cette denrée rare en Afrique, une matière que tout le monde a droit mais que l'égoïsme la réserve aux aristocraties gouvernantes. Rappelons que c'est par ce qu'on se prive de justice que nos frères se sont faits tirés à Melilla comme des lapins, et même ceux qui réussissent à franchir chez les autres le font pour échapper à nos injustices socioéconomiques, politiques et culturelles. Le lien peut être fait avec le cas Habré : ou est-ce que nous étions, ou étaient les Chefs d'Etats africains quand des citoyens africains ont demandé à la justice sénégalaise de juger Habré, où étaient nos intellectuels, surtout sénégalais, pour cesser de forcer le débat quand une personne se sentant victime demande justice et que celle-ci lui répond qu'elle n'en a pas ?  Ces victimes, comme les malheureux de Melilla, sont simplement allées chercher justice de l'autre côté de la méditerranée là où elles pensaient la trouver et y jouir pleinement.

Il n'y a qu'un tchadien qui aime vraiment son pays qui puisse saisir agréablement l'admiration des sénégalais pour Hissein Habré qui, faut-il le noter même accusé fut un grand homme dans notre histoire. Il a défendu et gagné une cause tchadienne avant même que la Justice internationale ne reconnaisse au Tchad son territoire spolié par la Libye. Cependant, la construction africaine devant se faire sur des bases saines et dans le respect des droits de l'homme, quelque soit sa place dans l'histoire, un africain doit en conséquence répondre de ses actes quand on l'accuse de crimes.

 

Or, le manque de courage, à chaque fois qu'on nous met au défit d'un acte historique, nous a valu encore l'humiliation  quand un petit pays comme la Belgique nous emmène à débattre sur nos maux, ne sachant sur quel pied danser et versant dans le sensationnel. N'est-ce pas là le manque de grandeur qui est le fait de méconnaître, sans modestie, son déficit juridique au lieu de reconnaître le mérite de ceux qui sont en avance dans le domaine ? Et tout ça, par ce que les autres ont fait le débat avant nous et à notre place, par ce que l'UE que nous voulons suivre l'exemple pour l'UA a d'abord commencé par la question des droits de l'homme et de la démocratie. Ne devons-nous pas garder l'émotionnel pour des lendemains meilleurs ? L'important si on saisit bien ce qui se passe avec l'affaire Habré, c'est de construire quelque chose en Afrique pour que les africains puissent en fin croire à quelques choses, qu'ils n'aillent pas quémander ailleurs et qu'on puisse garder une courtoisie honorable avec le reste du monde. N'est-ce pas Pr Malick Ndiaye et Pr Moustapha Cissé ? Je ne vous accuse pas de vous opposer à l'extradition de Habré en Belgique, mais je pourrais valablement le faire pour vos silences comme tant d'autres intellectuels face au déficit judiciaire dans ton pays et en Afrique.

 

Le malaise des autorités sénégalaises face à la décision inactive de la justice, peut témoigner de l'évolution de la démocratie sénégalaise, et celle de l'opinion africaine en générale même si partout on n'a pas posé valablement le débat. Extrader Habré sans l'aval de la justice peut sembler difficile, ne pas le faire ne grandi guère au contraire, car la justice a laissé la question posée. Le gouvernement sénégalais s'est trouvé dans une situation compréhensible sauf, effectivement, quand il cherche à résoudre le problème sans procédure. Agir, comme l'a fait le Sénégal, au delà d'une certaine limite de procédure normale serait bafoué les droits de Hissein Habré lui-même.  Et en plus, même le plan B ne rend pas service à la justice : remettre l'affaire devant les Chefs d'Etats africains, ce serait politisé davantage le problème. Et sur point, les esprits naïfs sont aussi bien au Sénégal qu'au Tchad. Dans ce pays, une décision collégiale de chefs d'Etats pour le jugement de Habré peut être assimilée à une manœuvre de Deby. Et si la décision est allée dans ce sens, ceux qui connaissent le Tchad pourront s'inquiéter valablement pour ce pays fragile où le fait tribal occupe une place de choix en politique.

D'ailleurs, au nom de quelle procédure, de quel principe, qu'un sommet politique d'une organisation régionale décide d'une question complexe mais avant tout purement juridique? Il n'y a pas de doute qu'en se réunissant à Khartoum, les chefs d'états africains vont essayer de résoudre un problème qui fera d'abord leur service avant celui de la justice. Ils vont d'abord tenter de résoudre le problème de Wade qui est aussi le leur. Si l'on veut poser un précédent concernant la justice, il est important qu'il provienne de la justice elle-même. Cela doit, à mon avis, mobiliser les juristes africains soucieux de la place du droit dans la construction africaine, car les politiques veulent les dépasser en la matière. Aussi, par ce qu'elle concerne aussi l'impunité qui fait autant de victimes, la question devrait aussi mobiliser la jeunesse africaine. La fierté africaine ne se réclame pas simplement d'une africanité, il faut des actes et ces actes concernent aujourd'hui la justice qui ne pourrait tolérer la dérobade. L'impérative de justice en Afrique n'attend pas et quand ce sont ceux qui contournent souvent le droit qui doivent régler le problème, les citoyens africains doivent veiller à ce que cela aille dans le sens de leur majorité. Quelque soit le résultat du sommet de l'UA, il sera décisif : car ils vont décider si l'impunité a assez duré ou non. Sauf le premier cas pourra inspirer espoir, et dans le cas contraire, autant faire le deuil de l'actuel projet pan-africain, car la base s'avérera fade et creuse. L'Union Africaine ayant été amorcée en dehors du peuple africain, le devoir revient à ce peuple martyre d'exiger des valeurs pour défendre ses intérêts.

En sommes, c'est peut être une aubaine que le problème est renvoyé au niveau africain même si la justice et ceux qui vont y débattre ne partagent pas souvent les mêmes intérêts. Mais au niveau citoyen, la mobilisation peut peser et orienter les démarches politiques vers le sens de la justice qui est une impérative souvent absente en Afrique. On peut exiger, par exemple, que ce procès puisse se dérouler en Afrique pour faire profiter nos populations du bénéfice pédagogique qu'elles ont légitimement droit. Et aussi, nourrir valablement l'orgueil de ceux qui, dans l'émotion, croyaient à un africanisme vide, un africanisme béat qu'on ignorait qu'il ne faisait ni l'honneur de Habré, ni celui des autres africains.

Mahamat DJIBRINE HAROUN

Tchad



23-11-05
L'ère pétrolière au Tchad: la leçon

Nous ne sommes pas peut être aussi bien différents ou intelligents, ... comme nos autres semblables d'ailleurs, dans ce pays, dans notre manière de voir, de faire, de manipuler, ...les choses!

Meurtri de 30 années de guerre, l'un des pays pauvres de la planète, occupant des places de plus en plus inquiétantes dans les habituels différents classements des institutions internationales notamment en ce qui concerne l'Indicateur de développement humain (IDH), la corruption, ..., la situation du Tchad donne encore à réfléchir.

L'histoire de l'humanité je crois, retiendrait une leçon, une seule et peut être la plus grande de l'ère pétrolière au Tchad: la loi sur la gestion des revenus pétroliers et sa modification, cette fameuse loi qui, comme «imposée» aux Tchadiens on ne sait plus clair, ne plus que «déranger» tout un pouvoir et fait parler tant d'elle tout un peuple voire tout un monde lorsqu, tenant compte de ces quelques autres intéressés au devenir du Tchad, cet autre beau pays comme tous les autres de la planète; ce qui amène à se poser la question de savoir: faut-il vraiment compter sur/et ou avec le pétrole pour une nouvelle image du dit pays?

Ne m'aurais-je plutôt pas posé la question de la manière suivante: quelles réelles, véritables stratégies et politiques de développement pour le Tchad?

Mais tout cela je pense, quelque soit la tournure de la question, n'a assez d'importance puisque revenant à un.

Le 29 juillet 2003, il n'y a pas encore longtemps que ce pays pauvre, a rejoint le cercle restreint des pays producteurs de pétrole, cet or noir, qui à la fois est, comme source de richesse mais aussi de problème.

Comme un ouf de soulagement,la venue de cet évènement combien important, attendu des années durant, et après plusieurs tractations aux niveaux des différents acteurs et partenaires, n'était-il pas un si remarquable, considérable et inoubliable événement? Et comme un un événement bien plus que particulier, l'ultime espoir de tout un peuple, une «véritable» volonté manifeste et déterminante des gouvernants à donner une nouvelle image du pays par un changement qui jusque-là tardait à venir, l'on ne pouvait que s'en réjouir.

Cependant, que se passe-t-il alors?

Deux années, seulement deux années après et quelques trois mois à peine passés, rein que cela depuis que coule le tant attendu brut de Doba dans le pays, il y a lieu de 'interroger sur ce qu'on sur ce qu'on peut véritablement espérer de cette ère car, à en croire le fil des évènements ou mieux l'actualité sur l'évolution du projet en question, malgré les dizaines voire les centaines de milliers de dollars qui auraient été déjà générés de l'exploitation et versés à l'Etat, les caisses de ce dernier seraient et demeureraient encore et toujours vides expliquant dit-on, la non régularité des paiements des salaires des agents de celui-ci c'est à dire l'Etat,...

Nos enfants dans les seins ou les ventres de leurs mères, nos actuelles et futures épouses ou femmes, s'ils avaient les oreilles pour entendre ou les yeux pour voir tout ce qui se passe maintenant, devaient-ils peut être déjà commencer par s'inquiéter par rapport à leur venue par nous, le refuser s'ils avaient cette possibilité de choix ou mieux encore, s'interroger sur ce qui les attend. Et la raison, c'est que, de l'année 1999 à la présente c'est à dire 2005, il n'y a bien juste que quelques petites années assez faciles à compter au bout des doigts, et la loi qui jusque-là faisait l'unanimité et considérée comme le pillier de tout ce qui regarde la gestion des revenus pétroliers, vient d'être modifiée par le gouvernement et ne plus que couler d'encre et de salive car, ne restant simplement qu'à être entérinée après approbation par l'assemblée nationale; ce qui est évident lorsque sachant la composition à dominance majoritaire de cette dernière institution des personnes qu'on puisse ici qualifier des bras du pouvoir en place.

Et dans tout çà, nos enfants ou les générations futures, s'ils avaient un mot à dire, ils ne manqueraient pas non plus de nous le faire savoir lorsque sachant que nous ne comptons juste que sur garantie de jouissance d'exploitation de 25 ans.

Pourtant, cette loi tant décriée aujourd'hui et considérée comme un handicap majeur ou un manque à gagner pour l'Etat par les gouvernants, demeurait toutefois jusque-là, unique en son genre, et l'élément clé voire fondamental, donnant satisfaction à toutes les parties en présence du projet notamment ceux qui s'en opposaient, le pouvoir et les principaux partenaires et bailleurs de fonds y impliqués notamment la Banque mondiale, compte tenu de tenu son caractère spécifique et le fait qu'elle qu'elle soit une véritable stratégie entrant bien en étroite ligne ligne dans les objectifs de lutte contre la pauvreté dans le pays.

Mais maintenant au vu de tout ce se passe, pourquoi ne pas anticiper pour dire que cela donnerait un jour raison à ceux qui s'opposaient jusque-là à ce projet, au cas où les gouvernants, après cette modification de la loi sur la gestion des revenus pétroliers que j'aurais appelé moi, «loi pétrole Tchad» si on nous me permettait, n'utiliseraient nos fameux fonds à des fins pour lesquelles ils jugent bien pertinente, urgente et plus que nécessaire la modification de la loi en question.

Nous référant à la manière se sont jusque-là faites et se font encore les chose dans notre pays, il y a lieu je crois de parler.

Une chose certaine et connue de tous dirai-je encore, c'est dans ce pays, les initiatives ou stratégies, bonnes soient-elles mêmes, tel que nous l'avons vécu jusque-là n'ont jamais assez manqué et naissent de partout dans la tête des individus quelque soit leur rang. Mais le véritable problème dommages, c'est que, ces dernières ne viennent à jour que suite à des des calculs et causes bien préméditées: la satisfaction personnelle et instantanée des initiateurs d'abord, et ce, au détriment des véritables besoins de la collectivité ou le peuple dans son ensemble compte tenu du fait que ces dernières, ont toujours manqué de suivi véritable par la suite. L'on nous démentirait, mais là n'est pas le débat!

Plus que jamais, la loi sur le pétrole est là et avec nous déjà, «dérange» tout un pouvoir et fait parler d'elle tout un peuple. Mais que Dieu, plus que tout nous donne et nous illumine afin que nous puissions apprendre à bien nous gérer avec ce projet.

J'aurais encore dit plus que cela, mais nous dirait-on encore que nous avons perdu la tête ou qui sommes-nous pour oser ainsi dire. Mais à l'évidence, c'est qu'une chose est certaine: l'amour de la patrie, tous nous l'avons et l'avenir du pays par son décollage ou son développement, plus qu'un devoir et paradoxalement un droit, nous regarde tous sans exception.

