president tchad

TCHADIEN.COM

 

 

 
 
 
 
Coup d’œil  Et si le pouvoir bascule…
 Que le temps passe vite ! Voilà que notre pays vient de souffler sur ses 43 bougies. Il a pris de l’âge hein ? Et pourtant les mentalités refusent de grandir.

43 ans d’indépendance mais le sacro-saint conformisme continue de dicter ses lois en toute impunité. Est déclaré encore aujourd’hui persona non grata quiconque oserait saborder l’ordre des choses, véritable cause de notre nanisme d’esprit. Et pour preuve, imaginons les réactions de nos concitoyens devant une sorte de question selon qu’on se trouve dans les parties septentrionale ou méridionale du pays.
Dans le nord, on pourrait demander : accepterez-vous d’être dirigés par un président issu du sud du pays ?
Et la même question se formulerait ainsi dans la partie méridionale : êtes-vous d’accord avec un arabophone aux commandes de l’État ?
Aussi bien dans le nord que dans le sud, les réponses risqueraient d’assombrir le rêve de voir un pays où  chaque Tchadien est d’abord un citoyen avant d’être un proche. Où  chacun pourrait faire valoir ses ambitions mais sera jugé au travers de son programme de gouvernance. Voilà un rêve qui n’est en fait qu’une réalité déjà consignée en bonne et due forme dans nos textes fondamentaux. Ces derniers affirment sans équivoque l’égalité des chances, des droits et devoirs entre tous les Tchadiens. La même constitution nous reconnaît deux langues officielles :  le français et l’arabe.
Mais dans les faits, les gens ne semblent pas prêts de s’accepter. Le scepticisme prend le dessus sur la logique à cause d’une insuffisance de connaissance de l’autre, conséquence de l’absence d’ouverture d’esprit. Et de fil en aiguille, lorsqu’il arrive de s’interroger sur les affaires de l’État, chacun joue sur l’affinité, tournant ainsi le dos à tout ce qui ne lui ressemble pas. Mais les mentalités peuvent évoluer si dans les instances politiques et religieuses, on en fait un vrai souci. Aussi, si nous acceptons de prendre du champ afin de mieux constater l’état dans lequel se trouve notre pays. Ou plutôt notre population ! Allons-y voir comment vivent nos parents et grands-parents dans les campagnes. Ils sont nés dans la misère, ont grandi dans la torture des souffrances  et rendrons probablement leur dernier soupir dans les mêmes conditions. Tout cela  à cause d’un mauvais pilotage du Tchad depuis, voilà, 43 ans. Pourtant nous sommes peu nombreux dans un vaste pays regorgeant d’énormes potentialités.
Au lieu de passer au crible le programme de gestion d’un aspirant au trône du pays, on préfère mieux regarder de quel bord il vient. Et ainsi jeter l’anathème sur tout celui qui n’est pas des nôtres. Au besoin  renforcer la méfiance pour "griller" à jamais toute velléité de rompre avec la tendance pourtant décalée et infructueuse. Mais qui continue malheureusement de faire son bonhomme de chemin. Cette tendance à vouloir maintenir les rênes du pouvoir dans son camp. Ce qui fait qu’il n’est pas rarissime de remarquer des adhésions fondées sur le strict critère d’appartenance régionale, si ce n’est sur d’allégeance ethnique. Certes, il est une règle démocratique d’exprimer sa préférence à une formation politique susceptible de mieux prêter l’oreille aux revendications de sa région, mais pour le cas du Tchad, le problème est plus général que local. Une mauvaise gouvernance à l’administration centrale souligne à suffisance l’exemple d’entorse à tout développement local.
