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15-10-05 « y-a-t-il l'arme sans larmes ? »

L'artiste chanteur, Worsetake Man alias Trait d'union, qui n'est pas méconnu de la scène musicale tchadienne, s'apprête à lancer son nouvel album intitulé « y-a-t-il l'arme sans larmes ? » sur le marché du disque. Ce titre qui n'est pas un choix du hasard montre combien de fois cet artiste est préoccupé par ce qui se passe à travers l'Afrique et le monde. Vu les différentes situations que traverse le monde de nos jours, ce jeunes artiste de la jeune génération voudrait dire à tous les esprits mécontents de déposer leurs armes et faire place à la paix tant recherchée par plus d'un individu. Chantée en français, Anglais, arabe, Ngambaye, Sango, Thuiwi (langue ghanéenne) et Ewé du Togo dans un genre Saï, Dala, Rap, Soukouss et Zouk, cet album produit par sa grande sœur, a été enregistré entièrement à Accra. « Y a –t-il l'arme sans larme ? », dénonce la guerre, le Sida, la violence et plaide pour le respect du prochain et la solidarité. L'artiste soutient son titre par ces propos : « Que l'on tire pour se défendre ou pour offenser, sachez que cela cause de souffrance ! » C'est un album qui fera danser les vieux comme jeunes tout en les conseillant sur ce qui ne va pas dans notre continent et ailleurs. Avec cet album, il vient ainsi accorder une corde à l'arc des partisans de la paix.

De son vrai nom Mbaïngueng Lalmbaye Rony, ce mordu du micro a vu le jour le 23 juillet 1979 à N'Djaména. Ce jeune plein de talent est sur les traces de son grand-père paternel qui, était un grand griot de son village, Bébalem. Ancien choriste d'Eglise, celui-ci a commencé sa carrière musicale réellement avec le groupe «  Tébé Posse Family  » qu'il créa lui-même en 1998. Quelques temps après, ses éléments le quittent, étant donné que la musique au Tchad ne nourrit pas son homme, et le laisse seul. Malgré toutes les vicissitudes qu'il a vécues, il persévère et dans cette galère, il rencontre Diégo le Maestro du groupe Tibesti, qui finit par lui donner les armes nécessaires afin de faire face à tous les problèmes que rencontrent les artistes du pays de Toumaï.

Au fil de temps, ses amis reviennent à la charge. Ensemble, ils multiplient concerts sur concerts dans les différents centres culturels de N'Djaména et se font remarquer par les mélomanes. Ainsi en 2001, ils prennent part au Conjumus (concerts jumelés musique) organisé par le Centre des jeunes Don Bosco et au Festimuda (festival de musique et de danse) organisé par l'animateur vedette Nanadoumngar Labe Ricardo. La même année, le groupe participe à un concours de musique en faveur de lutte contre le VIH/SIDA organisé par le centre OFAD de chagoua et enlève le troisième prix, et ce, en complicité avec Mac Alex, le jeune zoukeur tchadien, avec qui il a fait featuring.

Vers la fin 2001, l'homme Worsetake Man quitte le Tchad après l'obtention de son Bac D et échoue à Accra (Ghana) pour raisons d'études. Destin aidant, il renoue une fois de plus contact avec son art préféré et sa rencontre avec Nabia Steve, Ahmed (ex élément du groupe Tibesti), Cheikh Al-Kabirou… tous Tchadiens et autres musiciens étrangers a donné naissance à un master doté de quinze titres bien palpitants grâce au soutien financier de sa grande sœur Aurélie .

Par son talent, il se fait remarquer dans le milieu de showbiz ghanéen et de temps en temps, on fait recours à lui pour certaines animations dans les boites de nuit ou lors des soirées organisées par ses compatriotes tchadiens résidant à Accra. Son album qui brosse presque tous les maux dont souffre l'humanité, va certainement le propulser au devant de la scène mondiale. Il sera lancé d'abord à Accra cette semaine puis N'Djaména après.

Alexis Djimasra -Correspondant ,Tchadien.com

15-10-05 Musique :

DYNAMITT, la star du ragga tchadien prépare une bombe

La musique tchadienne qui connait depuis quelque temps une nette évolution ne cesse de surprendre. Depuis plus d'une décennie, le nombre de nos artistes locaux tout comme internationaux n'arrête d'accroître. Parmi ceux-ci, on peut citer en exemple Mujos Ingamadji, Clément Masdongar, Pyramides… et évidemment Dynamitt, la Bombe, qui excelle du côté de Niamey au Niger d'il y a trois ans.