Félix Lawane Malloum / flixlawane2002@yahoo.fr

17-10-05 Nos Chiens de Garde Edentés
Deux ans après l'exploitation de l'or noir, des évaluations mises au point par des experts et des économistes d'organisations privées ont fait état des retombées des ressources pétrolières tchadiennes. Ces différents documents, basés sur des études méticuleuses des aspects intrinsèques à l'exploitation du pétrole tchadien, ont tiré des conclusions alarmantes par rapport aux attentes de l'ère pré-pétrole. Leur mot de la fin : Mirage !
La loi 001 qui forme la structure légale de base régissant la gestion du projet pétrolier au Tchad, ou le Plan de la Gestion du Revenu (PGR), stipule que les revenus directs du pétrole (les droits et les dividendes que paie le consortium pétrolier Esso-Mobil) doivent être directement versés dans les comptes gérés par l'Etat tchadien à Citibank à Londres, et que les revenus indirects tels les taxes levés sur les compagnies pétrolières, les droits de douanes et autres, doivent être versés au trésor tchadien. Néanmoins, ces dispositions juridiques préliminaires sont restées ambigües dans la pratique et ont même défié les accords de prêt du Tchad et de la Banque Mondiale dans le cadre de l'exploitation du pétrole.
La création du Collège de Contrôle, qui se devait de coiffer les décisions pour mener à bonnes fins les dispositions prévues dans les chartes du projet pétrole, s'est avérée superficielle. En effet, les principaux facteurs déterminant le revenu, comme la production, les données concernant les cargaisons et le chiffre d'affaires, ne sont pas rendus publics. Les contrats importants entre les compagnies pétrolières et le gouvernement sont protégés par des clauses de confidentialité et négociés secrètement par un petit groupe de représentants (en dehors du Collège de Contrôle, bien entendu).** Ces contrats, qui forment une partie importante de la structure fiscale du pays, sont cachés au public, empêchant de ce fait la surveillance efficace des revenus du projet. La Revue de la Politique de l'Economie Africaine dit à cet effet que « plusieurs détails regardant les calculs des revenus du pétrole et les accords clés entre le gouvernement tchadien et les différentes compagnies du pétrole demeurent secrets. »* Etant donné ces procédures budgétaires majeures qui échappent au socle du corps gestionnaire, les économistes affirment « qu'une bonne part des revenus que retire l'État du secteur pétrolier échappera à la portée de la loi et des mécanismes de surveillance établis à cette fin. Ceci donne potentiellement une grande marge de manoeuvre aux activités de recherche de rente de la part du gouvernement et du secteur privé. »** Priver le Collège de ces éléments primordiaux est semblable à édenter un chien avant d'en faire un chien de garde.
Tenir ces informations hors de la portée du Collège a créé des échappatoires considérables dans la budgétisation étant donné le manque de pouvoir légal d'implémentation et de suivie des dépenses des pétrodollars par le Collège. Ainsi par exemple, la grande partie des revenus indirects serait éventuellement empochée par le gouvernement tchadien.**
En plus de la restriction dans l'accès aux informations, les membres du Collège souffrent parfois du manque de maîtrise des différents aspects de la chose pétrolière.  Les constants remaniements dans les ministères (que ID fait souvent sur un coup de tête ou de caprice) affectent négativement la performance de tous ceux qui sont impliqués dans la réalisation du projet pétrole. Le Catholic Relief Services,  qui a publié cette année un document majeur sur la production du pétrole au Tchad, remarque en fait que « Il est également clair que le gouvernement affiche un manque flagrant au niveau de la capacité de surveiller la production, de vérifier sans aide l'exactitude des paiements de redevances ou de comprendre de nombreux aspects techniques de l'industrie pétrolière, y compris le calcul des frais de transport. Le Consortium lui-même assure une bonne part de la formation dispensée au ministère du Pétrole. Avec les fréquents remaniements ministériels et au sein du cabinet, les capacités établies dans le gouvernement tchadien sont souvent perdues peu de temps après leur acquisition. »**
A entendre ces experts, le Tchad aurait engagé son entrée dans le cercle des privilégiés du pétrole d'un pas faussé. En 2000 par exemple, Idriss Deby avait investi, sans être inquiété, 4 des 25 millions du bonus pétrolier, pour s'armer  contre le MDJT, compromettant à jamais la possibilité d'une résolution pacifique du conflit.*** Bien qu'il soit un peu tôt de se prononcer sur la réussite ou l'échec de l'investissement des revenus pétroliers, la gestion en deux ans d'exploitation montre un démarrage pas très fameux qui a réduit considérablement l'optimisme d'avant pétrole des tchadiens.
L'intention mal dissimulée des malfrats au pouvoir de se fabriquer des matelas en pétrodollars a eu raison des efforts de faire du pétrole la manne du peuple tchadien. Idriss Ahmed Idriss, le beau-frère de ID, est par exemple promu directeur de la banque centrale depuis 2004, position qui a fait de lui ipso facto membre du Collège. C'est comme un cauchemar qui perdure même avec le grand jour. De même, les positions et postes clés dans la gestion des biens du Tchad sont pris en otage par cette bande de voraces du cercle de ID, comme ses parents qui coiffent les activités des douanes, ses beaux-fils, ses neveux par-ci et par-là (par extension une poignée de harpies Zaghawa) et ainsi de suites jusqu\'à ses complices du MPS et pestes électorales comme Yoadimnadji, Yokabdjim, Houdeingar et acolytes. (Allez savoir pourquoi la Banque Mondiale a écrit que, au Tchad, « l'environnement de gouvernance a favorisé un secteur privé local dépendant du clientélisme, dans lequel les relations politiques sont un facteur de succès plus important que les compétences de gestionnaire. »** La plus grande des mascarades dans l'allocation des fonds aux secteurs dits prioritaires est que le gouvernement fabrique lui-même ces « secteurs ». Catholic Relief Services reporte un rapport d'une ambassade occidentale au Tchad à la capitale d'origine en ces termes : « Nous avons reçu plusieurs rapports selon lesquels l'entourage du président et les centres du pouvoir établissent actuellement leurs propres entreprises de construction, organisations non gouvernementales et autres sociétés qui peuvent soumettre des offres dans les marchés du secteur prioritaire. Ils se placent de ce fait dans la position de retirer personnellement des avantages des revenus pétroliers tout en respectant la lettre de la loi sur le pétrole (bien que démontrant une compréhension limitée de la notion de conflit d'intérêts.) »**
Il est évident que la démocratie est une farce de très mauvais goût au Tchad (avec la bénédiction de la France), mais que le pétrole devienne la propriété privée de ces sangsues est une avanie que le peuple tchadien ne doit tolérer. Il n'y a vraiment pas de raisons qu'un microcosme autocratique s'empiffre aux dépens des masses souffreteuses. 
Cette analyse peut-être trop simpliste des données complexes du projet pétrole permet cependant de mesurer l'impact des actes singuliers et même parfois isolés de ceux qui tiennent le pouvoir de décision sur l'avenir économique du Tchad. Administrons à nos chiens de garde des vaccins anti-rabique - je veux dire anti-corruption - mais il leur faut des dents (de préférence aiguisées) pour déchiqueter cette bande de gangsters qui rasent les murs.
Evelyne Mayem
evelynmayem@hotmail.com

30-09-05 Des chiffres et des superlatifs pour le Tchad: le pays va très mal
 

Une curiosité ingénue peut amener à des découvertes abasourdissantes. Bien qu'avisée du désordre socio-économique et surtout de la prostitution politique qui prévalent au Tchad, redécouvrir ce pays dans les chiffres des banques de données internationales m'a précipitée dans le désarroi et la colère.
 Les Nations Unies publient annuellement l'Index du Développement Humain (IDH), classant les nations du monde selon la qualité de vie de leurs citoyens. Les critères de calculs pour le classement sont basés sur des données comme l'espérance de vie, l'éducation et les revenues annuels des fonctionnaires. Sans surprise, le Tchad brille en cinquième position sur la liste des pays damnés.

Une organisation basée à Berlin appelée Transparence Internationale a quant à, elle conduit une recherche à propos de la corruption sur le plan international. L'étude définit la corruption comme l'abus des biens publics à des fins personnels. 146 pays ont fait partie de l'étude avec des scores possibles variant de 10 à zéro, avec 10 comme marque du manque de corruption et zéro comme marque d'infestation par la corruption.

En tête de la liste vient la Finlande avec un score de 9.5. Le Tchad est classé 142eme sur les 146 pays étudiés, avec un score de 1.7. L'étude a pris le soin de préciser qu'un score de 5 distingue les pays moins corrompus de ceux qui ont un problème sérieux de corruption.
 
 D'autres études similaires se sont attelées à classer les nations en utilisant des index comme la liberté politique et les libertés civiles. Le Tchad est encore une fois de plus classé parmi les pays « non libres », les « Etats Echoués » et en passe à un très probable déclin (annihilation) s'ils ne changent de direction. Les éléments d'études de ces « Etats Echoués » incluent l'appréciation des indices d'un point de vue économique (déclin et inégalité), politique, militaire, et aussi en prenant en compte les pressions démographiques, la guerre et la corruption. Précisons en passant que selon cette dernière étude, le Tchad est classé 3eme sur les 14 pays les plus corrompus du monde.
 
 Aussi perturbatrices qu'elles soient, ces données indépendamment rassemblées par des sources bien informées témoignent d'une gangrène qui finira bien par engloutir le Tchad si des mesures draconiennes ne sont urgemment prises pour faire face à la crise. Plus qu'une préoccupation, ceci est une question pressante de survie nationale, une question de vie ou de mort ; plus qu'une affaire nationale et générale, c'est un problème privé et individuel qui a atteint des portées incontrôlables par l'impunité instituée et entretenue dans tous les cercles de la vie citoyenne. La tentation en lisant les résultats de telles études c'est de voir la source du mal en une entité externe à soi. Mais il importe de se rappeler qu'il faut un corrupteur pour corrompre un corrompu. Dans certaines institutions, le problème de corruption a simplement pris une ampleur qui a masqué la bureaucratie réglementaire et la pratique du désordre s'est normalisée au fil du temps.
 Quand on accepte de plonger la main dans la poche pour se faire recruter, pour passer dans la classe supérieure,  pour passer un poste de douanes, pour s'établir un document (qu'on mérite d'ailleurs !),ou quand on accepte de tendre la main sous la table en échange d'un service, d'une note, d'une information, d'une voix, le précipice se présentera sans avertissement.
 
 Sources : www.infoplease.com ; www.en.wikipedia.org

  Evelyne Mayem Nagorngar
  evelynmayem@hotmail.com

15-08-05 Sans Action l'intelligence est vaine!

D'abord recevez mes salutations de la journée. En cette date du 11 Août (Journée de l'indépendance du Tchad) je voudrais exprimer a' tous les compatriotes sans distinction d'age ni de sexe mes voeux et souhaits les plus fervents que je forme pour tous les tchadiens a' l'occasion de notre inoubliable fête de l'indépendance qui venait de commencer y'a seulement 3 jours. Puisse cette belle journée de 11 Août nous apporte bonheur, santé, richesse et prospérité. Bonne fête chers parents, amis, frères et soeurs! Votre fils, ami et frère "Mahadjir.fils" vous serre tous sur son coeur qui n'oublie jamais son cher pays, le Tchad .

  Revenons a' nos moutons. A l'époque dans la quelle nous vivons, ou' l'information et les connaissances sont de plus en plus nombreuse et accessible pour presque tout le monde, pourquoi certaines personnes obtiennent tout ce qu'elles désirent dans la vie, alors que d'autres semblent toujours faire du surplace ? La réponse est assez simple . La connaissance seule ne suffit pas. La connaissance n'a de valeur que si on exploite. Le but principal de l'éducation n'est pas le savoir, mais l'action disait un écrivain. Sans action, l'intelligence est vaine. Ce n'est pas ce qu'on sait qui est le plus important dans la vie, mais plutôt ce qu'on fait avec ce qu'on sait.

La différence entre gagnants et perdants c'est l'Action . Alors levons nous! Nous ne réussirons jamais a' atteindre nos objectifs en restant assis. Pour réussir, il faut s'organiser, se lever, retrousser ses manches et plonger tête première. Que ce soit un changement de carrière qui s'impose, un développement d'un pays, ou bien un lancement d'un nouveau service, n'attendons pas indéfiniment pour passer a' l'Action. Si les conditions ne sont pas a' notre goût changeons-les tout simplement. Mais rappelons nous que le meilleur moment pour réussir est toujours maintenant . En voyant a' la télé "Michaelle Jean", une canadienne d'origine haïtienne (qui était venue au Canada a' l'age de 11ans) d'être choisie comme la gouverneur générale du Canada; disons qu'on peut réussir a' tout temps. " Toute chose en son temps, les miracles se produisent parfois et le destin est indubitablement inévitable."

Nous avons beau avoir des plans formidables pour bâtir notre cher pays, le Tchad et le faire sortir de ce médiocre classement ( 10eme pays le plus pauvre de la planète ), mais tant que nous ne passons pas a' l'Action pour mettre fin a' cette paresse, il ne s'agit que d'un rêve. Sans action , les idées ne valent absolument rien. Sans action, les rêves ne vont toujours demeurer que des rêves. Sans action les projets ne vont toujours demeurer que des projets. C'est seulement quand on met en oeuvre nos idées, qu'elles prennent toutes leurs valeurs. Nos vraies valeurs et nos vraies croyances ne sont pas exprimés dans ce qu'on dit avoir l'intention de faire, mais bien dans ce qu'on fait réellement chaque jour.

Parfois c'est ça vaut la peine de prendre des risques. Les gagnants prennent le risque de faire des erreurs et ils se trompent a' l'occasion. Mais il se relèvent toujours et recommencent sans cesse jusqu'a' l'obtention des résultats désirés. " Au prix de nombreuses chutes que l'enfant apprendra a' marcher." Dit l'adage.

Plusieurs personnes pensent constamment a' leur projet. Elles les décortiquent, elles les analysent de fond en comble, mais malheureusement elles ne passent jamais a' l'Action. Elles font juste planifier. Elles attendent que tout soit parfait avant de commencer. Ils ont tort! Disons nous bien que les conditions idéales n'arriveront jamais. Le moment parfait n'existe tout simplement pas. Il y'aura toujours des obstacles et des defits a' surmonter. A un moment donné, il faut qu'on cesse de planifier et prendre le risque de passer a' l'Action. En court de route, c'est certain que nous allons affronter des obstacles qui se mettront sur nos chemins. La meilleure solution est de faire les ajustements nécessaires. Par exemple, le 4 juillet dernier on m'a volé ma voiture. De surcroît dans le coffre de ma voiture il y'a des documents informatiques très importants (pour le concerné). Alors si je met ma tête entre les bras et me lamenter tout le temps ce n'est pas une bonne solution. La meilleure solution pour ce genre d'obstacles c'est d'oublier et continuer sa vie et ses études comme rien n'était. En tout cas, c'est ça ma philosophie.

Enfin, disons nous qu'il y'a pire dans la vie que de ne pas avoir réussi, c'est de ne pas avoir essayé. La vie c'est comme un buffet : N'attendez pas qu'on vienne vous servir! disait Mr.Leroux (un journaliste et écrivain). En outre un grand frère (actuellement un cadre important au pays) me conseillait en ce terme: " Ce siècle appartient aux hommes bien instruits". Bref il a parfaitement raison et j'ajoute que l'Avenir appartient a' ceux qui osent.

Sur ce, je vous quitte.

Merci de votre lecture et bonne journée.

Votre ami et frère Mahadjir.fils depuis l'Amérique du Nord

15-07-05 Vivons Heureux et surtout dans le Présent!

Bonjour tout le monde;

Bien des gens se complaisent dans le Passé . Pire encore il y'a des gens qui sont restés accrochés a' une vision du passé. Ils ne trouvent pas du plaisir dans le monde actuel. Ils préfèrent se retrancher dans les expériences agréables qu'ils ont connues jadis et vivre de leurs beaux souvenirs. Jusqu'à' un certain point, on se dit que, leur attitude parait compréhensible. Autrefois, selon diverses raisons, la vie était plus calme et sereine, la nature plus accueillante et plus belle. Les gens aussi étaient peut-être plus agréables, plus sociables, plus solidaires voire plus sains. Pourtant, toutes les époques ont connu leurs difficultés. Si l'on se donne la peine de bien y penser, la vie paraissait quand même difficile il y'a quelques années.

Bref notre époque actuelle présente maints defits a' relever. Elle autorise, grâce a' ses immenses moyens technologiques, les plus grands espoirs. La plupart de ces moyens technologiques n'étaient pas disponibles dans le Passé. Alors c'est important de voir l'époque actuelle en rose et n'essayons pas de nous endormir sur nos nombrils. Eveillons nous de notre somnolence et contemplons la merveille du temps présent car nous vivons une époque vraiment merveilleuse.

Enfin, que nous ayons vécu un pass é agréable ou désagréable, le passé c'est passé. Et puis le futur n'est pas du tout certain. Donc le plus important c'est que le présent est la seule période de vie dont nous disposons. Pour cette unique raison valable, vivons le pleinement, sans amertume et avec confiance.

Merci de votre lecture.

Sur ce, je vous quitte.

Votre ami et frère Mahadjir.fils depuis l'Amérique du Nord.

30-06-05 Réflexion pour une sortie de crise"

En décembre 1990, l'arrivée de Déby et son MPS au pouvoir ainsi que sa formule choc "ni or ni argent mais la liberté" nous ont apporté l'espoir et on avait cru à un moment donné à un ATT tchadien. Je pense qu'au d"but de son arrivée aux commandes du pays, le colonel président avait de bonnes intentions pour le Tchad mais malheureusement à cette période, il n'avait pas trouvé autour de lui des hommes politiques qui avaient le sens de responsabilité et soucieux de l'avenir de leur pays.Donc, au fil des mois, le colonel président a pris goût au pouvoir et s'est laissé corrompre par ce dernier.Et toute la suite on le sait:le massacre des hadjarai avec le vrai-faux coup d'état de Maldom, le massacre des ouaddaiens à Gniguilim et N'djaména, l'assassinat d'Abbas Koty,de Ketté Moise et de Laokein.A mon avis, il ne sert à rien de s'appitoyer sur le passé car nous avons eu la fameuse conférence nationale "souveraine" et on sait ce qu'elle nous a apporté à part qu'on a perdu du temps et de l'argent mais aussi certains individus ont profité de cette tribune pour se positionner et se faire remarquer.Depuis l'indépendance, le Tchad a beaucoup souffert et avec lui toutes les familles tchadiennes du Nord au Sud et d'Est en Ouest.Pour ce faire, je demande au président Déby de s'accorder un temps de réflexion pour faire le bilan de ses quinze années de pouvoir et je dis qu'il n'est pas encore trop tard de rentrer dans l'histoire du Tchad en faisant un geste salutaire car je sais que c'est trés difficile mais la grandeur d'un homme politique c'est aussi ça.A l'heure actuelle, le Tchad traverse une grave crise et si nous ne réagissons pas dans un sursaut national nous arriverons à la catastrophe et ça sera dommage pour le Tchad.En fait, pour sortir de cette crise,je souhaite que les actions suivantes soient menées:
1- Former un gouvernement de tranition d'ici octobre 2005 présidé par Déby et ce, pour une durée de 18 mois(j'ai horreur des longues transitions car on risque de s'emballer)et dont les membres seront des cadres compétents et des personnalités indépendantes mais pas des chefs de partis politiques.Les membres de ce gouvernement seront neutres et ne doivent pas se présenter aux futures écheances électorales tout comme le président Déby.Les principales tâches de ce gouvrenement de transition seront:
a)-Rédiger une nouvelle constitution et le soumettre au peuple.
b)-Créer un forum de réconciliation nationale(comme l'a proposé l'UFC)dont le nombre de participants ne depassera pas 150 personnes et les debats seront fixés à 15 jours.
c)-Reorganiser l'armée avec l'appui de l'UE et des EU pour doter le pays d'une armée veritablement nationale et au service de la nation.
d)-Dissoudre l'actuelle assemnlée nationale.
e)-Organiser des élections législatives en avril 2007 et présidentielles en mai 2007.