De plus et nonobstant cette considération, avoir un penchant pour son terroir, implique de la part de l’électeur un véritable redéploiement d’attention sur le programme électoral du parti qui le courtise. Malheureusement, rares sont ceux qui parviennent à s’acquitter de ce préalable à cause de plusieurs facteurs qui nous font défaut au Tchad : l’éducation et les moyens de communication. Devenus récurrents, ces problèmes vont dramatiquement perdurer si l’on ne s’y attaque pas dès à présent.  
Sudiste ou Nordiste, Francophone ou Arabophone. Un ménage à quatre… pourquoi pas !
 Voir en un candidat à la magistrature suprême un personnage public est une chose. Le regarder avec des lunettes ethniques ou régionales en est une autre. Et pour le Tchad, la première option serait plus constructive pour son développement. Autrement dit, on doit s’habituer à s’intéresser au programme de gestion d’un candidat avant de lorgner de quel horizon, il surgit ! Conduite à souhait, cette vision devrait être étendue et vulgarisée sur l’ensemble de notre territoire. Si un sudiste ou un arabophone pourrait faire l’affaire du bien-être de notre population, on ne devrait en principe en faire un problème. Et c’est cela qu’il faudrait expliquer à cette masse, électrice, misérable et peu instruite. Que leur choix soit dicté au regard du projet susceptible d’améliorer leurs conditions de vie.  C’est un travail qui semble harassant, nécessitant beaucoup d’énergies et de temps. N’est ce- pas donc, une raison de taille pour le commencer dès maintenant à l’aube des 43 ans d’incompréhension.
Une raison aussi pour nos religieux de mettre enfin la main à la pâte en vue de modeler une nation tchadienne à l’image de notre rêve. Tabler sur la contribution de cette institution relève du constat que la religion serait également pour quelque chose dans le confinement de chacun de nous dans son coin.
Si les gens sont distants et recroquevillés sur des identités  "régionalo-confessionnelles" et linguistiques, c’est parce que rien de significatif dans le sens de l’unification du pays n’a réussi à s’exprimer sur  le terrain religieux. Aucun rapprochement au sommet entre imams, prêtres et pasteurs. Ce qui donne l’impression que chacun cherche plutôt à protéger ses troupeaux, s’il le faut, à couteaux tirés ! Et la base qui n’a jamais eu d’instruction pour l’édification d’une véritable cohabitation ne saurait que se nourrir de suspicions. De grâce, libérons notre peuple de son fourvoiement et lui indiquons le chemin du salut. Et ce dernier se trouve indubitablement dans notre disposition à nous accepter dans nos différences. C’est une étape, on ne peut plus capitale, pour déboucher au moment des échéances électorales à un choix fondé sur la rationalité. Un choix qui ne fait aucunement distinction entre Arabophone et Francophone ou Nordiste et Sudiste.
43 ans jour pour jour. Mais on préfère toujours entendre le seul son de cloche. Sommes-nous cette fois prêts à régler nos petits trucs afin de passer à la vitesse supérieure ? Oui, voyons, puisque rien ne semble nous priver de cet espoir ! Bien sûr, encore faut-il que l’exigence de raison et de justice arrive à trouver un écho dans les forces démocratiques du pays.
Bon anniversaire à l'État tchadien!  
NB: Coup d'oeil ne sera pas au rendez-vous les prochaines fois à cause de mon absence cette semaine de la rédaction du site pour quelques mois.
 Moustapha Abakar Malloumi