Alexis Djimasra-Correspondant

I ss u de la grande famille Gaou, ce garçon porte haut le flambeau de la musique tchadienne au pays de Mamadou Tandja. Ses différents passages dans les formations musicales ivoirienne et tchadienne ont fait de lui une star complète de la musique. En 1995, il intègre le groupe ivoirien « Digital Posse », alors qu'il n'avait que quatorze ans. Avec ce groupe, l'homme a acquis assez d'expériences, lesquelles expériences ont fait de lui aujourd'hui la vraie star du Ragga depuis qu'il mène sa carrière solo. En 1998, il atterrit à N'Djaména en compagnie de ses parents. La même année, il rencontre son acolyte pote Suck's et leur groupe « Friendship » voit le jour. Ils multiplient concerts sur concerts et prennent également part aux Festivals notamment « Festimuda » qui est une innovation de l'animateur Ricardo et Conjumus, organisé entre temps par le centre des Jeunes Don Bosco. Quatre ans plu tard, leur album « Fierté » voit le jour grâce au soutien de l'homme qui ne cesse jamais d'aider les artistes tchadiens, Joe Ndoubabé Gaou. Enregistré au studio Electron de N'Djaména, cet album qui traitait les sujets brûlants tels la Dictature, l'Amour… et plaidait en faveur des orphelins à travers ses huit titres, était en quelque sorte un coup d'essai pour Dynamitt et son ami Suck's. La même année, les deux éléments s'envolent pour Niamey pour raisons d'études. Suck's lui avait bénéficié d'une bourse familiale, par contre Dynamitt lui, était reçu à test lancé par ASECNA. A Niamey, les deux avaient uni leur force et ont organisé en 2003 un concert grandiose qui a drainé un monde fou au Centre Culturel Français de Niamey. Ce concert les a propulsé au devant de la scène internationale. Malheureusement, les deux éléments n'avaient pas bénéficié de mêmes programmes d'études et chacun évoluait de son côté.

Ainsi, Dynamitt entra en studio et enregistre un maxi single de deux titres à savoir « Lève les mains » et « La Détresse » dont il a fait featuring avec le groupe nigérien « Wasswong ». Ce titre relate les maux dont souffre le peuple africain de nos jours. Déjà, le titre « Lève les mains » cartonne bien dans les boites de N'Djam et de Niamey et son clip est en vue. Ce maxi single qui annonce la sortie prochaine de son premier album solo « Meilleurs lendemains » qui sera disponible inchallah en fin 2005, est une véritable bombe à retardement. C'est une autoproduction qui promet déjà un avenir radieux pour ce jeune plein de talent.

La plupart de ses fans qui avaient assisté au concert de la panthère Mounira du groupe « African Diva » qui, il faut le signaler est de retour de sa tournée africaine et américaine, du groupe Al Salaam, de la fête de la musique…attendent avec impatience cet album qui sera doté des titres bien palpitants qui feront danser plus d'un mélomane et qui portera le message de paix, d'amour, d'espoir et de conscientisation à la jeune génération. Mais en attendant, ensemble levons les mains avec Dynamitt pour faire face à la détresse…