2- Créer une commission Justice et Pardon(CJP)qui fera la lumiére sur tout ce qui s'est passé et qui permettra aux tchadiens de se reconcilier avec leur passé et avec eux-mêmes.
3- Créer une commission des biens mal acquis(CBMA)dont le rôle n'est pas de faire la chasse aux sorciéres mais de faire un travail d'équité afin de rendre à l'état tout ce qui est acquis de maniére frauduleuse.
4- Réorganiser l'administration et les différents services de l'état.
5- Dissoudre tous les partis politiques et limiter leur nombre à 10 car si nous voyons les EU qui ont une population de plus de 200 millions d'habitants et qui n'ont que 2 principaux partis politiques et la France qui a une population de plus de 65 millions d'habitants et qui n'en a que 6 principaux partis politiques.
6- Réorganiser le systéme financier en passant par la douane et le trésor public.
7- Donner à la justice son indépendance et la doter des moyens humains, matériels et financiers afin de lui permettre de faire normalement son travail.
8- Dissoudre la police politique et créer un service des renseignements généraux qui doit défendre les interêts du Tchad et veuiller à sa securité mais pas au service d'un clan ou d'un individu et qui opprime les citoyens.
Le président Déby en acceptant ces différents points donnera une chance immense à son pays pour lui sortir de la crise et aura rendu service au Tchad et à tous les tchadiens.
Voilà en quelques points, la réflexion d'un citoyen tchadien ordinaire soucieux de l'avenir de son pays.J'attends vos réactions pour qu'ensemble et dans un sursaut national nous pourrons réaliser ce qui paraît impossible.

Bourma Daoud Ahmat  Amiens- France
Adresse mail: bourma.daoud@neuf.fr

25-04-05 Situation des étudiants Tchadiens en Algérie pendant les vacances

Après mi-juin, les étudiants Tchadiens en Algérie, sont presque tous en vacance : les uns remuent terre et ciel pour rentrer, les autres demandent jour et nuit, si la bourse Algérienne a été virée pour connaître au moins un début de vacance heureux. Vers mi-juillet encore le souhait ni des uns, ni des autres n'a été réalisé, ceux qui veulent rentrer son encore là et d'autre pour la bourse Algériennes n'est encore rentrée, mais les uns et les autres essayent d'oublier cela et pour lutter contre cette monotonie (dormir et manger), ils organisent des matchs de footballs soir et la nuit des jeux de cartes et pour ceux qui peuvent encore se réveiller tôt le matin, il y a la télé comme c'est le bon vacance. Mais en réalité sur la mine de chacun on peut lire le dégoût, des problèmes d'autre exclusivement financiers, rendent les uns et les autres plus aigris, des plaisanteries qui en temps normal ne fond que rire les gens, énervent ceux qui à qu'elles sont envoyées. Toute fois, il faut saluer ces étudiants, ont un moral en acier qui essaye d'eux même de résoudre leurs problèmes, sans même rien demander à l'état Tchadien, on peut être parce qu'ils ne peuvent ou plutôt ne doivent rien espérer de la part de leur pays. En tant que l'état n'existe pas : la preuve, ils n'ont rien reçu, comme bourse ou du moins comme complément de bourse depuis des années durant et bien depuis des années. Les causes infligées à l'enceinte de l'ambassade et autre occupations pacifiques n'ont rien fait qu'énerver les autorités du pays et même l'ambassadeur ici présent qui connaît exactement la charité de la vie, les autorités n'ont trouvé autre que de qualifier ces étudiants comme, qui a leurs avis demande trop en réclament leurs droit le plus absolu et élémentaire, et dans le pire des cas, on nous traite à des opposants et des rebelles. Et bien si les vacances pour les autres étudiants Africains en Algérie, sont les meilleurs moments de leur vie estudiantine et même de toute leur vie. Et pour les étudiants Tchadiens ce ne sont que trois long mois (les mois le plus long de leur vie à la cité universitaire) pleins de dégoûts, d'amertumes et surtout de mépris pour le pays. Pendant ces vacance les étudiants Tchadiens se divisent en trois groupes : ceux qui rentrent au pays, ceux partent en Europe et les autres qui restent. Le deuxième groupe c'est-à-dire ceux qui partent en Europe pour travailler, c'est le groupe le plus heureux, car pendant leur séjour en Europe, ils gagneront suffisamment d'argent, mais c'est ainsi ceux qui souffrent le plus et surtout les plus humiliés en leur foi intérieur : d'abord il faut tout genre de courbettes et bassesses auprès des églises pour avoir un hébergement pour le visa. Une fois le visa obtenu il faut (pour quelques uns) s'endetter pour pouvoir se rendre en Europe, arrivés à destination, les étudiants travaillent plus de dix heures par jour dans des clips avec des aventuriers et autres clochards et là encore, il n'est pas du tout facile d'obtenir du « job » et le recrutement se fait comme suit : Ceux qui veulent travailler doivent être à des placettes bien données et l'employeur arrive et trie lui-même ceux qui travailleront pour lui : le critère à remplir est simple, il faut être bien battu et sur ce, nos compatriotes pour la plus part d'eux et déjà éliminées. Oh mon Dieu ! qu'arrive t-il aux étudiants Tchadiens : malheureux sur toute la ligne, mais Dieu ne laisse pas mourir les oiseaux du ciel, à plus forte les hommes (les étudiants Tchadiens) nos vacanciers de l'Europe, arrivent quand même à décrocher un job, de retour en Algérie, connaissent la situation avec exactitudes prêtent l'argent à leurs compatriotes en attendant que ceux qui sont rentrés, c'est-à-dire une fois au pays les vacanciers peuvent avoir les parents de ceux qui sont restés ici en Algérie : ils expliquent la situation dans la quelle se trouve leurs enfants, sur ce, ils leurs demandent de l'argent et autres ingrédients de cuisine pour les amener à leur frères. S'il faut retenir une très grande leçon de cette vie que mènent les étudiants Tchadiens, ils s'en sortent que grâce à leur solidarité, convivialité, compatriotisme et leur respect du Tchadien. Il y a bien que des moutons qui ne participent pas à cette convivialité, toute fois leur nombre est bien négligeable et surtout j'aime pas beaucoup parler d'eux, car parler d'eux, c'est les critiques ou au pire les insulter, je ne veux ni les critiquer ni les injurier car ils feront bientôt, comme beaucoup d'ailleurs partie de cette grande famille solidaire. Beaucoup reconnaissent ici que les étudiants Tchadiens sont très solidaires et cela leur permet de cacher leur misère, beaucoup du rangs d'autres nationalités (Africains) vivant en Algérie, croyaient et croient encore que les étudiants Tchadiens sont bien payés, ce qui est en réalité non seulement le contraire (mal payés) pas du tout vrai. Cette solidarité nous a sauvé bien de fois, et par cet écrit je rends hommage aux étudiants tchadiens en Algérie, mais si ces étudiants souffrent ainsi, à qui est la faute ? Une question a fait à un nombre infini de fois (si ce n'est pas chaque jour) l'objet d'un débat dans le kots des étudiants, et toujours on arrive pas à le savoir. D'aucuns disent, cela est la faute de nos autorités qui rien que pour voyager dépensent des millions pour organiser des fêtes, qui achètes des voitures coûtant dans les dizaines de million sans même à penser à goudronner les routes, autant pour moi les ruelles de Ndjamena. D'autre plus sages disent tout simplement que le pays est pauvre et qu'il ne peut subvenir aux besoins de tous les Tchadiens. S'il faut relater ce qui s'est en découlé de ce débat, je remplirai des pages entières, si je m'écrirai pas déjà un bon petit bouquin de cent pages. Et en conclusion on dit souvent qu'il est vraie que le pays est pauvre et que si les autorités essayent de faire le minimum au lieu de détourner des million pour construire des villas, on aurait en résolu au moins les futurs des problèmes des Tchadiens. Si d'autre cieux, ceux qu'on appelle des autorités ne ferment pas l'œil de la nuit au moindre problème touchant ces gens à la tête de qui, ils se trouvent, et bien nos autorités dorment tranquillement quand leurs compatriotes qui vivent à des milliers des kilomètres de chez eux, crient à la rescousse et en disant cela, je me rappelle d'un ami qui disait, nos autorités ne veulent pas nous comprendre, car ils n'ont pas passé par là, ils n'ont pas fait des études universitaires dans cette situation, tout le monde est responsable et même l'opposition et la presse qui semblent ne pas beaucoup s'intéresser à cela. De nous même, nous nous battrons et un à un, nous arriverons au terme de nos études et nous lutterons à ce que ceux qui viendront après nous ne suffiront autant.

Hommage aux étudiants Tchadiens en Algérie.
SOUMAINE TAGUINA (Eloi) Ingénieur
d'application en Exploitation pétrolière
option Forage Et élevé Ingénieur en
Géophysique à l'université de Boumerdes (Algérie).



18-04-05 LA COMMUNAUTE TCHADIENNE EN ARABIE SAOUDITE ABANDONNEE A SON TRISTE SORT PAR LE GOUVERNEMENT TCHADIEN

Il y a bientôt, jour pour jour, huit mois que les autorités s aoudiennes ont suspendu la prorogation bi-annuelle des cartes de séjour des Tchadiens résidant en Arabie Saoudite, et l'octroi des visas de sortie. Faut-il rappeler que cette mesure qui ne concerne que la Communauté tchadienne, forte de 70,000 personnes, a plongé nos ressortissants dans une situation très difficile voire impossible. Car ses conséquences sont, entre autres, les suivantes :  

1-Les Tchadiens dont l'expiration des cartes de séjour coïncide avec cette mesure, ne peuvent pas quitter chez eux, encore moins voyager ( à l'intérieur du pays ou à l'étranger) parce qu'ils courent le risque d'être pris par les services de sécurité et mis en détention. Ils ne seront libérés qu'après paiement d'une amande de 1000 Riyals (266.7 US$) et prorogation de leurs  cartes de séjour. Prorogation qui reste suspendue actuellement!

   2- Pour ceux de nos ressortissants qui disposent des liquidités à la banque, ils se verraient leurs comptes bloquer automatiquement. De plus, ils ne pourraient pas non plus encaisser des chèques établis par d'autres institutions financières différentes des banques où ils ont un compte (parce qu'ils seront considérés comme des personnes sans identité);

3-Ceux qui travaillent dans des sociétés ne pourraient plus percevoir leurs salaires ;

4- Leurs enfants seraient renvoyés de l'école, parce que la poursuite de des études de ceux-ci dépendrait obligatoirement de la validité de la carte de séjour des parents.

5- Les malades ne seraient pas admis dans les hôpitaux publics quelque soit la gravité de leurs maladies.

Bref, tous les Tchadiens seraient considérés d'office comme des immigrés illégaux sans aucun droit, et en découlerait-il, dans une situation semblable, « à la mise en résidence surveillée ou bien une punition commune » .

Depuis la mise en vigueur de cette mesure, nos ressortissants sont stigmatisés par le tout le monde : la presse, la population locale, les ressortissants d'autres pays résidant en Arabie, etc. Si un crime est commis et que l'on n'en connaît pas l'auteur immédiatement, on pointe les Tchadiens  du doigt. Par exemple, le 20 janvier 2005 la police saoudienne a annoncé qu'elle a tué un criminel dénommé Yaqubu. Toute la presse (la chaîne arabe Al-Jazeera inclue) ont annoncé qu'il s'agissait d'un Tchadien. Par suite on a découvert que c'était plut ô t un Nigérian du nom Ademola Yaqubu, titulaire du passeport nigérian, No. A2434438, tué par la police au moment où il réparait son climatiseur. Le Consulat du Nigéria à Djeddah a immédiatement déposé une note de protestation auprès du Ministère Saoudienne des Affaires Etrangères. La police saoudienne a, en conséquence, accepté de payer des compensations à la famille de la victime.

Au contraire notre Consulat n'a même pas jugé nécessaire de faire une mise au point, ne serait-ce que par le biais de la presse, de la situation incompréhensible qu'endurent en ce moment nos citoyens en Arabie. Ceci malgré l'insistance de certains de nos compatriotes. Conséquence : pour la population locale et la presse saoudienne, Yaqubu reste, toujours, un criminel Tchadien tué par la police au moment où il tentait de voler une voiture !

En plus, quand les journaux locaux rapportent des faits divers impliquant des Africains, les Saoudiens cherchent les connaissances parmi nos ressortissants pour leur montrer le journal en question, en disant « voilà ce que font vos compatriotes ». Bref le nom tchadien est désormais l'équivalent du criminel . Nos ressortissants vivent, par conséquent, une vraie psychose à cause de la négligence de leur gouvernement qui les a abandonnés à leur triste sort.

 Depuis lors, aucun responsable tchadien de haut niveau n'a fait le déplacement sur place pour se renseigner du sort de nos ressortissants dans le but de leur trouver une issue. Même, les autorités saoudiennes s'étonnent que depuis la prise de ladite mesure contre les Tchadiens, personne au Tchad ne se soit manifesté pour s'enquérir de la situation des Tchadiens en Arabie.

Certains responsables saoudiens disent, en privé, que leur gouvernement avait raison d'avoir pris cette mesure parce que la communauté tchadienne est comme un troupeau sans berger !

Sinon comment expliquer cette situation quand on sait que des pays comme la Grande Bretagne pourront obtenir des mêmes autorités saoudiennes, la libération de leurs ressortissants criminels impliqués  dans des attentats terroristes (crime numéro un)et condamnés par la justice saoudienne, alors que toute une communauté forte de plus de 70 000 personnes, est condamnée à vivre dans la « clendestinité » depuis plus de huit mois !

Même après rupture diplomatique certains pays confient la destinée de leurs ressortissants sur le sol des pays hôtes aux missions diplomatiques des pays amis.

Je ne sais comment les spécialistes en relations internationales vont expliquer cette situation mais la diplomatie tchadienne dans cette affaire est tout autre chose sauf dynamique. Je suis sincèrement d'avis que l'image du Tchad, en tant qu'Etat souverain, est sévèrement en jeu dans cette affaire. Par exemple, il est inimaginable qu'une telle mesure puisse frapper des ressortissants des pays de l'Union européenne ou des Etats Unis, sans que le monde ne « se soit effondré ».

On à droit à se demander : quelle est ce crime si abominable, si special et surtout qui semble si exclusif au Tchadien en Arabie ? Un crime dont le gouvernement tchadien a honte d'en discuter avec les Saoudiens ! 

Les relations diplomatiques entre deux pays doivent être aux services et au bien être des citoyens des pays en relation. Faute de quoi ces relations n'ont aucune raison d'être !

Le respect n'est pas absolu mais il doit être réciproque, surtout en diplomatie. Un pays doit être le garant du respect de ses citoyens. C'est une responsabilité individuelle qu'aucun pays ne prendra en lieu et place d'un autre. Le gouvernement doit considérer la situation de nos ressortissants en Arabie comme une affaire d'Etat et en prendre subséquemment les mesures adéquates.