 

Coup d’œil.
26/07/03 À quand une relation avec l’État d’Israël ?
 Le premier ministre palestinien est arrivé ce jeudi 25 juillet à Washington pour un entretien avec les hautes autorités américaines.

Près d'un mois après les sommets de Charm el-Cheikh et d'Aqaba qui ont marqué le lancement officiel de l'application de la Feuille de route du Quartette (Etats-Unis, Union européenne, Russie et Nations unies), ce voyage aux États-Unis se veut un signe de plus pour Mahmoud Abbas pour accréditer sa volonté de mener à bon port l’application de la Road Map. Ce plan de paix international qui doit conduire à la création d'un État palestinien d'ici 2005, prévoit entre autres étapes, le rétablissement des relations entre tous les pays arabes et l’État d’Israël. C’est l’aspiration non seulement des États impliqués dans la question mais aussi de tous les pays épris de paix.
Voir un jour, cette paix élire domicile dans ce coin du Proche-orient s’apparente fort bien à renvoyer un évènement aux calendes Romaines. Et en cela, appelle au discrédit de toute approche fondée sur le radicalisme et la violence. Le radicalisme, reconnu pour sa vision étriquée de la vie, en déphasage avec une réalité d’un monde progressiste, trouve malheureusement encore son compte dans bien d’esprits humains de notre époque. Pis, on sent son expression  empoisonner encore bien des rapports entre les nations, mettant ainsi à mal les politiques internationales.
Si les attitudes de la plupart des pays africains ayant conduit par le passé, à une rupture de relations diplomatiques avec Israël, avaient trouvé une explication valable dans la guerre de Kippour, d’octobre 1973, - parce qu’il s’agissait d’une agression contre un
pays africain- celles-ci ne sauraient se permettre une embarcation pour l’éternité. Et cela beaucoup d’Africains ont compris, en privilégiant l’intérêt supérieur aux détriments des sentiments personnels. Parce qu’à leurs yeux, un État n’a pas de sentiments mais d’intérêts !  Ainsi, l’on a assisté progressivement au réchauffement des relations entre beaucoup des pays de notre continent et l’État hébreu. Pour ces Africains, un État du 21e siècle doit faire montre d’une ouverture aux autres, se mettre sur la même longueur d’onde que le courant d’un certain village planétaire.
             L’intérêt national d’abord… 
Très exigeantes, les conditionnalités de ce mouvement de globalisation est aussi valable pour notre pays. Or le Tchad semble traîner les pas malgré l’urgence de se mettre au diapason avec un siècle enclin à l’interdépendance entre les pays. Autrement dit, élargir encore davantage sa liste des pays amis ne pourrait être qu’utile, sinon bénéfique pour ses populations. Alors, à quand  la réanimation de cette partie de notre politique étrangère, longtemps brillée par sa léthargie  face au Proche-orient ?  De toutes les façons, on ne peut continuer ainsi à emprisonner la souveraineté de notre pays dont l’économie à l’heure du pétrole exige un recadrage de notre politique étrangère. L’or noir tchadien considéré parmi les plus purs au monde est un appât de taille pour nous attirer des amitiés de par le monde. Et l’Israël ne pourra faire exception ! Alors, continuons-nous, toujours, de lui fermer la porte au nom de notre ancienne position de solidarité envers l’Égypte ? Dans ce cas, beaucoup de pays africains et au premier chef l’État concerné lui-même, ont déjà enfreint la règle ! Ou en agissant de la sorte, nous voulons manifester