16-03-05 MUJOS INGAMADJI SORT UN NOUVEAU DISQUE
 « Enfant de la rue », un opus de la maturité !
 Et de trois pour l’artiste tchadien, Mujos Ingamadji Némo. «Enfant de la rue» est le titre de son nouvel album qui sort cet été (le 20 août) en France. Cet opus confirme l’ancrage identitaire de Mujos dans le vécu quotidien de son terroir natal, le Tchad où la vie des petites gens est devenue une inépuisable source d’inspiration pour l’artiste. Composé de six morceaux dont le titre éponyme « enfant de la rue », le nouveau disque de Mujos Ingamadji rend un vibrant hommage aux enfants marginalisés de la société tchadienne. « Tout le monde doit respect et tolérance à tous ces jeunes qui n’ont pas la même réussite scolaire que nous. Leur bonheur est simplement ailleurs » assène t-il avec force, comme pour inciter les jeunes à vivre de leurs petits métiers (vendeurs ambulants, négociants, commerçants…) sans complexe. On se rappelle encore l’enseignement de Sénèque disant : « c’est la vie qui nous apprend et non l’école ».  
Dans les textes de l’artiste transparaît toute une philosophie pragmatique de la vie incarnée par les jeunes tchadiens sortis du moule de la rue (garymésouk) et qui forcent aujourd’hui l’admiration par leur réussite dans les affaires et investissent dans l’économie tchadienne. Sous tous les cieux, la réussite sociale est la chose la mieux partagée. Mais il faut en avoir le profond désir. D’où le clin d’œil de Mujos aux pêcheurs et aux agriculteurs de son pays.
Chanteur, guitariste et compositeur Mujos révèle sa nouvelle dimension de parolier, notamment avec des proverbes et métaphores bien de chez lui distillés dans les textes. La satire y passe aussi pour fustiger les excès de la «dot» qui enlèvent, de nos jours, sa valeur symbolique. Ainsi, nombre de jeunes désirant convoler en noces renoncent à leur projet faute de moyens financiers.  
Dans un pays où le tissu social se délite, l’artiste rappelle les vertus de la solidarité (MC) et de la générosité (Lar). Des valeurs à préserver car « l’argent n’a jamais enterré ni ressuscité personne » chante l’artiste. Surnommé le « Pape du Dala », Ingamadji Mujos, a fait danser ses fans avec ce rythme traditionnel tchadien. On doit apprendre à l’écouter, et surtout connaître la personne cachée derrière la personnalité. Il s’exprime avec franchise et lucidité…sur tout y compris la politique avec l’évocation du «septembre noir» de 1984, période d’horreur où des centaines de personnes ont été victimes de massacres au sud du pays. «C’est une dédicace aux amis disparus qui m’ont soutenu à mes débuts et que je n’ai jamais eu l’occasion de remercier. Je fais ainsi part de mon ressenti comme tout être humain…» explique Mujos Ingamadji.  
Influencé de Soukous, de Rumba, de Soul et un peu d’acoustique, le nouvel album «Enfant de la rue» est un croisement détonnant de rythmes. Ce disque est réalisé avec le concours de la fille de son père, Patricia Ingamadji (en chœur) et l’apport du jeune virtuose (20 ans) de la musique africaine, Leny Bidens (arrangement, guitare basse et soliste). Le «Dala», rythme traditionnel du Tchad auquel l’artiste a habitué ses fans, est par contre moins affirmé dans le nouvel album. Mujos avoue faire «une infidélité au Dala pour une raison simple. Il y a encore huit mois, cet album (Enfant de la rue) n’était pas conçu. Nous travaillions sur le disque Apocalypsida avec des sonorités traditionnelles donc le Dala et le Saï… qui devait sortir depuis 2002. Ce projet n’a pu se concrétiser faute de moyens financiers et de manque de disponibilité de mes collaborateurs. Pour couper court à ce temps mort devenu assez pesant, j’ai décidé de revenir à mes premières amours « le Soukouss » en attendant de mieux rebondir après ». Déjà, le chanteur est sur le point de finaliser le single «d’Apocalypsida» qui sortira courant novembre pour l’animation de la journée internationale du sida. En attendant, Mujos rentre au Tchad pour la promotion de son disque, « Enfant de la rue ». Une œuvre mature avec un son d’ensemble étonnamment riche qui en fait un disque de musique africaine bien accompli.
 
Par Daniel Bekoutou
 0ù trouver le Disque :
Chez M. Ndiaye
53, Rue Deaudoville
75018 – Paris
Tel : +33 1 42 64 27 26
Chez Martelle à Amiens
Tel : + 33 3 22 71 56 57

Enfant de la rue
« La vie n’appartient pas qu’aux riches et aux diplômés »
 avec Leny Bidens et Patricia Ingamadji

Lar
(Sois généreux cher ami, l’argent n’a jamais enterré ni ressuscité personne) 
La dot
(La valeur de la dot augmente, elle n’est plus symbolique. Je renonce à notre projet d’union car tu n’es pas un objet à vendre…) 
M’baoudjé
(Jadis le fleuve Logone regorgeait de sardines qu’on pouvait pêcher sans nasses ni filets. Depuis peu, la pollution est passée par là…) 
Enfant de la rue
(Messieurs les Diplômés ! respect et tolérance pour ceux qui n’ont pas la même réussite scolaire que vous. Leur bonheur est simplement ailleurs) 
M.C. (remix)
(Ma cousine, ces tontons que tu vois dans de belles voitures sont toujours prêts à te caresser et te presser comme un citron mais jamais prêts à t’assister à l’hôpital)  
Menda a toli
(Cousin, cela s’appelle abus de confiance et je te laisse méditer) 
Paroles et chants : Mujos
Chœurs : Patricia & Mujos
Guitare rythmique : Mujos et Leny
Guitare solo – Bass - Batterie : Leny Bidens
Programmation et réalisation : Leny Bidens
Arrangement : Mujos & Leny
 
Inga Productions
5 rue des clématites
80200 Péronne
tel/fax : 33(3) 22 83 14 70
imujos@yahoo.fr
Site : www.ingamadji.fr.st 
Mixé et masterisé au Studio Therapy par Leny Bidens