Par Al-Amine Mohammad Abba Seid

Arabie Saoudite

2-01-05 Qu’on se le dise : la division ne nous mène nulle part.
 Ce qui devait arriver arriva. Souvenez-vous qu’en chutant mon article «l’indépendance du Tchad fête en couleurs au Québec » paru dans Tchadien.com le 11 Août 2003, j’évoquais l’interrogation de certains tchadiens sur la pertinence de l’idée d’avoir deux associations de ressortissants tchadiens au Canada. Eh bien, les autorités canadiennes non plus ne comprennent pas cette forme de la démocratie propre au pays des Sao. Une triste rumeur circule comme quoi le Premier Ministre du Canada aurait refusé de recevoir les responsables d’une des associations de la communauté tchadienne. Si la rumeur devait se confirmer, faut-il s’interroger sur les raisons ? Inutile de répondre à la question. On sait que ce même Premier Ministre a reçu à bras ouverts les communautés malienne et sénégalaise qui se sont mises ensemble pour fonder une seule association. Deux pays forment une seule association et un seul autre pays qui s’appelle le Tchad fonde deux associations dans une même ville étrangère : Montréal. Vous pouvez rire si le paradoxe vous amuse. C’est plutôt triste quand on sait qu’en terme de population, les tchadiens ne sont pas les plus nombreux au Canada. Et comme le ridicule ne tue pas le tchadien, loin de s’inspirer du bel exemple sénégalo-malien, on risque peut-être de voir naître une troisième association qui voudra réunir tous les tchadiens, et qui ne fera que perpétuer le mal.
Vu de l’extérieur, le Tchad pour ceux qui le connaissent est un pays. Nous Tchadiens savons que c’est beaucoup plus un ensemble des clans politiquement et mentalement opposées pour des raisons stériles. Les « Supers Tchadiens » iront penser le contraire. C’est leur droit. Malheureusement, le nombre phénoménal et les caractéristiques visibles de partis politiques au Tchad cache mal cette réalité honteuse. Et comme si cela n’était pas assez dans ce pays qui compte moins de dix millions d’habitants, les Tchadiens de la diaspora portent allègrement cette honte hors de la case familiale.
Ce qui est encore triste, c’est nos médias électroniques comme nos presses nationales se laissent d’une certaine manière empester par ce vice. Tchadien.com, Ialtchad.com,  Tchadforum.com, Ramadji.com et tous les autres sites tchadiens font chacun un travail hautement remarquable pour le bien de ce pays que nous déclarons tous aimer. Ces sites ne seraient-ils pas plus forts s’ils collaboraient dans la confraternité journalistique ? Les lecteurs attentifs savent qu’on ne se prête pas amicalement les plumes. Mais on n’ose pas en parler pour sauver les apparences. La concurrence comme telle n’est pas un esprit négatif. Elle génère au contraire, des idées de plus en plus nouvelles qui font évoluer la société. Mais lors qu’une concurrence devient une haine entre des humains poursuivant des mêmes buts déclarés, cela n’est ni plus ni moins qu’une bêtise primitive. Ce n’est peut être pas très professionnel d’avouer ces murmures internes, mais n’est ce pas en touchant à la plaie qu’on peut la soigner? De toutes les manières, je n’ai pas le choix. Comme le chante Béral Le Provocateur : « la vérité veut que je la crache ».
Sans être négatif, je pense que le « Tchad debout et à l’ouvrage (…) pour que Dieu le prenne en garde et pour que les voisins admirent ses enfants » n’existe que dans une vaine chanson. Qu’on me pardonne si j’exagère.
 MINI-MINI Médard
Mail : minimini@tchadien.com
Site : www.rafigui.africa-web.org
 

26-11-04 Reflexion: le prix de l'opprobre
Un regard par dessus l'horizon pour se retrouver en plein coeur du Sahara. Là survivait un arbre solitaire qui menait une lutte acharnée contre la rudesse du desert, sous la flamme du soleil. cet acacia ou plutôt cette xérophyte orgueilleuse auréolait une ombre bienveillante pour laquelle tout passant qui passait son chemin s'entichait sans retenue!
Un jour, à l'ombre de cet arbre saharien et solitaire se retrouvèrent trois hommes d'horizons aussi différents que vous et moi. ces trois humains partaient vers nulle part, mais tous persécutés par une chose peu ordinaire, la honte. Oui, la honte, ce poids de la société dont nul ne peut le supporter sans pouvoir fuir son milieu d'existence. 
Chacun de ces fuyards de la honte décida de se confier aux deux autres afin d'alléger la force gravitationnelle de l'opprobre:
- le premier dit:" j'étais jeune marié et je vivais auprès de ma belle-famille. je m'occupais de divers travaux de garde d'animaux en compagnie de mon jeune beau-frère. Un jour nous partîmes au puits pour abreuver notre bétail qui comptait plusieurs centaines de têtes de dromadaires. Toute la nuit, je puisais l'eau tel un automate. A l'aube nous quittâmes le puits pour le campement. En route, j'emprunte le méhari de mon beau-frère pour m'y assoupir un petit instant. Un profond sommeil s'empara de moi, le troupeau et l'enfant s'égarèrent et l'animal se dirigea directement vers la case de ma belle-mère où il se baraqua. Ma belle-mère me trouva la djellaba retroussée, fesses nues et en profond communion avec dieu-morphée (celui du sommeil)! Me confondant avec son jeune fils, elle me tapota sur les fesses et je me reveillai, les moustaches et la barbe dans un torrent de salive. Elle s'excusa, allant en reculon. je me suis précipité vers le premier horizon qui se presenta et me voilà entrain de courir pour fuir la honte!"

-le second raconte: "j'étais un peu dans le même cas mais moi j'ai pu venir du puits avec mon jeune beau-frère. celui-ci partit entraver les animaux. Sa soeur qui est ma femme nous apporta dans une tasse hermétiquement fermée des fangassou (beignets). je me suis mis à les devorer un à un et sans me rendre compte j'ai fini tous sauf un seul que j'enferme dans la tasse. Mon beau-frère debarque et ouvre la tasse pour partager le contenu. Decouvrant qu'il y un seul beignet, il s'en prit violement à sa soeur qui daigna nous reserver un seul et minuscule beignet! Profitant du esclandre, je me précipitai vers nulle part pour fuir la honte de la gourmandise. C'est ainsi que je me trouve entrain de partager cette ombre!"
 
     -le troisième s'ouvre: " je suis un maraudeur qui cherchais fortune. De pays en pays, de dune en dune, d'oued en oued je me balladai. Un soir je trouvai devant une agglomeration des campements agités. Je decouvrit que c'était une ceromonie pour doter une bien jolie fille mais les prétendants sont si nombreux qu'il fallait bien des concertations. Je decide de tenter ma chance en aller voir immédiatement le père de la fille. L'homme me trouva bien brave en dépit de ma pauvrété. Il fut touché par mon audace de l'aborder sans intermediaire comme font les autres prétendants. Il m'accorda illico la main de sa fille, éconduisant les milles autres prétendants. Une semaine après, je pris ma femme pour rentrer chez les miens. En cours de route et comme veut la tradition, la fille fuit au milieu de la nuit, au moment où je dormais. Au petit matin, je me mis sur ces traces et quelques kilomètres plus loin, je tombai sur les restes de son corps déchiquétés par une proctole (hyene). Je retourne chez les siens pour leur remettre le corps. Lorsque les cris de deuil montèrent dans le ciel serein du campement de ma belle-famille, je pris la tangente pour ne pas supporter la honte de mon imprudence devant l'homme qui me donna sa fille sans kopeck et avec sagesse. Me voilà entrain d'errer vers des horizons inconnus"
 
Les histoires contés par ces trois nomades illustrent qu'autrefois l'homme a honte des négligeances, des imprudences et de tout. De nos jours plus rien ne fait honte: voler, tricher, mentir, tuer, racketter, violer des jeunes enfants, commettre l'inceste, insulter des personnes agées, violer des malades mentaux,  bref tout est permis et licite. c'est le monde de la perversion légalisée et de l'opprobre institionnalisée. Les sociétés d'autrefois, taxés à tort de primitives semblaient être des sociétés d'exemples, de probité, de justice et d'honneur.
L'auto-exlusion dont font usage ces trois fuyards est une méthode pour redorer le blason après une quelconque faute.
 
 Le monde moderne abonde des tricheries immondes et cela sans scrupules. En effet que dire du chef militaire qui laisse ses subordonnés se défouler sur des pauvres civils, les maltraitant avec animalité? C'est une honte. Que dire de ce père de famille alcoolique qui dissoud tout son salaire dans l'éthanol, laissant les enfants la faim au ventre ou de celui qui se permet de marier la fille qui a l'âge de sa fille benjamine? C'est de l'opprobre! Comment qualifier cet autre père de famille qui bat son épouse devant les enfants et avec une violence carnassière? C'est aussi de l'opprobre! Comment comprendre qu'un chef à la tête de l'Etat ou du village laisse se perpétuer l'injustice, l'insécurité et la misère au sein de la population qu'il gouverne? C'est encore de la honte! Nous-même qui perdons le clair de notre temps à distiller le venin de la haine et de la division interéthnique, sommes aussi les fruits de l'opprobre!
Honteux, nous les sommes et jamais nous n'avons affronté le visage hideux de cette honte! Ehontés, nous les sommes aussi car chaque jour qui se lève apporte un nouveau assaisonnement à nos culpabilités et davantage nous nous plaisons à y vivre avec desinvolture!
A quand la fin notre honte, au moment où le nomade a la fin de la sienne par l'auto-exclusion? Allah seul sait et à nous d'agir!
 
                               Sidimi Djiddi Ali Sougoudi


18-10-04 Réflexion : La cabosse de la vieille femme
Une vieille mendiante est morte à Abeché, capitale du Ouaddaï. Mais cela n’a rien d’important et pourquoi l’évoquer ? Oui, une vieillotte est morte, quoi d’autre ? Il est vrai qu’en Afrique quand une personne âgée meurt, c’est un paquet d’expérience et de savoir qui se volatilise. Par contre en occident, le regret se porte sur la mort d’un nouveau-né ou d’un enfant car celui-ci a toute la vie devant lui et il est malvenu qu’il s’en aille sans avoir vécu, alors qu’un âgé qui meurt n’accomplit qu’un devoir, celui de céder la place aux plus jeunes.
La vieille ouadaïenne est morte mais il y quelque chose d’insolite, non dans sa mort mais après sa mort. Cet évènement de nature anodine (beaucoup de personnes âgées meurent en catimini, sans ameuter personne) va défrayer la chronique durant des semaines.
Il avait quelques années. Iya-Hadjé, une loqueteuse mendiante vivait de rien et devait sa survie grâce à sa sébile qu’elle tendait aux généreux cœurs. Elle parcourait le marché et les mosquées pour la quête de sa pitance. Sa silhouette était connue de toute la population. Le soir elle regagnait son logis fait des morceaux de charganié (secco) et des ferrailles d’origines variées (tôles, caisson de voiture, vilebrequin, étui d’obus, caveçon etc….) Elle était pauvre et maladive, solitaire comme tout autre misérable de l’Afrique. Sa seule façon d’exprimer sa présence ou son existence était de tendre son écuelle à tout passant qui passe son chemin ou à tout croyant en proie à un prurit religieux. Elle arrachait ainsi un brin de largesse ou un duvet de philanthropie!
Iya-hadjé mourut une nuit. Elle mourut de froid ou peut-être de la faim et de la soif. Elle connut la mort sans déranger personne ni importuner un médecin. Elle ne s’accrocha pas à la vie comme nous tous, nous aurions dû le faire. Elle pactisa avec la mort qui la déposa dans l’autre univers de l’Au-delà ! Elle s’en était allée revêche et vidée de son suc, telle une guerba (outre) sèche, abandonner à la rudesse du desert.
Les agents de la voirie arrivent pour inhumer le corps de la mendiante. Sous la natte sur laquelle jonche le corps inerte de la vieille mendiante se trouve un birmull (un tonneau) enfoui dans le sol. Au lieu d’inhumer la vieille, les agents essayent d’exhumer d’abord le tonneau qui est si lourd qu’il a fallu les biceps d’une quinzaine d’hommes. Une fois dehors il fallait ouvrir et stupéfaction : le fut ne contient que des pièces de 100 FCFA et 50 FCFA. Le tout a été évalué à quatre (4) millions de nos francs ! Iya-hadjé est morte de faim en se débattant au-dessus d’un matelas de 4 millions de francs qu’elle a patiemment collectés. Elle serait morte d’une maladie banale dont elle peut avoir la guérison totale avec moins de 25.000 FCFA. Elle serait morte de faim pour n’avoir pas oser acheter une assiettée de riz qui lui coûterait un peu moins de 200 FCFA ! La mort l’a surprise dans son dénuement sans qu’elle se rende compte qu’elle fait partie des personnes les plus nanties de cette ville d’un pays où d’autres hommes vivent avec moins d’un dollar par jour !
Les esprits lucides peuvent se demander de ce que veut faire Iya-hadjé de son argent. Quel sens donne-t-elle à l’argent que les bonnes volontés lui octroyèrent durant plusieurs décennies ? Nulle âme ne comprendra la philosophie de cette femme millionnaire à l’allure de miséreux et cela jusqu’à ce qu’elle revienne de l’Au-delà pour en expliquer. En attendant, il n’est pas interdit de disserter sur cette énigme faite de cette somme colossale et de cette fin pitoyable.
« Comparaison n’est pas raison » mais la raison n’interdisant pas la comparaison, remontons plus haut pour tatillonner nos responsables qui amassent des deniers publics afin de thésauriser dans des banques étrangères. L’exemple le plus illustratif est celui du président défunt du Nigeria, Sani Abacha. Cet homme avait amassé d’immense fortune et la plaça dans des banques en Suisse, avant de mourir de rien ou de quelque chose. Il y a quelques semaines la RFI évoquait le rapatriement de 2,5 milliards de dollars qui se trouvent stockés dans les banques helvétiques par cet homme d’État.
Sani Abacha est parti sans profiter de son butin. Sani Abacha = Iya-Hadjé ! Celle-ci est vieille, solitaire et est morte pauvre d’esprit mais riche de patrimoine. Sani est un président de la République et il est mort pauvre d’esprit mais très riche de possession.
En conclusion, il faudrait dire qu’une cabosse mal faite est toujours porteuse de mauvais conseils. Qu’elle soit sur les épaules d’une vieille mendiante ou d’un haut responsable, elle n’est préjudiciable qu’à son propriétaire qui l’utilisera parfois contre le bon sens. C’est ainsi qu’il ne faut point s’étonner de voir des responsables s’enrichir aveuglement et bâtir des îlots de richesse sur un océan de pauvreté, d’observer une thésaurisation des flouses inaccessibles à ceux qui en ont vraiment besoin. C’est aussi cela conduire une nation avec la cervelle d’une vieille femme ! N’est-ce pas ?
Sidimi Djiddi Ali Sougoudi