notre solidarité à l’égard d’un peuple arabe sous occupation ? Là encore, on ne peut que se désoler devant une explication qui n’aide pas à une compréhension raisonnée. D’abord, le Tchad ne fait pas partie des 22 pays de la Ligue arabe. Qui plus est, des ponts ont fini par se jeter entre certaine partie du monde arabe et l’État hébreu. Il s’agit notamment de la Jordanie, du Qatar, de l’Égypte, de la Mauritanie, d’Oman, ainsi que du Maroc avant de geler ses contacts avec Israël  en 2000, à la suite des évènements ayant provoqué l’Intifada. Même l’obsession de voir en un juif, un personnage dangereux commence à s’éroder et à ne plus convaincre personne. Car les différentes associations arabo-juives pour la promotion de la paix est une preuve probante pour les esprits les plus incrédules. Alors, où pourrait-on trouver  une signification à cette réticence de notre politique étrangère ? Puisqu’elle ne saurait non plus être religieuse, le Tchad n’étant pas un pays islamique. De plus, la voir sous cet angle, reviendrait à frapper d’apostasie les croyants de tous ces pays qui sont en bon terme avec Israël.
Notre pays qui entre dans une ère nouvelle de sa vie doit être capable de rebâtir une politique internationale, peut être plus en phase avec les vraies aspirations de la population.  On ne peut longtemps faire arrimer notre politique extérieure sur le goût de l’humeur d'un tiers État. On doit pouvoir, à un moment donné dominer notre pusillanimité et laisser libre cours à la volonté des Tchadiens de voir leur pays se prendre en main. Un pays qui arrivera enfin à leur assurer de meilleures conditions de vie. Ces intérêts collectifs auraient dû nous guider dans le choix de nos partenaires. Et à ce titre, l’on pourra s’interroger sur la nécessité de tourner encore aujourd’hui le dos à un pays comme Israël. Pourtant des États comme le Kenya bénéficient depuis des décennies des retombées de leur coopération avec l’État hébreu. Des coopérations essentiellement axées sur l’agriculture, la santé publique, le tourisme et les infrastructures. Des domaines, à n’en point douter, indispensables pour servir d’appui à notre économie de se relever. À cela,  faut-il ajouter les fruits des transactions commerciales qui pourraient consolider nos marchés. Celles-ci se montent actuellement au Kenya à quelque cinquante millions de dollars par an.
Au-delà de cet aspect économique, le pays de Mwai Kibaki a su habilement osciller sa diplomatie entre les pays arabes et Israël. C’est ce qu’il faut pour notre pays. Pour y arriver, ça nous prendrait des esprits capables d’une lecture au premier degré du monde d’aujourd’hui. Un monde en perpétuelle mutation.  Seuls seront de mise des esprits attentifs et capables de gérer les rythmes de l’évolution de relations internationales actuelles. Et les hommes et femmes qui peuvent s’atteler en ce sens ne manquent pas. Ils pourront justement y arriver pour peu qu’ils daignent élever l’intérêt national au-dessus de toute autre considération. Et j’ai beaucoup d’espoir qu’on ait confié au niveau de la Primature, cette mission à Moussa Dago, à la fois internationaliste et journaliste. Le peuple a l’œil sur vous, Monsieur. Bonne chance !
Prenons soin de nous !
Moustapha Abakar Malloumi    

 

                           Coup d’œil  Et si le pouvoir bascule…
 Que le temps passe vite ! Voilà que notre pays vient de souffler sur ses 43 bougies. Il a pris de l’âge hein ? Et pourtant les mentalités refusent de grandir.