11-10-04 CHRONIQUE  Le Tchad, une République assassinée par les hommes politiques sans éthique.
Les tchadiens sont desorientés et ont mal à la démocratie. Ce malaise comme cri de détresse et de désespoir des millions de tchadiens qui bravent chaque jour que Dieu fait soleil, chaleur ,et autres intempéries à la recherche tout au moins du manger et du boire. 
Ce malaise comme cette chronique qui met à nue les nombreuses plaies qui nous pourrissent et nous rongent l’existence.Ces plaies ont pour noms : l’impunité au sommet de l’Etat ,la grande corruption qui ronge l'appareil  économique comme de l’acide sulfurique et engraisse une poignée d’individus qui s’enrichit illégalement et entraînant l’appauvrissement illégal d’une classe multitude, le développement de l’affairisme au sommet de l’Etat, la gestion unilatérale et opaque des ressources propres dans l’administration que dans les structures de l’Etat, les manœuvres fraduleuses dans l’attribution des marchés et commandes en causant d’importants préjudices financiers à l’Etat, la faible fiabilité d’une justice déjà engagée-expéditive et discréditive, le manque d’éthique dans la pratique de la politique nationale, la légèreté et le laxisme dans la conduite des affaires coiffés par un népotisme flagrant, et le développement grandissant de l’insécurité.
Dans ces conditions, l’objectif démocratique s’éloigne de jour en jour tandis que les tchadiens sombrent dans la précarité.
Le Tchad depuis son accession à la souveraineté internationale est pris en otage par ses propres dirigeants qui ne sont pas en odeur de sainteté avec le peuple.
Il n’a connu que des Republiques Bananières où l’Etat a complètement démissionné avec une autorité parterre. Conséquence le pauvre peuple meurtri par des guerres d’usure est jeté dans la poubelle voire noyé dans la boue puante en l’étouffant. 
 Tous les espoirs sont enterrés mème le vent de démocratisation qui a soufflé un peu partout dans le monde en l'occurence en Afrique au debut des années 1990,les tchadiens n'ont pas pu respirer correctement son air nonobstant le renversement de la sanglante et terrifiante dictature de HISSEIN HABRE.
En outre le plus alarmant, la conférence nationale souveraine tenue à Ndjaména du 15 Janvier au 7 Avril 1993 qui devrait redonner confiance au peuple et permettre l’avènement d’une nouvelle ère d’espoir et de stabilité a été un fiasco, une occasion ratée où l’intelligence a déserté le forum en faisant place à une médiocrité notoire. Cette médiocricité s’explique par le fait que nos chers illustres conférenciers se sont comportés comme des humoristes de mauvais goût en amusant la galerie et étalant leur talent dans un show avec un de flot de verbiage et de barratin creux. Ils ont systématiquement dénaturé ces assisses en les transformant en une tribune de règlements de comptes où aucune vérité n’a été dite. Alors qu’ils devraient nécessairement et copieusement établir un diagnostic sans complaisance des maux cruciaux dont souffrent note chère patrie la Nation-Tchadienne et en proposer des solutions adéquates pour y remédier.
En revanche, dans certains pays qui se respectent ces fameuses conférences Nationales ont été de véritables coups d’Etat civils où toutes les décisions sont respectées solennellement et les conclusions sont sanctionnées par diverses mutations dont la plus importante concerne la situation politique avec apothéose l’avènement de l’alternance démocratique très salutaire. C’est le dynamisme des hommes politiques de diverses sensibilités ainsi que des catégories socio- professionnelles et confectionelles du pays qui a permis le succès d’un tel événement de par son originalité. Mais au Tchad le constat est amer les vieux des guerres fractricides ont repris avec plusieurs foyers de tensions en continuant de décimer la paisible population. Les responsabilités de cette négativité terrible se situent uniquement au niveau des acteurs de la vie politique, qui par manque d’options et de formations ont pour la plupart trahi le peuple puisqu’ils ont choisi de se prêter au jeu de la loi de l’espèce sonnante et trébuchante et des l’intérêts de classe. Aujourd’hui du fait de cette classe là, les hommes politique sont considérés comme des menteurs, des prostitués, des personnes sans parole donnée, « des personnes alitées » sans éthique.
En sus du comportement des politiciens on s’interroge sur l’existence d’une réelle opposition tchadienne digne de nom et capable de construire le renouveau démocratique tant souhaité et rêvé par le commun des tchadiens ???
En effet dans le contexte actuel force est de constater avec amertume qu’elle n’existe que de nom. Nos partis politiques en général sont des clubs électoraux et ayant à leur tête des chefs incontestés et incontestables. Et pourtant certains se réclament du social démocrate . Après une suscinte lecture des partis de l’opposition interne on observe un manque éthique, une maladresse autour d’eux. Pire encore ils prônent et encouragent,la  discrimination, l’exclusion, le favoritisme, l’ethnocentrisme, le clientélisme.
L’essence d’une vraie opposition en principe réside dans son objectivité, son ambition à œuvrer pour la construction du pays et surtout dans l’éthique. Une opposition ne consiste pas exclusivement à s’opposer à un individu qui se trouve être l’adversaire mais plutôt à un système de mauvais augure qu’il faut combattre tout en étant d’abord représentatif sur le plan national. Et son crédo doit être :" venir servir et non venir remplacer" car servir ses concitoyens est la plus noble des ambitions.
De plus le phénomène de la transhumance politique qui est monnaie courante dans cette opposition déchirée, divisée et évasive prouve combien de fois elle est absente.
Parlant des mouvements politico- militaires ou tout simplement l’opposition en exil dont les leaders sont en majorité des traîtres , des égoistes, des hautains est moribonde, oisive et cauchemardesque. La trahison, les querelles intestines, le favoritisme, l’exclusion, le manque de cohésion dans la conduite des affaires, parfois une sorte de connivence déguisée avec le pouvoir en place sont les principaux maux qui les gangrènent, les affaiblissent et les conduisent vers encore plus de désolation et d’errance.
L’actualité qui défraie la chronique est le projet de la révision de la constitution du 31 Mai 1996 qui est voté par une majorité hyper écrasante de députés marqués à la culotte dans un parlement où se confondent opposition et mouvance présidentielle.
Cette constitution a été adoptée comme loi suprême de l’Etat et approuvée de manière formelle au vu et su du monde entier par un référendum. C’est un acquis du peuple. Une telle révision ne serait elle pas un calcul politicien ou sa remise en cause ?
C’est vraiment de la pagaille d’y penser à toucher cette très jeune constitution malgré qu’elle renferme quelques insuffisances et contradictions comme toute oeuvre humaine et qu’elle soit prévue par elle-même d’où viennent les  velléités tonitruantes de cette révision si ce n’est des circuits d’intérêts ?
L’éminent constitutionaliste le Bâtonnier Maître Robert DOSSOU a relevé dans son allocution que deux types de révisions sont à distinguer fondamentalement l’une par voie conjoncturelle et l’autre par voie structurelle sans oublier celles qui sont d’ordre technique.
La seconde s’impose d’elle- même parce que les pensées évoluent dans le temps.
La première conjoncturelle n’est que pour faire plaisir aux chefs d’Etat pour leur éternisation au pouvoir ou  la prorogation de leurs mandants qui sont constitutionnellement expirés. Ainsi une telle révision ne profite qu’au système en place en continuant de rouler le peuple dans la farine et s’accaparer massivement des richesses du pays et des fruits de la croissance économique. Donc le peuple tchadien doit etre prudent parce que les révisionnistes par élan ont gueté des éléments très fébriles de révision structurelle pour glisser dans la constitution . Dans le contexte actuel où nous sommes à la phase informelle de la démocratie c'est-à-dire à l'apprentissage il est inconcevable et illégitime qu'on puisse parler d'une quelconque modification de la loi fondamentale.C'est de la pure stupidité de la part des dits partisans de s'accrocher fermement sur le principe de la légalité de la revision et en balayant du revers de la main celui de la légitimité soit par ignorance ou par insouciance vis à vis du peuple.Ne savent-il pas que vouloir défendre à tout prix le droit par le droit on risque de tordre le cou au droit et tomber une confusion épouvantable et ridiculisante. C'est une attitude politicarde qu'il faudrait bannir par tous les moyens et retenir qu'un vil profane du droit n'a pas un arsenal assez puissant pour soutenir le droit .Ainsi il leur est souhaitable de faire une consultation juridique ou d'avoir un minimum de culture juridique avant de soutenir le droit.Mais ce qui est succidaire dans cette lignée figurent d'illustres juristes soit par ignorance ou par contrainte ou par pure opprtunisme en recherchant ses propres intérets.Ensuite comprendre qu'on ne légifère pas par de simples discours,conférences de presse ou interviews.Si on affirme et soutient que reviser est démocratique force est de remarquer qu'on s'éloigne radicalement du concept de la démocratie en oubliant qu'il est par excellence la dictature des lois qu'on applique avec élégance même celles les plus répressives.Ce comportement des révisionnistes est la resultante de leur acculturation démocratique. Par conséquent toucher à notre loi suprême c'est remettre en cause tout le processus démocratique en cours.Ces parties visibles de l'iceberg nous justifient l'incapacité des révisionnistes à prouver au peuple du bout des doigts l'incohérence d'un tel ou tel article qui ferait l'objet de pertfectibilité si n'est par voie conjoncturelle ou pour des circuits d'intérêts.
En définitive il est à retenir que de la manière qu'on ne touche pas aux textes sacrés que sont l'EVANGILE et le CORAN,on ne saurait non plus à toucher,du moins comme à certains textes tels que la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme à laquelle notre constitution est comparable.Si aujourd'hui on ne peut pas reprendre cette déclaration qui pourtant ne dit rien pour condamner la Traite Négrière et la Colonisation alors ne toucher pas à cette constitution.Toutefois il en ressort qu'une éventuelle révision doit obéir à une périodicité de Trente (30)Ans soit l'équivalent du temps de sa gestion.
En dépit de tous ces maux, le TCHAD doit pouvoir sortir de cette situation chaotique et l'espoir doit renaître avec un grand optimisme puisqu'il doit y exister certainement des presonnes vaillantes,intègres,et dignes pour gérer l'Etat afin redorer le blason démocratique et se hisser sur le poduim des Etats normaux qui se respectent et ne baignant pas dans l'irrationnel,il urge alors de valoriser à nouveau la fonction politique au Tchad par la formation des personnes chargées d'animer la vie ploitique avec une vision durable d'une Economie au service de l'Homme.Cette valorisation doit passer nécessairement par:
-l'exigence pour une qualification morale,sociale et technique de tout candidat à la fonction politique
-l'interpellation de chaque citoyen afin qu'il travaille quotidiennement pour l'émergence d'une alternative véritable dans pays à travers le renouvellement qualitatif des hommes et femmes pour de nouvelles valeurs positives pour servir la nation
-le suivi rigoureux des dispositions et des textes régissant la vie administrative et économique de notre pays.
Notre pays doit reconquérir son droit à l'espérance et nous devons l'accompagner à franchir le cap: c'est un devoir de citoyen, c'est une exigence historique et c'est une mission engageante de conscience.Nous devrions trouver les moyens d'aller au-delà des péchés qui caractérisent notre classse politique et le mouvement démocratique dans notre pays et nous ancrer une fois durablement dans la réflexion et l'action au service du pays,du grand nombre et du nous-mème.
Ce qui soude les groupes et décuple leur efficacité ce n'est pas seulement les capacités intrinsèques de chacun de leurs membres,mais bien la mise en commun de leurs efforts et de leurs talents dans le cadre d'une vision partagée.
En l'élite politique doit être plus humble,plus tolérante et soucieuse du drame tchadien afin de faire prévaloir la primauté de l'intérêt général par rapport aux intérêts particuliers ou partisans ensuite la société civile qui se trouve être absente de la scène politique doit renaître activement en s'enracinant vivement dans la vie politique pour relever la patrie en cas de trébuchement............. Donnons-nous en partage une vision et une ligne pour le présent et l'avenir de notre pays.
Pour une Ligne Démocratique et Plus d'Ethique.
NOURADINE MAHAMAT TAHER,Etudiant tchadien au Bénin en Sciences Juridiques et à l'ENAM. Cotonou Bénin


20-09-04 Appel aux jeunes pour un Mouvement de développement
 Jeunes amis du Tchad,

La situation que vit notre pays le Tchad en plein 21è siècle est vraiment déplorable. Nous en sommes tous conscients, tchadiens vivant sur le territoire national ou à l'extérieur. Notre pays est très en retard par rapport aux autres et les répercussions de ce retard sont ressenties par chacun d'entre nous à tous les niveaux.
Si le Tchad se trouve dans cette situation, c'est parce que ceux qui ont vécu avant nous n'ont pas été soucieux de l'avenir, du devenir de leur pays et de leurs enfants. Ils se sont laissés emporter par des haines tribales et toute sorte de désordre, ignorant que du nord au sud, de l'est à l'ouest, musulmans, chrétiens ou animistes, l'histoire nous a pour toujours unis. Ainsi seul l'amour les uns des autres sans aucune discrimination peut nous amener cette paix si nécessaire au développement du Tchad.
Il nous revient à nous jeunes Tchadiens d'aujourd'hui, intellectuels que nous sommes, de préparer l'avenir de nos futurs enfants afin qu'ils ne se retrouvent pas dans la même situation que nous. Nous sommes le fer de lance de la nation tchadienne. Si nous jeunes tchadiens croisons les bras et attendons tout de nos aînés, demain nous serons responsables de bien de maux. Il faut chercher à instaurer une paix durable et véritable chez nous.
Nous devons en tant que jeunes soucieux du développement de notre pays, nous employer à instaurer cette paix. Nous en avons les moyens, j'en suis convaincu. Comment? En créant par exemple un mouvement apolitique réunissant les jeunes Tchadiens du monde entier, mouvement par lequel nous lancerons des appels à la paix et oeuvrerons surtout grâce à nos moyens intellectuels à conscientiser le peuple en vue de la paix au Tchad. Un mouvement qui fera non seulement du bruit, mais qui, de partout, oeuvrera par des actions concrètes pour l'instauration de la paix au Tchad.
Mon rêve est d'avoir l'adhésion de tous les jeunes Tchadiens à ce mouvement afin qu'il puisse naître et oeuvrer pour ce pays qui nous est tous si cher. Je voudrais que vous examiniez cela, que vous apportiez votre point de vue et surtout que nous travaillions ensembles pour créer ce mouvement. Ensemble nous élaborerons un plan de travail avec tous ceux qui ont déjà été d'accord pour la création de ce mouvement. Déjà le journal RAFIGUI Presse Jeunes basé au pays épouse déjà l’idée. Joignez vous à nous !
Salutations les plus fraternelles.
ALLAMINE GUSTAVE
Tchadien domicilié à Garoua, Cameroun
Etudiant en Droit
Email : alaminovitch@yahoo.fr


28/02/04 la jeunesse tchadienne face à son destin: 
 
 Dans de le développement d'un pays,la jeunesse peut s'affirmer comme une force incontournable. La première raison tien à son nombre ;la seconde à son dynamisme .Depuis la nuit des temps,on n'a cessé de clamer qu'elle représente l'avenir d'une nation.
Mais qu'en est -il de la réalité ?L'histoire ne nous a pas montré qu'en AFRIQUE ,les hommes poliques de tout bord se sont relayés à la tête du pouvoir grâce à cette frange importance de la population?Mais l'inattention portée aux problèmes de la jeunesse requiert l'unanimité au sein
de la classe politique .car les "hommes poliques africains "ne sont tournés vers les jeunes que pour solliciter leurs suffrages ,le temps d'une élection.Lorsqu'ils atteint leur but ,ils se détournent d'eux et les laissent se debattre au milieu des difficultés.Pire encore ,ces ETATS n'ont pas pu échappé à la tradition avec le manque d'attention portée aux problemes d'éducation ,de santé et surtout celui d'emploi qui est une preuve suffisante de leur insouciance vis à vis des jeunes .Combien de diplomés frappent à la porte d'integration ?Combien parmi d'entre eux ont regretté leur attachement à la fonction publique?A qoui est due cette insouciance ou cette négligeance?Certes ,partout en AFRIQUEtout comme au TCHAD ,il ya le ministere de la jeunesse ,celui de l'education Nationale .Mais faudrait -il encore que leur creation se traduise en actes concrets?
En tout cela ,il s'avere clair que les jeunes tchadiens eux-memes se sont
longtemps montrés inconscients de leurs droits et de leur role dans la societé .Cette jeunesse competente est demeurée spectatrice devant les décisions qui engagent son avenir ,sans jamais chercher à les modeler.Pourtant ,elle dispose des possibilités pour modifier les tendances qui senblent l'entainer vers des trajectoire périlleuses .Qu'en est -il de la jeunesse de demain?Peut -elle prendre son destin entre ses mains?

DEPUIS NIAMEY,
MAHAMAT AHAMAT
ABDELKERIM.
mabdelkerim1@yahoo.fr 


 22/02/04 si le control prend fin au niveau des casernes
Chers compatriotes bonjour,
 Apres un long silence le president de la republique (PR) vient d'effectuer  une visite surprenante aux differentes casernes militaires pour peut-etre  controler et s'attaquer a' la base de la corruption. Personne ne le sait si  cette bonne initiative a eté avancée par le nouveau homme fort de la defense  "Alafouza Koni Worimi" ou par un autre homme integre tchadien qui a l'amour  en vers son pays. Peu importe si le PR a eté averti par quelqu'un ou bien  s'il a lui meme trouvé cette idée par un reve miraculé. L'essentiel nous  les fils du tchad en avions marre de cette corruption sempiternelle qui  existe depuis des decennies dans notre patrie. Cette corruption a depassé  ses limites. Elle est aujourd'hui connue a' l'echelle mondiale. En effet
 au millenium 2000 le Tchad etait consideré parmi les pays les plus corrompus  du monde. Chers parents, amis, freres et soeurs ce genre de desastre sans  limite est impardonnable et inacceptable. Rappelons nous tous que l'avenir,  notre avenir et celui de notre pays nous appartient. Si nous voulons que  l'avenir de notre pays sera positif et meilleur on doit tous lutter ensemble  contre la corruption. Pour moi, ce 12 fevrier 2004 avec la descente  musculeuse et imprevue du PR aux casernes pour lutter contre la corruption  va un jour marquer des meilleurs souvenirs d'une certaine epoque de  l'histoire de notre pays. Esperons que ceci va etre realiste.
 Par ailleurs, si le control prend fin au niveau des casernes, nous proposons  aussi un control plus dure au niveau de la Douane et la Police car la plus  grande corruption se fait sans doute dans ces deux "vaches a' lait" des  voleurs. Nous connaissions en outre quelques petits douaniers et policiers  ont deserté leurs postes pour faire autre chose sans avertir l'etat  tchadien. Certains vivent meme a' l'Etranger. Probablement les chefs de  ces policiers et douaniers deserteurs en profitent pour se faire aussi de
 l'argent. En terminant nous encourageons le PR et tous ceux qui se  permettent de vouloir accomplir cette lourde tache. Nous savons que ce  n'est pas du tout facile mais ayez le courage d'aller jusqu'au bout. Au  debut de l'ere petroliere si nous ne trouvons pas une solution pour la  corruption on risque de foncer le Tchad dans le chaos le plus total. Et  personne ne souhaite ca. A bon entendeur salut.
 Votre ami et frere Mahadjir.fils depuis l'Amerique du Nord

06/02/04 les journalistes tchadiens sont -ils des  professionnels ?
L'information a toujours joué un role prèponderant dans la société  humaine.C'est pourquoi ,elle se taille de nos jours ,une place de choix dans la
 bonne gouvernance que notre pays essaie de consolider.Elle est donnée par les
 hommes appelés journalistes ,qui en font profession. Mais cette information qui ,d'apres l'autre ,est "l'histoire au present"ou "une  nourriture de l'esprit "doit -elle etre insalubre?Peut -on la modifier pour les  besoins des circonstances ?Si le TCHAD a fait un pas géant  dans la démocration ces derniers temps ,c'est quelque part grace à une
 presse dynamique qui,malgré des moyens limités ,s'est depensée pour  mettre les tchadiens à jour .La composante de la presse tchadienne en  est une illustration.Mais les journalistes tchadiens sont -ils des  professionnels ?ou plutot des mercantilstes?
 L'analyse montre que cetains sont devoués à rapporter fidelement les faits  ,d'autres ,pour des raisons personnelles ou pour pouvoir vendre vite  leurs journaux ,cherchent à mettre à mal les tchadiens entre eux ,au lieu  de chercher à apaiser les esprits et à participer à la consolidation de la  paix.Mefions-nous de ces pamphletaires ,qui sont des hommes à style  et non de sens .ILs sont de nature partiaux donc partiels.Par contre un  bon journaliste ne doit pas avoir pour souci majeur de dresser à la hate
 et de façon alarmante un catalogue des insuccés ou des echecs du pouvoir ,en
 négligeant ses réalisatios les plus évidentes.IL ne doit pas avoir pour unique  ambition de saboter et de sacrifier aussi placidement sur l'autel de la liberté  d'expression les efforts les plus genereux de ce  pouvoir.IL se doit au contraire ,pour le bonheur du peuple ,et pour sa propre  credibilité ,de faire une critique objective ,sans passion ni detour. N'oublions pas que la presse est un pouvoir sans concession et que la  reussite du TCHAD dans la gestion de la chose publique dépendra de  la presse tchadienne ;porteuse du concept de la bonne gouvernance et  du respect des droits de l'homme ,qui sont les facteurs de "croissance  positive"

VOTRE CORRESPONDANT DE NIAMEY
MAHAMAT AHMAT ABDELKERIM.


 01/02/04 Le billet des bons jours n°2  Les tchadiens de l’arrière-pays
 Qu’il est dur en ces temps si durs d’être tchadien et de garder le sourire, quand le quotidien est difficile, quand les fins de mois sont infinissables, quand les retards de salaire se pointent alors que l’argent du pétrole rentrent. A peine, c’est en un mot, ce qu’on appelle le monde à l’envers, c’est peut être aussi un certain Tchad, le Tchad du désordre, à l’envers. 
Mais n’empêche, il y a toujours des gens heureux au bled des Sao.
Rendons hommage à tous ces tchadiens, à toutes ces tchadiennes de l’arrière-pays, loin des villes, de nos quelques villes et de leur électricité qui n’éclaire jamais, loin des joutes politiciennes, ceux qui n’ont jamais entendu parler d’Internet et qui ne connaissance de souris que celle qui trotte dans le noir, mais qui sont, après tout, plus qu’endurants et gardent espoir. 
De Panzangué à Adikonk, de Ouargala à Fianga, du département d’Asongha aux Monts de Lam, de Chokoyan à Boum-Kebir, d’Assinet à N’djaména-Bilala, ils font le Tchad, le vrai Tchad, dans l’effort continu, ils en font le plus bel endroit de la Terre, pour chacun et chacune de ses enfants. Que nous sommes. 
On ne peut qu’être fier d’eux. Ex qui ont permis au pays de produire plus de* : 140 000 tonnes de coton, 390 000 t de penicilaires, 510 tonnes de sorgho, 157 000 tonnes de beberé, 79 000 tonnes de maïs, 99 000 t de riz paddy, 288 000 t d’arachides, 322 000 t de manioc, 630 000 t de canne à sucre, 15 000 t de gomme arabique.
Le tout, très souvent, à la main. Armé de l’unique et gothique daba.
On est fier d’eux et grâce à eux, on peut se targuer de disposer d’un riche cheptel constitué de plus de 6 268 000 bœufs, 8 099 000 moutons et chèvres, de 81 000 porcs, de 267 000 chevaux, de 1 283 000 chameaux et de 303 000 ânes et de encore des meilleurs. Des plus grands et des plus petits. 
Vive les tchadiens. De l’arrière-pays. Ne gâchons pas leur la vie. Ils doivent demeurer à jamais en arrière-fond de toutes nos réflexions et actions.
  
Eli Wassaïmi

28/01/04  Réaction à ce qui se passe sur tchadien.com
Je m’exprime en tant qu’habitué (quotidien) de tchadien.com (tout comme ialtchad.com, tchadforum.com…etc.), site que j’apprécie énormément et que je visite de façon régulière depuis que je l’ai découvert en septembre 2002. J’ai trouvé là un outil de communication utile et efficace pour l’étudiant tchadien à l’étranger que je suis. J’ai par cette voie pu exprimer et partager certaines de mes idées (que je n’aurais certainement pas publiées dans « N’Djaména Hebdo ») et débattre sur des sujets qui me tenaient à cœur ou encore avoir la réplique sur ceux que je ne maîtrisais pas. J’ai trouvé là une source d’informations sur mon pays et un autre moyen que le téléphone de parer à la nostalgie de ma terre natale.  Il y encore quelques mois, quand des amis (qui ne connaissent pas le Tchad) me demandaient de leur parler de l’Afrique ou plus particulièrement du pays dont je viens, je leur disais que malgré la pauvreté et tout ce qu’ils pourront lire dans les journaux ou livres, le Tchad était un pays convivial, un pays où différentes cultures (religions et ethnies) ont su cohabiter sans s’opposer, un pays que je les inviterais volontiers à visiter. 
 Pour appuyer mes explications parfois idéalisées, je leur faisais visiter le site de tchadien.com_ Les amoureux des animaux trouvaient leur bonheur dans la rubrique « Faune », je me permettais de leur vanter la diversité de cette faune tchadienne, je leur montrais des images de notre pays, ses animaux, et ses parcs naturels en leur disant que c’était aussi ça le Tchad, l’occupation et l’entretien mais pas la dégradation de la nature par l’Homme. Pour prouver ce que je leur disais sur la cohabitation des cultures, je leur faisais visiter la rubrique « Population ». Pour ceux qui s’intéressaient à notre économie, je leur montrais la rubrique correspondante, pour montrer que nous avons une culture propre et un passé riche, les rubriques « Histoire », « Cuisine tchadienne » et « Musique traditionnelle » suffisaient à argumenter mon récit. Les plus réticents étaient rassurés en découvrant que ce pays d’Afrique était soumis aux mêmes règles sociales (même si ça ne l’est que sur papier) que toute démocratie Occidentale (dont ils sont issus) ; et ce lorsque je leur faisait voir la rubrique « Constitution ». Et enfin, les plus curieux lisaient les « Annonces » ou survolaient le « Forum » pour s’imprégner un peu de cette convivialité à la tchadienne dont leur ami leur faisait l’éloge. Bref, ce site me permettait de donner une image du Tchad : une belle image. 
Je conjugue tout cela à l’imparfait parce que c’était ce que je faisait avant. Aujourd’hui lorsque je vais sur le site, et que j’ouvre la rubrique « Annonces », et même parfois le « Forum », je n’ai pas envie de dire à mes amis que ce site existe. Comment pourrais-je continuer à dire que les Tchad est un pays accueillant quand je lis des paroles telles que « you are son of bitch » (terminator dans les annonces du 28/01/04), « Aziz tais-toi, fils de pute » (Hakima Brahim : 28/01/04), « take ta mère Mr le Directeur » (Issa : 27/01/04), …etc. (la liste serait trop longue)? Des concitoyens qui s’insultent entre eux peuvent-ils plaire à des étrangers ? Peuvent-ils susciter un quelconque respect ? Comment pourrais-je continuer à promouvoir le multiculturalisme tchadien quand je lis des insultes à tout va sur telle ou telle ethnie ou religion? Des exemples ? « À bas le nul et zéro tchadforum.com, le site des kirdis! » (Anita Riaïra : 26/01/04)…etc. une énumération serait là aussi trop longue. Des paroles comme celles-là ne doivent pas être tolérées sur ce site, et je pense que demander à ces anonymes qui polluent ces pages de s’abstenir de dire n’importe quoi ne sert à rien, ça serait comme demander au feu de ne plus brûler ; ce que je réclame concrètement à la publication de tchadien.com, c’est une CENSURE. Ça ne serait pas une atteinte à la liberté d’expression, (d’ailleurs ne dit-on pas « la liberté s’arrête là où commence celle des autres » ?) mais juste un respect de certains principes de moralité et de pudeur. Je vous demande donc de faire quelque chose pour que ce site et précisément la rubrique « Annonces » (qui à l’origine était le livre d’or où chacun encourageait votre travail) retrouve son attractivité initiale, c’est un « recyclage » complet, une révision totale que je souhaite. Je connais beaucoup de compatriotes qui hélas refusent même de naviguer sur tchadien.com tellement ils sont écœurés par ce qu’ils y voient.  J’avoue moi-même avoir pris part à certains échanges de paroles désobligeantes, mais c’est à chaque fois pour m’insurger contre des personnes qui eux-mêmes ne respectaient aucun principe dans leurs paroles, pour justement leur demander d’arrêter (j’admets que ce n’était pas la meilleure des solutions). Ce site perd même sa crédibilité à cause de quelques inconscients aux comportements puérils. De même, je demande à ceux qui s’expriment dans le forum  d’affronter leurs idées, et non pas leurs personnes, si vous ne pouvez pas le faire de vous-mêmes par conviction personnelle, faites-le au moins par hypocrisie à l’égard des non tchadiens qui nous lisent ; ces principes de base pris en compte je suis persuadé que ce site à des chances d’en être plus agréable. 
Si je m’insurge aujourd’hui, c’est parce que j’aime tellement ce site tout comme les autres (ialtchad.com, tchadforum.com…etc.) que je ne peux me permettre de laisser-faire ce qui se passe sans réagir. Il est écrit quelque part sur le site « Tout silence est fait de paroles qu’on n’a pas dites ». Aujourd’hui je vous réplique « Qui ne dit mot consens », et je romps mon silence sur le sujet car trop c’est trop !
 Merci d’avance. 
Taher CHEMI KOGRIMI
taher@chez.com
voici la page Annonces


14/01/04 Le billet des bons jours n°1
 L’espoir est total et sauf …
 Les hommes vivent, ils vivent toujours. Depuis la nuit des temps. Par beaux temps et par mauvais jours. Les tchadiens vivent. Si. Ils ont appris à vivre malgré la morosité de l’actualité, malgré les difficultés du quotidien, en dépit de la misère ambiante. Ils résistent, ils s’accrochent, ils tiennent, ils ne perdent pas espoir, ils gardent le sourire, ils essayent d’aller de l’avant.
Nous savons qu’il ne sied pas, en ces instants si durs, de chanter les roses. Que le pétrole ne résoudra pas tout, encore qu’il n’a encore rien résolu.
Mais ici, sur tchadien.com nous faisons le pari de vous entretenir sur un sujet plutôt réjouissant, ou du moins éducatif, en tout cas pas « divisionniste » comme pour faire appel à l’amélioration continue et apporter un peu de grain au moulin du débat national.
C’est ce qui nous amene à vous faire, une fois toutes les deux semaines, tous les deux lundis que le bon Dieu fera, le point sur une anecdote qui enchante, vous parler du Tchad des possibles, du Tchad qui avance, vous proposer une échappée hors du tchadopessimisme, vous entraîner vers le positif, vous parler des thèmes qui rassemblent, des êtres du bled qui font des bonnes choses pour notre pays. Par ce que sur ce site vous ne devez pas seulement lire des histoires tristes, des envolées qui fâchent ou qui hèlent le changement violent ou brutal, mais également des bonnes feuilles qui parlent autrement du pays. Parce que le Tchad est beau, parce que sur cette terre réputée l’une des plus difficiles à vivre vivent des femmes et des hommes, des vieux et des jeunes parmi les plus agréables à vivre qui soient. Nous vous parlerons des bons jours de l’économie, du social et des peuples. Nous vous interrogerons sur ce qu’il faut faire. Parce que vous aimez le Tchad, parce que le territoire des Sao et les enfants de Toumaï sont magnifiques.
Parce que nous aimons le Tchad et les tchadiens.
Et parce qu’on dit dans le Sahara tchadien qu’il vaut mieux vivre un instant magique que des éternités tristes1 et parce qu’on dit , dans le Kamen-Bournou, au pays des « algaïta2 » envoûtants, et à propos de la noix cola, « kora tchim gana tchim » : la grande noix est amère, mais la petite noix est aussi amère. Vies tes jours, dans la joie, manges ta noix, bois son jus. Quelque soit sa taille, elle restera amère, toujours, parfois très corsée, mais ne te laisses pas gagner par l’amertume et la tristesse.
Parce que le Tchad, le céleste, a besoin de chacune de ces filles et de chacun de ses fils. Et de toi aussi. Chaque fois que tu bosses pour toi ou pour la nation, fais ce travail avec paix, amour et humilité, même si c’est un travail qui ne vaut qu’un atome, parce que le jour où on fera le décompte des poids et des mesures, ton pays n’aura pas à rougir de manquer d’un atome. Parce que tu ne l’en as pas privé de ton atome d’amour.
 Nous vous parlerons, disions nous, de ces instants. Des instants et des histoires avec le sourire, si Dieu le permet, en une page. Dans nos « billets des bons jours » qui débutent avec la présente.
Pour nous convaincre que l’espoir est total et sauf.
Bonne quinzaine à vous!
 Eli Wassaïmi
1 du Gorane :dougoussa adda mounda woudadou mine dian tchoussa bodda.
 2 genre de flûte usitée par les griots du Sultan du Kanem.

11/01/04 - Tchad: pays victime de son intelligentsia et
inconscient collectif

L'instabilité sociopolitique et économique que vit le Tchad depuis quelques décennies est jusqu'à là sans fondement pour un observateur averti. Le pays n'a pas une image reluisante aux yeux des autres: le Tchad des commandants, des gens ingouvernables, pays de dunes et de sable, Etat néant, pays de guerres, pays ou les gendarmes sont analphabètes etc. Oui, tout cela pour qualifier ce pays au centre de l'Afrique, meurtri par ces propres fils il y a plus de quatre décennies.Qui veut la paix prépare la guerre, dit-on. Mais les guerres au Tchad n'ont jamais eu comme motif ou mérite d'instaurer, sinon, rétablir la paix dans le pays. Les alibis qu'on s'est trouvé pour faire ces guerres ne tiennent plus ; mais la guerre, elle persiste, malgré la lassitude de ceux qui en étaient les initiateurs.

 On sait aujourd'hui que les Tchadiens se sont combattus et entretués pour des causes bien mal fondées. Ils ont fait la guerre, la seule patriotique, pour récupérer la bande (Aouzou) de leur patrie grignotée par la Libye de Kadhafi (hommages à tous
ceux qui ont perdu quelque chose dans cette guerre).Si Kadhafi a renoncé à son projet d'annexion du Tchad plus d'une décennie, les Tchadiens, eux, se trouvent
toujours des arguments pour continuer cette guerre,aux dépens de leurs populations. Quoique les concepts Nord/Sud, chrétien/musulman, ce mytho-moteur utilisé
par les braves du désormais défunt Frolinat pour endormir les populations, ne tiennent plus. Le pays est abandonné, par tous ces fils, à une poignée d'individus, dominant la scène politique et militaire, affichant leurs tares les plus criantes, depuis des décennies à tour de rôle. Tous n'ont que leur seul instinct comme arme et programme politique pour le Tchad. Et le pays va de mal en pis, sans susciter un vrai Amour propre et un élan patriotique de tous ceux qui se disent Tchadiens, ou qui sont reconnus brillamment dans le monde comme Tchadiens. Et Dieu seul sait combien ils sont nombreux dans les diasporas !