43 ans d’indépendance mais le sacro-saint conformisme continue de dicter ses lois en toute impunité. Est déclaré encore aujourd’hui persona non grata quiconque oserait saborder l’ordre des choses, véritable cause de notre nanisme d’esprit. Et pour preuve, imaginons les réactions de nos concitoyens devant une sorte de question selon qu’on se trouve dans les parties septentrionale ou méridionale du pays.
Dans le nord, on pourrait demander : accepterez-vous d’être dirigés par un président issu du sud du pays ?
Et la même question se formulerait ainsi dans la partie méridionale : êtes-vous d’accord avec un arabophone aux commandes de l’État ?
Aussi bien dans le nord que dans le sud, les réponses risqueraient d’assombrir le rêve de voir un pays où  chaque Tchadien est d’abord un citoyen avant d’être un proche. Où  chacun pourrait faire valoir ses ambitions mais sera jugé au travers de son programme de gouvernance. Voilà un rêve qui n’est en fait qu’une réalité déjà consignée en bonne et due forme dans nos textes fondamentaux. Ces derniers affirment sans équivoque l’égalité des chances, des droits et devoirs entre tous les Tchadiens. La même constitution nous reconnaît deux langues officielles :  le français et l’arabe.
Mais dans les faits, les gens ne semblent pas prêts de s’accepter. Le scepticisme prend le dessus sur la logique à cause d’une insuffisance de connaissance de l’autre, conséquence de l’absence d’ouverture d’esprit. Et de fil en aiguille, lorsqu’il arrive de s’interroger sur les affaires de l’État, chacun joue sur l’affinité, tournant ainsi le dos à tout ce qui ne lui ressemble pas. Mais les mentalités peuvent évoluer si dans les instances politiques et religieuses, on en fait un vrai souci. Aussi, si nous acceptons de prendre du champ afin de mieux constater l’état dans lequel se trouve notre pays. Ou plutôt notre population ! Allons-y voir comment vivent nos parents et grands-parents dans les campagnes. Ils sont nés dans la misère, ont grandi dans la torture des souffrances  et rendrons probablement leur dernier soupir dans les mêmes conditions. Tout cela  à cause d’un mauvais pilotage du Tchad depuis, voilà, 43 ans. Pourtant nous sommes peu nombreux dans un vaste pays regorgeant d’énormes potentialités.
Au lieu de passer au crible le programme de gestion d’un aspirant au trône du pays, on préfère mieux regarder de quel bord il vient. Et ainsi jeter l’anathème sur tout celui qui n’est pas des nôtres. Au besoin  renforcer la méfiance pour "griller" à jamais toute velléité de rompre avec la tendance pourtant décalée et infructueuse. Mais qui continue malheureusement de faire son bonhomme de chemin. Cette tendance à vouloir maintenir les rênes du pouvoir dans son camp. Ce qui fait qu’il n’est pas rarissime de remarquer des adhésions fondées sur le strict critère d’appartenance régionale, si ce n’est sur d’allégeance ethnique. Certes, il est une règle démocratique d’exprimer sa préférence à une formation politique susceptible de mieux prêter l’oreille aux revendications de sa région, mais pour le cas du Tchad, le problème est plus général que local. Une mauvaise gouvernance à l’administration centrale souligne à suffisance l’exemple d’entorse à tout développement local.
De plus et nonobstant cette considération, avoir un penchant pour son terroir, implique de la part de l’électeur un véritable redéploiement d’attention sur le programme électoral du parti qui le courtise. Malheureusement, rares sont ceux qui parviennent à s’acquitter de ce préalable à cause de plusieurs facteurs qui nous font défaut au Tchad : l’éducation et les moyens de communication. Devenus récurrents, ces problèmes vont dramatiquement perdurer si l’on ne s’y attaque pas dès à présent.  
Sudiste ou Nordiste, Francophone ou Arabophone. Un ménage à quatre… pourquoi pas !
 Voir en un candidat à la magistrature suprême un personnage public est une chose. Le regarder avec des lunettes ethniques ou régionales en est une autre. Et pour le Tchad, la première option serait plus constructive pour son développement. Autrement dit, on doit s’habituer à s’intéresser au programme de gestion d’un candidat avant de lorgner de quel horizon, il surgit ! Conduite à souhait, cette vision devrait être étendue et vulgarisée sur l’ensemble de notre territoire. Si un sudiste ou un arabophone pourrait faire l’affaire du bien-être de notre population, on ne devrait en principe en faire un problème. Et c’est cela qu’il faudrait expliquer à cette masse, électrice, misérable et peu instruite. Que leur choix soit dicté au regard du projet susceptible d’améliorer leurs conditions de vie.  C’est un travail qui semble harassant, nécessitant beaucoup d’énergies et de temps. N’est ce- pas donc, une raison de taille pour le commencer dès maintenant à l’aube des 43 ans d’incompréhension.
Une raison aussi pour nos religieux de mettre enfin la main à la pâte en vue de modeler une nation tchadienne à l’image de notre rêve. Tabler sur la contribution de cette institution relève du constat que la religion serait également pour quelque chose dans le confinement de chacun de nous dans son coin.
Si les gens sont distants et recroquevillés sur des identités  "régionalo-confessionnelles" et linguistiques, c’est parce que rien de significatif dans le sens de l’unification du pays n’a réussi à s’exprimer sur  le terrain religieux. Aucun rapprochement au sommet entre imams, prêtres et pasteurs. Ce qui donne l’impression que chacun cherche plutôt à protéger ses troupeaux, s’il le faut, à couteaux tirés ! Et la base qui n’a jamais eu d’instruction pour l’édification d’une véritable cohabitation ne saurait que se nourrir de suspicions. De grâce, libérons notre peuple de son fourvoiement et lui indiquons le chemin du salut. Et ce dernier se trouve indubitablement dans notre disposition à nous accepter dans nos différences. C’est une étape, on ne peut plus capitale, pour déboucher au moment des échéances électorales à un choix fondé sur la rationalité. Un choix qui ne fait aucunement distinction entre Arabophone et Francophone ou Nordiste et Sudiste.
43 ans jour pour jour. Mais on préfère toujours entendre le seul son de cloche. Sommes-nous cette fois prêts à régler nos petits trucs afin de passer à la vitesse supérieure ? Oui, voyons, puisque rien ne semble nous priver de cet espoir ! Bien sûr, encore faut-il que l’exigence de raison et de justice arrive à trouver un écho dans les forces démocratiques du pays.
Bon anniversaire à l'État tchadien!  
NB: Coup d'oeil ne sera pas au rendez-vous les prochaines fois à cause de mon absence cette semaine de la rédaction du site pour quelques mois.
 Moustapha Abakar Malloumi

 


Coup d’œil.
26/07/03 À quand une relation avec l’État d’Israël ?
 Le premier ministre palestinien est arrivé ce jeudi 25 juillet à Washington pour un entretien avec les hautes autorités américaines.

Près d'un mois après les sommets de Charm el-Cheikh et d'Aqaba qui ont marqué le lancement officiel de l'application de la Feuille de route du Quartette (Etats-Unis, Union européenne, Russie et Nations unies), ce voyage aux États-Unis se veut un signe de plus pour Mahmoud Abbas pour accréditer sa volonté de mener à bon port l’application de la Road Map. Ce plan de paix international qui doit conduire à la création d'un État palestinien d'ici 2005, prévoit entre autres étapes, le rétablissement des relations entre tous les pays arabes et l’État d’Israël. C’est l’aspiration non seulement des États impliqués dans la question mais aussi de tous les pays épris de paix.
Voir un jour, cette paix élire domicile dans ce coin du Proche-orient s’apparente fort bien à renvoyer un évènement aux calendes Romaines. Et en cela, appelle au discrédit de toute approche fondée sur le radicalisme et la violence. Le radicalisme, reconnu pour sa vision étriquée de la vie, en déphasage avec une réalité d’un monde progressiste, trouve malheureusement encore son compte dans bien d’esprits humains de notre époque. Pis, on sent son expression  empoisonner encore bien des rapports entre les nations, mettant ainsi à mal les politiques internationales.
Si les attitudes de la plupart des pays africains ayant conduit par le passé, à une rupture de relations diplomatiques avec Israël, avaient trouvé une explication valable dans la guerre de Kippour, d’octobre 1973, - parce qu’il s’agissait d’une agression contre un
pays africain- celles-ci ne sauraient se permettre une embarcation pour l’éternité. Et cela beaucoup d’Africains ont compris, en privilégiant l’intérêt supérieur aux détriments des sentiments personnels. Parce qu’à leurs yeux, un État n’a pas de sentiments mais d’intérêts !  Ainsi, l’on a assisté progressivement au réchauffement des relations entre beaucoup des pays de notre continent et l’État hébreu. Pour ces Africains, un État du 21e siècle doit faire montre d’une ouverture aux autres, se mettre sur la même longueur d’onde que le courant d’un certain village planétaire.
             L’intérêt national d’abord… 
Très exigeantes, les conditionnalités de ce mouvement de globalisation est aussi valable pour notre pays. Or le Tchad semble traîner les pas malgré l’urgence de se mettre au diapason avec un siècle enclin à l’interdépendance entre les pays. Autrement dit, élargir encore davantage sa liste des pays amis ne pourrait être qu’utile, sinon bénéfique pour ses populations. Alors, à quand  la réanimation de cette partie de notre politique étrangère, longtemps brillée par sa léthargie  face au Proche-orient ?  De toutes les façons, on ne peut continuer ainsi à emprisonner la souveraineté de notre pays dont l’économie à l’heure du pétrole exige un recadrage de notre politique étrangère. L’or noir tchadien considéré parmi les plus purs au monde est un appât de taille pour nous attirer des amitiés de par le monde. Et l’Israël ne pourra faire exception ! Alors, continuons-nous, toujours, de lui fermer la porte au nom de notre ancienne position de solidarité envers l’Égypte ? Dans ce cas, beaucoup de pays africains et au premier chef l’État concerné lui-même, ont déjà enfreint la règle ! Ou en agissant de la sorte, nous voulons manifester notre solidarité à l’égard d’un peuple arabe sous occupation ? Là encore, on ne peut que se désoler devant une explication qui n’aide pas à une compréhension raisonnée. D’abord, le Tchad ne fait pas partie des 22 pays de la Ligue arabe. Qui plus est, des ponts ont fini par se jeter entre certaine partie du monde arabe et l’État hébreu. Il s’agit notamment de la Jordanie, du Qatar, de l’Égypte, de la Mauritanie, d’Oman, ainsi que du Maroc avant de geler ses contacts avec Israël  en 2000, à la suite des évènements ayant provoqué l’Intifada. Même l’obsession de voir en un juif, un personnage dangereux commence à s’éroder et à ne plus convaincre personne. Car les différentes associations arabo-juives pour la promotion de la paix est une preuve probante pour les esprits les plus incrédules. Alors, où pourrait-on trouver  une signification à cette réticence de notre politique étrangère ? Puisqu’elle ne saurait non plus être religieuse, le Tchad n’étant pas un pays islamique. De plus, la voir sous cet angle, reviendrait à frapper d’apostasie les croyants de tous ces pays qui sont en bon terme avec Israël.
Notre pays qui entre dans une ère nouvelle de sa vie doit être capable de rebâtir une politique internationale, peut être plus en phase avec les vraies aspirations de la population.  On ne peut longtemps faire arrimer notre politique extérieure sur le goût de l’humeur d'un tiers État. On doit pouvoir, à un moment donné dominer notre pusillanimité et laisser libre cours à la volonté des Tchadiens de voir leur pays se prendre en main. Un pays qui arrivera enfin à leur assurer de meilleures conditions de vie. Ces intérêts collectifs auraient dû nous guider dans le choix de nos partenaires. Et à ce titre, l’on pourra s’interroger sur la nécessité de tourner encore aujourd’hui le dos à un pays comme Israël. Pourtant des États comme le Kenya bénéficient depuis des décennies des retombées de leur coopération avec l’État hébreu. Des coopérations essentiellement axées sur l’agriculture, la santé publique, le tourisme et les infrastructures. Des domaines, à n’en point douter, indispensables pour servir d’appui à notre économie de se relever. À cela,  faut-il ajouter les fruits des transactions commerciales qui pourraient consolider nos marchés. Celles-ci se montent actuellement au Kenya à quelque cinquante millions de dollars par an.
Au-delà de cet aspect économique, le pays de Mwai Kibaki a su habilement osciller sa diplomatie entre les pays arabes et Israël. C’est ce qu’il faut pour notre pays. Pour y arriver, ça nous prendrait des esprits capables d’une lecture au premier degré du monde d’aujourd’hui. Un monde en perpétuelle mutation.  Seuls seront de mise des esprits attentifs et capables de gérer les rythmes de l’évolution de relations internationales actuelles. Et les hommes et femmes qui peuvent s’atteler en ce sens ne manquent pas. Ils pourront justement y arriver pour peu qu’ils daignent élever l’intérêt national au-dessus de toute autre considération. Et j’ai beaucoup d’espoir qu’on ait confié au niveau de la Primature, cette mission à Moussa Dago, à la fois internationaliste et journaliste. Le peuple a l’œil sur vous, Monsieur. Bonne chance !
Prenons soin de nous !
Moustapha Abakar Malloumi  