Le Tchad est victime de son intelligentsia et de son inconscient collectif tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Si le pays va mal, les institutions ne marchent pas, l'eau ne coule pas et que les populations sont dans le noir, cela est indubitablement imputable à ceux qui sont supposés mener ce pays ou organiser ses populations pour
qu'elles aspirent à un environnement social sain et viable : son intelligentsia. Les institutions s'engendrent elles-mêmes sur la scène de l'Histoire (révolutions, guerres, mouvements). C'est-à-dire qu'elles se reproduisent, naissent et meurent par le truchement des leaders (meneurs) qui leur donnent des nouveaux contenus souhaités par tous à un moment. Mais connaissant la qualité des meneurs politiques et sociaux que nous avons au Tchad, le pays ne peut que reculer devant l'histoire. Notre pays est grandement en retard par rapport à son temps à cause de notre manque d'Amour pour lui, et de notre manque du sens du devoir patriotique.

C'est tonitruant d'entendre à travers le monde les prouesses, le héroïsme, l'érudition, l'accomplissement et le sacrifice des Tchadiens sur les sols des autres : brillants étudiants, élèves militaires,soldats, managers, peacemakers, fonctionnaires
internationaux, médecins, joueurs, journalistes,basketteurs, juristes, écrivains, défenseurs de droits de l'Homme, athlètes, informaticiens etc. Mais jamais ces talents ne sont canalisés pour constituer une force politique, culturelle, économique ou sociale au niveau interne. C'est rare de trouver un transfert de ces connaissances pour construire le pays. Ceux que le pays et la masse attendent, se cantonnent dans leur lointain exil, parfois doré, et oublient qu'ils ont un devoir moral envers ce pays qui les a vus naitre avant tout. Pourtant, les artistes, écrivains et musiciens tchadiens (ceux qui aiment encore ce pays), ont maintes fois invité ces derniers à mieux réfléchir pour sauver leur pays ou s'y rendre pour apporter leur contribution pour le changement attendu ; surtout les invitations de Michel Ngangbet, Saria Elisée, Me
Gazonga et que sais-je encore. Principalement, l'effort louable de Ngangbet qui a pris son temps (entant que politicien tchadien de première heure, agent public chevronné, écrivain de renom, et celui qui croyait en l'avenir du pays malgré tous les dires)
pour nous proposer, sinon, nous orienter vers une probable paix intérieure dans Peut-On Sauver le Tchad ? Il y a quelques années, Le Grand Néhémie Bénoudjita (hommages à lui dans son exil forcé) s'est rendu au pays, laissant tout derrière lui, pour travailler cette conscience qui tarde à se manifester.On a loué son courage, Dieu sait s'il est courageux, mais les memes l'on fait disparaitre pour plaire aux hommes qui les oppriment. Il a dit à haute voix sa conception du Tchad, fait face aux ennemis du
pays. Ses idées germeront toujours des Néhémie car on tue les hommes, pas leurs idées. Ensuite, il y a plus de trois ans, son brave compagnon, un autre intraitable qui a tout perdu à cause de son Amour pour le pays, a consigné notre inconscient collectif dans Tchad: Ambivalence Culturelle et Intégration Nationale. Un de ces intellectuels assassins le complimentait en disant si son livre était écrit des décennies avant, le Tchad ne serait pas plongé dans ce chaos que nous vivons. Ironie ou aveu, comprenne qui pourra.Comme les propositions n'émanaient pas de la métropole colonisatrice, on n'est même pas fichu d'en jeter un coup d'oil,s'en inspirer pour établir son programme politique. Pourtant, c'est tout ce que Ngangbet a écrit depuis 20 ans que nous ressassons et tournons autour, croyant proposer mieux. Et alors,nous sommes rester égal à nous-mêmes dans nos cocons habituels de Sudistes/Nordistes, lettrés/illettrés,comme le caractère artificiel de notre nation léguée depuis la colonisation. Pourtant, mêmes les pays d'Afrique les plus diversifiés et multiculturels que le notre ont fait de concessions à un certain moment de leur histoire. Ils ont vu loin devant eux.Ils ne se jugent pas à travers leurs gabarits, boubous ou religions mais qualités intrinsèques d'humains.
 
L'intelligentsia tchadienne n'existe que de manière isolée depuis lors, à la merci des exploiteurs de consciences malléables à merci. Il n'y a pas de réseaux, d'associations, de fédérations, ni de concertations d'étudiants, artistes, musiciens,politiciens, journalistes etc. pour donner une orientation à ce pays et sa jeunesse éconduite par la force de choses. Cette jeunesse sans repère qu'on appelle d'une manière politiquement correcte, forces vives, est constituée des jeunes dont les lacunes
accumulées à travers l'histoire du pays sont incommensurables en tout : éducation,connaissance de l'histoire du pays, culture, civisme, amour du prochain, bref le patriotisme. L'incivisme dépasse tout. Le drapeau national est à peine saluer chaque matin dans les écoles et institutions publiques de l'Etat. Pour l'hymne national, La Tchadienne, n'en parlons pas. Il y a des ministres tchadiens mêmes qui ne peuvent l'entonner jusqu'à la fin ! Situation de guerre oblige. C'est connu de tous.Le hic, c'est que c'est à cette jeunesse qui se cherche qu'on veut ou qu'on a confié la mission de
redresser ce pot pourri qui est le pays. Mais avec quel capital et savoir-faire ? Malgré tout, cette jeunesse (ces forces vives) n'a pas reculé devant l'histoire en voulant créer le Tchad de son rêve tout en se cherchant elle-même. Cependant, c'est quand il y a bévues, que ces renégats de Tchadiens sortent de leur hibernation pour frapper sur cette jeunesse en voulant lui montrer le droit chemin. On souhaite que la Loi frappe parce qu'elle n'a pas ménagé les dominants de l'un ou de l'autre camp. Alors qu'il fallait le comptabiliser sur les difficultés d'un enfant qui apprend à marcher sans béquilles et par lui-meme.

L'attitude complice, l'indifférence, la résignation devant la chose publique, et l'exclusion qui caractérisent les couches de populations tchadiennes et son élite tant à l'intérieur qu'à l'extérieur constituent une crise sociale énorme qui étouffe l'ardeur du changement sociopolitique et économique que nous voulons pour nous-mêmes et pour le pays.Depuis 40 ans le Tchad est à la recherche de son leader, capable de l'orienter, de le rassembler et de l'aimer afin qu'ensemble, ils marquent l'histoire.Mais héla, l'inconscience a débordé le vase et le Tchad n'est devenu qu'une simple proie à la merci de tous ceux qui ont des dents solides et plus longues les uns que les autres. La gachette prime sur l'urne et sur la volonté nationale de transcender les obstacles créés de tous bois. Et le cycle continue sans émouvoir ne se reste qu'une frange de la
population qu'on pourrait un jour appeler avec respect du devoir accompli : les patriotes.Les moyens sont là et demandent une orientation.

L'humanité est toujours divisé à cause de la reconnaissance d'identités de tous. « Il n'y a d'ame collective que par rapport à une autre ame collective ». Ou comme le dit bien Fitche, « on ne se pose qu'en s'opposant. ». Les souffrances des Tchadiens ne les émeuvent pas assez pour constituer une ame collective capable de se soulever contre celle qui les opprime actuellement. Les différences et diversités dans les couches sociales au Tchad ne constituent pas une force capable de provoquer un
changement radical dans les institutions d'Etat et les structures sociopolitiques existantes qui sont grandement en déphasage de ce dont tout le monde aspire ou désire ardemment.C'est à dire que tous les Tchadiens sont devenus depuis ce temps des gens sans idéal caractérisant leur personnalité. Ils ne s'identifient à aucune valeur qui puisse créer un narcissisme national en eux. Chacun est en sécurité quand son poste n'est pas menacer,sa voiture n'est pas arrachée, ses enfants étudient à l'extérieur, ou qu'on est protégé par la distance qui le sépare du pays. Le reste, m'en fout. On peut bruler le Tchad, c'est pas son problème. Pourquoi s'interposer quand c'est les autres Tchadiens(tribus, clans, groupes d'intérèt,familles) qui sont en danger ou qui résistent à une force d'oppression? Combien m'ont dit allez loin avec votre Tchad! Croyant etre mieux ou ils sont. Mais n'est-on pas mieux que chez soi? Ils
préfèrent etre des sales méthèques que Tchadiens!

Nombre des fonctionnaires, journalistes, juristes,militaires, chefs communautaires et représentants des Tchadiens de tous bords se sont prètés à des jeux ignobles au seul motif de s'enrichir personnellement ou de sauver leur face au détriment des millions de
Tchadiens qui comptent sur eux. Ils deviennent des autruches quand la situation les interpelle à un sursaut de leur égoisme pour sauver la masse. Ils demandent sans honte le soutient de la masse quand ils ne jouissent plus de ce privilège.Les masses rurales au Tchad sont mieux aguéries que leurs politiciens aujourd'hui. Déby sait qu'il n'a jamais gagné une élection au Tchad. Mais il est en place grace à ces intellectuels assassins qui soufflent le chaud et le froid. Selon certaines indiscrétions, il traverse
toujours le Chari quand la colère des Tchadiens monte. Cependant, il étouffe souvent ses colères par le truchement et baraka de ces memes activistes en mal de poste et espèces sonnantes qui foisonnent le pays. C'est la théorie qui nous a laissé orphelin d'un meneur aux couleurs véritablement nationales. Pour ne pas aller plus loin dans ce discours, le sage Adam Hadj disait solennellement en son arabe tchadien à la Conférence Nationale de 1993 que: "c'est vous les intellectuels qui détruisez ce pays".Quel message ce sage tchadien voulait transmettre aux érudits du pays après avoir observé leur machinations et mauvaise volonté de sauver son pays à cette Conférence? Ils sont tous les sousmarins dans ce qui se passe dans les instances politiques du pays. Ce sont eux qui vendent leur ame au diable pour maintenir ce pays dans le chaos et en profiter aussi longtemps que les ames des tchadiens s'endorment. "Ces Zaghawa qui nous gouvernent" sont un groupe hétéroclite dont la tète pensante est un hydre que les Tchadiens décident consciemment d'etre inconscients de sa responsabilité dans ce méli-mélo de chaos de leadership.Les partis n'existent que de noms. Beaucoup de leurs chefs ont montré leurs limites sinon leurs vraies faces. Les
aller-retour sont légion à la table du Prince de Bamina. Ils ont tous perdu leur image et crédibilité devant ces forces vives qui ne leur font pas cadeau depuis que le fallacieux mythomoteur est compris de ses anciens supporteurs.

L'ignoble frousse et l'acte de cet intellectuel Tchadien en mai 2001 étaient bien recompensés par ses étudiants qui lui ont enseigné son propre cours de droit en le renvoyant sans procès des cours de l'université après son forfait. Car ils ont démontré
leur droit de se soulever contre leur "assassin" de prof. Et Dieu seul sait s'il mérite encore se titre de docteur pour oser reprendre la craie un jour! Ils sont là, ces intellectuels assassins du Tchad. Comme tout se paie ici bas, ils repondront de leurs actes devant ce peuple qu'ils trahissent sans vergogne.Comme l'écrit GURSEL, "le passé ne s'efface jamais complètement. Un résidu, meme trouble, se dépose forcement au fond. Il en reste la trace, un souvenir." Arrachons d'abord notre victoire et la justice s'ensuivra. Nous savons desormais nos ennemis: nous sommes nous-memes nos ennemis du fait de notre inconscience à réagir contre ceux et ce qui nous
opprime depuis 40 ans. L'inconscience collectif des Tchadiens se manifestent dans les discours qu'ils tiennent tous contre ce qui les opprime. Mais leurs actes de tous les jours sont insaisissables à telle enseigne qu'ils en oublient les effets.Pour les Freudiens, l'inconscient est essentiellement négatif; et cela transparait au Tchad dans nos "actes manqués"devant l'histoire. En clair, la société tchadienne actuelle ne peut s'identifier qu'avec un individu dont le discours contribue en passant, à renverser les anciennes structures et à l'institutionalisation juste des identités existantes.Tant qu'un leader national n'émerge pas, la société tchadienne ou la génération consciente
actuelle sera toujours en mal de s'identifier à un meneur politique.

Les Tchadiens et leurs meneurs politiques ont une conception trop mercantile de la politique. Car au Tchad, faire la politique c'est rechercher son bonheur personnel ou un enrichissement facile. L'embryon des forces vives à l'intérieur du pays est presque étouffé par ce leurre.Les démissions des partis, les transfuges, les trahisons, les dénonciations, la sénilité des directions de partis, la corruption des agents de l'Etat qui resistent à adhérer au parti Etat, et les adhésions non-militantes en sont les exemples palpables. Car on veut tous manger avec la carte du parti. Pourtant on sait que la force d'un parti, c'est avant tout la contribution qualitative de ses militants. Quoique cela puisse paraitre bizzare dans la conscience des Tchadiens, "ce n'est pas le bonheur qui constitue la politique mais le besoin d'amour" d'une manière générale, et surtout dans le contexte tchadien actuel. La constitution des identités sociales existent dans tous les groupes sociaux. C'est dans la compréhension de nos faits
ethnologiques(tribaux) qu'on peut véritablement mesurer tout l'intérèt que les Tchadiens accordent à celui qui tient un discours devant eux. Comme c'est le désir d'amour (apprendre à vivre ensemble)qui constitue la politique, la formation d'un discours unifiant les dominés tchadiens dans une communauté de sentiment contre les discours des dominants, donc ces mercenaires intellectuels, exige l'investissement d'un Meneur auquel les dominés puissent s'identifier, et voir la reconnaissance de leurs identités. Car les dominés tchadiens doivent etre bien les acteurs de l'histoire de ce changement positif dont ils attendent ardemment, mais en manquent par faute de Meneur.

Ibni Oumar Mahamat Saleh a fait la brèche dans le "lingui" qui dopait le grand nord musulman, parcequ'il a compris que c'est le seul moyen d' amener les Tcahdiens à s'aimer.Il s'est attiré la foudre islamique à la tchadienne et son énergie s'est dissipée. Yorongar a fait la grosse gueule dans la dénonciation de tous les maux dont souffrent les tchadiens. Ils l'ont plébicité en 2001. Mais les intellectuels assassins ont dit que ce n'est pas encore son tour. Depuis lors, son ardeur est terni et le peuple doute de son amour pour lui. Son message du Nouvel An est peut etre un comeback. Un grand manitou de la scène politique tchadienne disait il y a belle lurette que si la situation politique du Tchad se présentait comme dans les années 70, il n'hésiterait pas à refaire "son sursaut patriotique" qui a éliminé un dictateur pour faire place à des dictatueries aujourd'hui. La situation est pire qu'avant mais on ne voit pas la manifestation de son amour patriotique pour le Tchad.Il a oublié le peuple, le peuple l'a
aussi oublié dans sa parole non tenue. Que nous augurent la sortie de Soubiane, la démission volte-face de Lol Mahamat Choua, l'éternel ralliement de Togoi, l'insuniation de la torture de la constitution par les mercenaires intellectuels du parti de Bamina? Et le Tchad attend son héro national!

Cette nouvelle année doit amener tous les Tchadiens et ceux qui veulent etre meneurs à changer de discours. Les prètres (comme nous avons notre propre archevèque national) et Imams doivent s'investir et changer de discours. Aucune religion n'a la haine comme fondement; si ce n'est sa mauvaise interprétation par
certains de ses adèptes. Les journalistes doivent changer leurs lignes éditoriales pour s'occuper plus du social que du politique et de l'orientation des masses, car la caravane de Deby ne doit pas passer mais doit partir bientot. Qu'ils donnent la parole au peuple plutot que de réfléchir à sa place. L'impréparation est un grand péché dans les organisations de la société civile au Tchad. La sensibilisation à travers un nouveau discours doit etre déjà dans les programmes.Que les chefs de partis trop "yéyé"prennent leur retraite à temps.Le gateau de Bamina est presque partagé et fini.

"Il y a toujours permutations et oppositions des mythes et valeurs des populations voisines avec qui on échange et on se bat," écrivait Levi-Strauss. La docilité, la résignation et l'indifférence de l'élite Sara devant le mal dont souffre le Tchad au niveau politique sont interpretées par leurs voisins et frères du Nord du Tchad comme une faiblesse, couardice et irresponsabilité.Les premiers croyaient que leurs frères du Nord étaient analphabètes, non civilisés, et incompréhensibles. Il fallait les laisser tout faire et ils seraient revenus à la raison d'eux-memes. Le resultat est ce que nous connaissons tous: le pays est sans direction. Aujourd'hui, il y a vraiment permutations dans les comportements socioculturel,économiques et éducatifs qu'il est inutile de
minimiser les uns et les autres. C'est à dire que les populations du Tchad se connaissent mieux aujourd'hui dans leurs différences pour jouer cette sale politique
qui consiste à faire croire aux autres qu'on est toujours analphabète ou ingnorant de tout. Toutes parlent parfaitement au moins l'une des langues nationales pour se communiquer et se comprendre dans leur conception du Tchad. Il y a des musulmans un peu partout dans le monde et ils savent s'organiser et orienter leur société. Pourquoi ceux du Tchad se refusent-ils jusqu'à là à s'associer aux autres pour éradiquer ce mal dont ils ne sont épargnés au pays? L'Etat de droit que nous voulons pour nous meme ne peut venir de ces éléments armés ou ceux qui font la navette entre Paris, Tripoli, Ndjamena et l'Afrique de l'ouest.Nous savons que tous ces messieurs ne veulent pas mourir pour nous.Ils veulent plutot qu'on meurent pour eux et qu'ils restent les débonnaires du chaos tchadien: devenir millionnaires à nos depense et ceux de nos ressources.

Les femmes et les jeunes tchadiens sont les perdant de ce théatre. La femme tchadienne " a sacrifié tout en elle", comme le dirait cette musicienne, pour que l'homme tchadien vive durant ce sale théatre.Nos soeurs, mamans et ajoutés se sont sacrifiées depuis quarante ans, en se grillant les yeux autour des futs de bili-bili, cochette et poelles de beignets ou cacahuètes pour maintenir les familles. Certaines se grillent au soleil au marché ou bravent tous les dangers tant au pays qu'à travers le monde pour nous soutenir,quitte à étudier ou à manger à sa faim alors que nous ne les recompensons qu'avec le désespoir du jour au lendemain. Pour nos loques de vieillards abandonnés à eux-memes, Dieu seul sait si nous méritons encore leurs bénédictions avec le crachat sur la tète. Le sursaut patriotique nous attend tous en
2006, sinon avant.Que les consciences tchadiennes se réveillent pour un Tchad nouveau ou nous pouvons enfin dire le We the People! Pour les mercenaires
intellectuels, let's just say watch out!
 
Laounodji M. Monza
06/01/04 - DILEMME AU FEMININ: entre misère qui anéanti et pétrole qui tue

Nous avons entendu parler de cette résidence des « nouvelles riches » venues des quatre points cardinaux assister charnellement les employés de Komé. Il s’agit bien du renommé Quartier Satan. Des spéculations démesurées soutiennent que choisir de se prostituer pour survivre est un choix facile à opérer pour ces femmes du quartier Satan. Peut être pour certaines, mais gardons-nous des conclusions hâtives. Les conjonctures sociales au Tchad ont mis beaucoup de femmes devant une balance contenant l’argent et la mort d’une part ; et la misère et la vie de l’autre.
La dévotion muette de la gente féminine, particulièrement au Tchad, ne saurait surprendre davantage les esprits. Toutes ces personnes qu’on n’entend pas toujours circuler, entretiennent des désirs inouïs de sortir de la spirale de la pauvreté. Les femmes ont toujours été la cible de la pauvreté dans le Tiers Monde et elles vendront leur âme au diable si cela devait leur donner accès à une vie meilleure. Aucun sacrifice n’est trop grand pour une femme si cela raccourci la distance qui la sépare du désir de son cœur. Elles sont nombreuses à faire d’incroyables chandelles pour subvenir à leurs besoins et ceux de leurs familles. Même si les espoirs aléatoires du potentiel pétrolier continuent à mitonner, beaucoup de femmes ont compris que les croyances ont vacillé ; et alors que les besoins vitaux demeurent et se font de plus en plus pressants, les moyens de les atteindre se sont amoindris ou anéantis. Il leur appartient donc de substituer à cette précarité de ressources et de construire le pont qui les reliera à ces objectifs. Pour ce faire, beaucoup ont embrassé, parfois sans conviction, un choix qui parait béatifique parce que concret, immédiat et à portée de volonté. Elles se sont faites employées indirectes des champs de pétrole de Doba et ont mordu à l’appât qui se promettait de les extraire à leur misère quotidienne. Beaucoup d’entre elles sont victimes de ce même pétrole qui a détourné leurs maris, leurs amants ou leurs gagne-pain. Elles ont ensuite à leur tour succombé à la tentation d’aller faire fortune avec ces personnes qui les ont désertées, mais en utilisant leur corps comme qualification et leur sexe comme carte d’accès à l’argent du pétrole.
Les premières immigrées de Komé ont fait miroiter leur palpable gain et « facile succès, » convertissant ainsi même les femmes les plus tenaces et sceptiques, qui ont cru à l’aventure et s’y sont lancées la tête au vent. Grâce à leurs activités, qui sont principalement la prostitution et/ou les petits commerces, elles ont pu satisfaire à leurs besoins immédiats et parfois ceux de leurs familles.
Cependant, la « sécurité » matérielle n’est que l’endroit de la médaille au pays Satan. Les nécessiteuses satanaises ont compris trop tôt que leur bien-être ne dépendra que de leur pliement à la volonté des maîtres des lieux : les payeurs. En effet, beaucoup d’employés de Komé, submergés par les exigences de leur travail anticipent toujours les délices du repos du guerrier et laissent leurs cœurs se dilater à la seule projection des généreux services des Satanaises. Un coup d’œil sur les deux majeurs centres d’activités au Quartier Satan, à savoir le club français et le club américain à la tombée du jour, confirme le proxénétisme des employés de Komé. Des filles, de plus en plus jeunes, sont englouties dans le rêve de futures richissimes satanaises et tombent tout droit dans la gueule du loup. Même si les doyennes (prostituées professionnelles) venant des agglomérations urbaines sont assez audacieuses pour fixer/débattre du prix et des méthodes de leurs services, les paysannes et autres novices dans le milieu sont à la merci des clients farfelus et escrocs qui fixent non seulement les règles du jeu, mais aussi les frais du service. A prendre ou à laisser. Dire non pour beaucoup impliquerait rester affamée le jour suivant ou ne pas répondre à l’appel du bailleur du ghetto à la fin du mois. Ainsi, beaucoup se laissent abuser, violer, traîner ou même baiser à bon pour afin de joindre les deux bouts. Il n’y a pas de mots plus subtiles ou plus pudiques pour rendre compte de la réalité du monde Satan.
Le hic dans la vie de ces personnes à Komé est la croissance exponentielle de l’infection au VIH/SIDA et autres maladies sexuellement transmissibles. Les précautions de bases telles les contacts sexuels protégés ou les examens médicaux de routine ne sont pas toujours au rendez-vous. Ce qui fait que sains et porteurs forment une masse confondue et vulnérable. Chaque virée douteuse à Satan est un potentiel accroissement du taux de contamination. Des statistiques récentes soutiennent qu’une dizaine d’années serait suffisante pour décimer la majorité des habitants du Quartier Satan par le Sida. Un aboutissement d’infortune pour celles et ceux qui ont cru au pétrole sauveur.
Mais peut-être qu’il est encore temps de reconsidérer une façon plus sécurisante et vraie de prendre part au partage de la manne pétrolière.

Evelyne Nagorngar
01/12/03 Qui seront les martyrs de demain!

"quand on embarque le diable, il faut naviguer avec lui"
                “Ne pouvant plus supporter le tribalisme, les exactions, les injustices, la gabégie et le non respect des libertés élémentaires, nous avons décidé de quitter N’Djamena pour éviter un affrontement armé à l’interieur de la capitale”. C’était la prémière interview du Président Idriss Deby accordée à Alfred Akekou.
 Aujourd’hui, on connait la suite de cette pensée mais qui pourrait faire mieux que Idriss Deby?
 En effet, le pouvoir politique Tchadien est vassalisé. Le dernier verdict du procès de Me Jacqueline Moudeina témoigne au monde comment les juges tchadiens rendent des jugements autorisés par l'exécutif.
Nous vivons dans un pays où des citoyens sont jetés en prison sans qu’on se demande pourquoi y démeurent-ils sans bénéficier d'assistance d'avocat ou de jugement.
La Cour de Cassassion n'est que l'ombre d'elle-même, composée de juges devoués au pouvoir.
La police est politisée et obéit sans état d’âme aux ordres du pouvoir. Elle frappe, tue et brûle. Elle intervient brutalement, bastonnant les journalistes, les partisans de l’opposition, la population qui réclame de meilleures conditions de vie.
L’opposition sans âme, sans imagination, sort aussi de son centre de reéducation après le congrès du MPS pour lancer des pâles déclarations sur les radios étrangères.
 Tout le monde se tait, attentif aux prochains pas de Idriss Deby. Et, le temps passe. Et le temps presse. Et le pays s’enfonce. Demain, il est trop tard parceque la nature à horreur du vide.
De l’autre côté, les Eglises ne font que de timides interventions et déclarations. Elles nagent entre deux eaux comme d’habitude, continuant à recevoir les gifles d’Idriss Deby. Chapelles brûlées, Evêques menacés, et pasteurs soumis au silence.
Quand aux Mosquées, il faut faire encore la différence entre celles qui sont purement politiques recevant les appuis des puisants réseaux de celles reservées aux communs des musulmans priant Allah sans passer par un autre prophet que Mohamet. A celles –ci, il faut ajouter aussi bien celles des barbues fanatiques venus des pays comme le Soudan, le Nigeria, la Libye et autres qui gagnent leurs adèptes au prix d’un marketing social et arrachent les terrains appartenant à d’autres religions priant aussi Allah.  
Pourquoi la société civile tchadienne dans son ensemble ne se décide-t-elle pas à organiser une grande marche pacifique? On voit difficilement le gouvernement pouvoir sévir contre des milliers de commercants, de médecins, d’avocats, de journalistes, d’industriels, d’étudiants, de partis politiques, de prêtres, de pasteurs, d’ingénieurs etc.. réunis et éxigeant la qualité de la vie et le désarmement des chimères? Cela est il impossible?
Aujourd’hui, le Tchad compte plus de cinquante partis politiques depuis que le multipartisme a été autorisé par ordonnance en 1992 et confirmé par la Constitution de 1996. Beaucoup sont des Partis crées autour d’un homme, qui très souvent les fondateurs trouvent leur légalité et légitimité d’être le chef que sur leur propre mérite parceque ancien Ministre, ancien Deputé, fils d’un Chef ou d’un Sultan, ou encore considéré grand intellectuel espoir de sa région.
 Parmis ceux là , on trouve au pif : Le RDP, UFD/PR, UFD, ACTUS,UNDR,VIVA RNDP,UDR, FAR,PLD,UN etc., D’autres parcontre sont issues de mouvements de guérillas qui se sont transformés en partis à la suite d’accord de paix ou de transformation des rapports de forces militaires.
Dans ce groupe , on trouve au pif : MPS,URD,FNTR,CDR, etc..
Tous les chefs de ces partis se connaissent, beaucoup ont eu les mêmes parcours politiques, beaucoup n’ont pas un projet de société , peu tiennent des reunions et presque que tous sont nationalistes mais anti-démocratiques au sens éthimologique du terme.
Depuis 1990, peu sont ceux qui ont respecté la constitution Tchadienne. 
Politiquement soumis, idéologiquement serviles, adulateurs des grands, courtisans flagorneurs, souvent beaux parleurs, ils ont tout pour plaire. Ont-ils tous oublie’ la fonction première d’un chef de parti? La fonction critique surtout dans le cas du Tchad ou l’école se délabre, ou les crimes crapuleux deviennent nombreux ?
Un chef de parti ne peut –il pas penser et fournir des idées au public,peut-être peu doué pour la pensée et la refléxion?
Son rôle premier n’est il pas de dénoncer les injustices, les tares du système, les mécaniques aliénantes?
Qui nous dira un langage de verite’ si le chef se terre et se tait?
Qui liera le travail d’analyse à la préoccupation citoyenne?
Beaucoup ont rejoint le Pouvoir et trouvent que jouer le rôle d’opposant avec un pouvoir arme’, c’est pisser contre le vent”.D’autres nous disent qu’ils sont dans le système pour chercher à l’humaniser” quand nous tous savons que l’essence de ce système dans lequel nous vivons est inhumain.
Mais là ou le bas blesse, c’est que Idriss Deby qu’on imbibe de venin aujourd’hui a fait lui aussi comme les autres chefs de parti 13 ans sans cèder sa place de chef comme les autres chefs de tous les partis politiques ci-dessus à l’exception de l’ACTUS et du FNTR qui ont connu une éléction sans congrès mais avec une assemblée Générale tenant lieu de congrès .
La prémière experience de l’anti-démocratie a commencé avec L’UFD quand Dr Nahor avait refusé de se plier au verdict des urnes pour laisser Dr Gali Gata aller de son côté avec l’UFD/PR, puis suivèrent le parti de Salibou Garba et son ami Feu Joseph Yodeman, ACTUS de Ley et celui de Moungar etc.
Kamougué, Lol, Lamana, Ibini,Gali Gata, Salibou Garba, Nahor, Djanabaye,Kebzabo, Kasiré, Idriss Deby , Yorongar, Ibedou,Issaka Ramat, etc, ,. Tous sont restés chefs de parti depuis la création de leur parti respectif, tous ont été élu par acclamation si congrès y est tenu et tous sont dans leur troisième mandat.
La démocratie commence-t-elle seulement que lorsqu’on est au pouvoir?
Pourquoi ne peut-on pas commencer son application au sein des partis d’abord comme un terrain d’essai? 
Que sont devenus la quasi-totalité des partis politiques, nés à la faveur du retour au multipartisme depuis 1990? Bien malin celui qui pourrait éclairer l'opinion, tant leur mutisme est total. Il est certain que beaucoup ont disparu, attendant de renaître des cendres d'ici fin 2005. En dehors bien sûr du MPS, le parti au pouvoir, du RDP, du UNDR , du FAR et de l’URD auxquels il faut ajouter le PLD qui semble avoir du sang neuf maintenant , la majorité des partis politiques ne sont que l'ombre d'eux-mêmes. Ils sont au trois-quarts, frappés d’une langueur, voire d'une pusillanimité qui réduisent leur audience sur l'échiquier politique.
Alors si on pose Idriss Deby sur la place publique, qui des chefs pourrait le lapider en disant qu’il est plus démocratique que lui?
N’est ce pas là une condition nécessaire et suffisante pour la jeunesse de penser aux hommes nouveaux avec un projet de société que de se tromper encore en prenant un autre regard érroné sur les chévaux de retour? 
Le pays traverse une phase critique de son éxistence. Le braconnage des ressources du pays, la destruction de notre écosystème, la corruption institutionnalisée, l’abandon de la jeunesse, le banditisme organisé sous le patronage des forces de sécurité sont là. Je pense à mon humble avis que une rémise en question collective de la classe politique est plus que nécessaire. Idriss Deby et les autres chefs de partis doivent des excuses à la jeunesse et à la masse paysanne et ouvrière sur le dos desquels les richesses ont été emmassées.
Aujourd’hui, la jeunesse tchadienne doit être le boulanger de son sort pour qu’elle s’arroge ce droit de critique pour éviter d’être de nouveaux martyrs. Tous ceux qui hier ont contribué à fabriquer le mythe Idriss Deby, aujourd’hui prient tous les Saints pour le voir disparaitre. Ne savaient-ils pas que "quand on embarque le diable, il faut naviguer avec lui"?
  Par R.Felix Ngoussou

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