  
25/06/03 - Un premier ministre nordiste?       coup coup d'oeil
La nomination de Moussa Faki hier a créé un précédent dans l’histoire politique tchadienne longtemps marquée par un partage du pouvoir exécutif entre le nord et le sud du pays. Au delà du caractère spécial de l’événement, puisque cette démission ressemble plus à un débordement d’un mécontentement difficilement réprimé, l’on est en droit de s’interroger sur le motif réel de cette rupture avec une tradition pourtant bien adaptée à la réalité géopolitique Tchadienne. Est-ce le signe d’un autre temps où chaque tchadien doit désormais compter sur sa compétence et non sur son appartenance à une région quelconque pour se voir nommer à un poste de responsabilité? Autrement dit, Idriss Deby, par cette uniformisation de l’exécutif, voudrait-il affirmer sa posture d’un chef d’État de tous les Tchadiens sans distinction confessionnelle ou régionale?
 Ou est-ce l’expression d’une réponse à l’indiscipline ayant longtemps caractérisé dans le passé les rapports entre certains membres de gouvernements et leurs chefs? L’exemple de bras de fer tonitruant entre Mahamat Nouri et Nassour Waidou était bien édifiant pour imaginer le complexe qui pourrait habiter n’importe quel ministre nordiste à l’égard d’un premier ministre du sud.
Dans tous les cas, la nomination d’un chef de gouvernement issu de la même partie du pays que le chef de l’État n’est pas en soi anticonstitutionnelle. Mais elle a tout simplement mis fin à une habitude qu’on pourrait qualifier d’entente tacite ayant contribuer à la stabilité du pays. Ce genre d’entente se retrouve sous d’autres cieux quoique leurs raisons soient différentes. Par exemple des pays comme le Canada, la Grande-Bretagne et autres sont régis par des constitutions qui ne reconnaissent pas leurs gouvernements ! Ces derniers tiennent leur existence sur la foi des conventions, sorte d’ententes plus ou moins similaires à celle qui nous a guidés jusqu’à hier mardi 25 juin 2003. Alors pourquoi vouloir tourner le dos à une réalité encore en vigueur dans notre pays. Il est certes inconcevable de s’éterniser dans un modèle de gestion qui n’a de réalité que son apparence, mais on ne peut pas, par contre, s’ouvrir aisément à une nouvelle perspective sans tenir compte des préalables qui doivent l’accompagner. Un effort concret de rétablissement de confiance serait entre autres gestes du renforcement de la cohésion nationale. Et cette confiance, le Tchadien la mesurera lorsqu’il se sentira maître de ses décisions et que ses subalternes le respecteront . Malheureusement aujourd’hui le terrain ne semble pas être balisé pour ce genre de rapport, les suspicions et le mépris n’ayant pas encore cédé la place à l’amour du prochain et le respect de la hiérarchie.
Avec onze membres originaires du sud et 16 du nord, le nouveau gouvernement contredit ainsi certains pronostics avancés depuis hier : l’on s’attendrait à un futur gouvernement majoritairement composé des fils du Tchad originaire de la partie méridionale du pays, une façon ainsi de compenser le chaînon manquant dans l’exécutif. Mais le départ de certaines personnalités comme Mahamat Ali Abdallah a en partie confirmé nos pronostics. Ainsi, on s’attendrait à un avenir chargé d’émotions et de coups de théâtre dans la mesure où l’ancien ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat, semble être dans le collimateur de la nouvelle haute cour de justice habilitée à juger de cas de détournement des deniers publics commis par notamment des membres du gouvernement.
En attendant de savoir un peu plus clair dans ce qui aurait pu justifier cette nouvelle donne, on ne peut que souhaiter au nouveau premier ministre le plein pouvoir dans la gestion de sa troupe tant les influences extérieures sont fortes pour favoriser la sclérose de son entreprise. Faisant déjà partie du cénacle, pour avoir été le directeur de cabinet du président, Moussa Faki saura-t-il donner du tonus à son équipe afin de la rendre capable de prendre un recul à la mesure de l’immensité du défi à relever? Qui vivra, verra!
Moustapha Abakar Malloumi


26/05/03 - Silence, on revient du palais rose.     coup d'oeil
Les agents de la télé Tchad ont accepté de surseoir à leur mot d’ordre de grève qui devrait entrer en vigueur ce lundi 26 mai. Après l’échec de négociation avec leur ministère de tutelle, les agents ont cherché à frapper haut. Cet effort a porté fruit. Puisqu’ils ont été reçus par le chef de l’État. Résultat : pas de grève. Pourtant l’essentiel de leurs revendications est resté intact. Au nombre de dix (10), seuls deux points du motif de leur décision de cessation de travail semblent être honorés. Mais alors, pourquoi avoir récusé sèchement les efforts du ministère de tutelle pour la recherche d’un compromis? Hier, un mouvement similaire a pris forme au sein des étudiants Tchadiens en Russie. Et il a fallu, là aussi, l’intervention du chef de l’État pour apaiser les cœurs et les esprits. Ce sont des gestes salutaires, surtout quand ils viennent d’en haut. Mais cette attitude étouffe les responsabilités de nos ministres et légitiment ces mauvaises langues qui n’hésitent point à cataloguer ces chefs de département comme étant des bons à rien, si non des « coquilles vides » pour servir de décors…C’est presque ce message que semble envoyer la démarche des agents de la Télé Tchad dans cette histoire de débrayage.  
Ce revirement de la situation ne repose sur aucun fondement valable si ce n’est la manifestation d’un désir accompli. Celui d’atteindre le cœur du palais rose. Rencontrer le chef de l’État est une prouesse. Soit! Mais elle est encore loin de saper le pouvoir de zapping dont dispose le public au goût de plus en plus raffiné. Un public devenu méconnaissable depuis que la première chaîne de l’ère mondialisée a percé le paysage de l’audiovisuel tchadien. L’enjeu est donc de taille et exige à nos communicateurs de prendre le taureau par les cornes. Ils sont confrontés à des difficultés auxquelles peuvent aussi se reconnaître les agents des autres organes publics. Il s’agit essentiellement de considérations d’ordre financier et professionnel. Mais malheureusement le second point s’avère la partie cachée de l’iceberg. Et pourtant, chaque nouvelle année apporte son lot de jeunes professionnels en provenance de Niamey.
La Télé Tchad, tout comme les autres organes de l’État doivent amorcer un nouveau départ en imposant un examen profond de comportement à leurs agents. Et ces problèmes de comportement, beaucoup d’émissions s’en sont souvent ressenti. Il y en a qui ont cessé leur diffusion à cause des caprices des agents chargés de leur réalisation. Et que dire de l’amalgame entre griotisme et journalisme. Certains confrères se distinguent volontiers dans l’art typique du panégyriste! Oui, bien sûr, mettre un P’tit peu de couleur dans ses reportages, ça propulse facilement par ces temps qui courent! Et voilà qui explique des vertus qui sombrent!
Combien de fois, des séminaires ou autres activités ont vu leurs travaux s’ouvrir deux fois, pour raison de retard de la Télé Tchad. Des organisateurs qui tiennent à faire passer leur folklore sous l’œil de caméra daignent recommencer leurs cérémonies quoique ces manières de faire soient drolatiques.
Des sautes d’humeur et paroles désobligeantes ont souvent caractérisé le rapport entre ces deux partenaires. À quand, alors, la fin de « cette kermesse de désordre ?». Pour l’instant, aucune intention ne semble prendre forme, pourtant, des bonnes énergies capables de remuer la cage existe dans ce milieu des médias publics tchadiens. On se souvient des voix qui s’étaient levées à un moment donné en faveur d’une institution autonome de radio et télévision. Ces initiatives doivent être relancées puisqu’elles permettent de rapprocher les forces réformatrices, véritable issue de sauvetage de ces organes publics en proie à une descente aux enfers.
Penser en terme de l’autonomie amène à s’attaquer à la racine du problème. C’est pourquoi, il convient de souligner que le problème des médias publics est un problème de fonds et une solution parcellaire ne fait que pérenniser voire empirer les difficultés. Et la démarche de nos communicateurs de TVT cette semaine ressemble plus à un subterfuge pour rencontrer le chef de l’État et en cela ne saurait constituer une solution, fût-elle parcellaire.
Le problème demeure entier mais le public ne semble transiger sur ses exigences. Reste à savoir si cette unique voiture de reportage réussira à vous faire relever le défi.
Moustapha Abakar Malloumi     

 

Réflexion | Annonces |   Musique | Sports  |  Chat  | Culture | Liens | Livre D' or | Coup d'oeil
Présentation  | Portrait | Actualités  | Tribune  | Nos articles   | Poème | Accueil | Écrivez-nous  

Cette initiative a été rendue possible grâce à la collaboration de :

  Abdoulaye Ngomina (CA) Mini-Mini Medard (CA)   | Moustapha Malloumi (CA)|   M okian Osee | Adoum Tchere (TD) | Djamal A. Hagar (Fr) | Kamaladine Mht ousmane (AL)

webmaster Barkai saleh choua (CA)     © Copyright © 2003 Tchadien.com! Inc. Tous droits réservés.