  16-06-04  "De la lumière avec le groupe Yeleen"
Après la sortie de leur premier album "juste 1peu 2 lumière" sorti en décembre 2001, le duo mythique composé d'un tchadien et d’un burkinabé nous revient avec un deuxième bébé intitulé "Dieu seul sait " sorti en décembre 2003.
       Yeleen est un nom d'origine Bambara qui signifie "lumière" .Ce nom n'est pas choisi au hasard. Il dit mieux le message que ces jeunes veulent transmettre aux gens et résume aussi leur parcours.
Les deux pièces maîtresses qui ont donné naissance à ce groupe sont : Louis Salif Kiékiéta alias Smarty et Célestin Mbaitoubam Maoundoué appelé tout simplement Mawndoué. Le premier est burkinabé. Quant au second qui se réclame griot de la région de Moundou est tchadien. Chacun d'eux a suivi un parcours différent. Maoundoé lui, est un transfuge du groupe tchadien Inchallah.Il a vécu quelque temps à Niamey avant de rejoindre le Burkina Faso en 1999, alors qu'il préparait son album solo. Quant à son acolyte pote Salif avec qui il a pactisé, lui, est né en Cote d'Ivoire. Il a fait son chemin dans le rap depuis Bouaké avant de regagner le Burkina. Le rappeur du groupe c'est lui. L'autre joue à la fois à la guitare acoustique et chante en même temps .
Le premier album "Juste 1 peu 2 lumière "a permis à ce tandem d'effectuer une tournée en Suisse et dans la sous région .Par ailleurs , ils ont eu ce privilège de prendre part aux kora 2002à Johannesburg, en Afrique du Sud. Pour Mawndoé, bien que les gens apprécient ce qu'ils font , eux, ils ne voient pas cela en terme de succès .Mais quant à leur participation aux kora 2002, Salif nous dit que c'est une expérience à deux visages: heureux et douloureux. Pour ce qui d'heureux , c'est le fait qu'ils aient eu cette chance de se frotter avec les grands noms de la musique. Le douloureux c'est ce qu'ils ont enduré pour effectuer le déplacement jusqu'en Afrique du Sud. A cela s'ajoutent les lacunes de l'organisation. Peu après ce grand festival, ils se sont envolés pour N'djamena où ils ont pris part à la 10e édition de Fest'Africa. Dans un premier temps , ils se sont produits au stade Idriss Mahamat Ouya avec les artistes comme Meiway , Mujos Ingamadji , le groupe Othentic qui est actuellement à Ouagadougou ... Ils ont ensuite donné deux concerts à guichet fermé au CCF de Ndjamena et une fois à l'air libre au village artistique de Fest'Africa situé entre le lycée sacré cœur et le building de Moursal. L'occasion leur est permise de liquider le reste de leur premier album.
Dès leur retour au Burkina, ils ont activé les choses et voilà que "Dieu seul sait" est sur le marché. Cet album, engagé soit –il, mérite une ovation toute particulière. Les 15 titres qui le composent sont chantés pour la plupart en Français , Arabe , Moré et Ngambaye .Il traite de tous les maux qui gangrènent l'Afrique actuelle .Celui-ci vient une fois de plus confirmer la maturité de ce groupe qui est amateur de la bonne musique.
Pour l'heure , la promotion poursuit son chemin. Et déjà, l'album se vend comme de petits pains. Et Yeleen continue toujours de nous éclairer le chemin avec sa lumière.
  Alexis Djimasra- Correspondant à Cotonou.

 

09-03-04 La SENAFET 2004 Fêtée à Montréal
 Pour rester en union avec leurs sœurs du pays,les femmes tchadiennes du Québec ont fêté la SENAFET ce samedi 6 mars à Montréal; une première du genre . Organisée par la section féminine de l’Association de Ressortissants Tchadiens au Québec (ARTQ) la SENAFET montréalaise a été une belle fête familiale que celles des femmes.
 Malgré le froid de cette fin d’hiver, nombreuses sont les familles tchadiennes qui ont fait le déplacement de rue Lajeunesse. Outre la banderole SENAFET 2004 enjolivée des couleurs nationales, l’exposition des objets d’arts féminins du Tchad,la variété musicale aux rythmes de chez nous, et la diversité de plats de la cuisine de nos souvenirs, on se croyait dans une sale de N’Djamena en voyant les gens vêtus de toutes formes d’accoutrements tchadiens. Les femmes de L’ARTQ ont même commandé le pagne SENAFET en vigueur pour être en union réelle avec leurs sœurs du pays. La beauté de ce pagne n’a pas laissé indifférents les Québécois et Québécoises invités à l’évènement. Eric Martin se dit très intéressé et compte en acheter pour se faire confectionner « un chandail de coupe tchadienne ».
 Un des faits marquants est la présence majoritaire des hommes aux côtés de leurs épouses, sœurs et amies. On peut aussi saluer la présence des Canadiens venus découvrir ce pays si différent et si lointain de leur. L’ambiance, quoique que sage, pour ne pas dire timide, a été très familiale. Pour Adama Saleh, chargée de la promotion de l’ARTQ, l’objectif de la soirée de réunir les familles autour de la femmes est ainsi atteint. « On se sent comme chez nous. C’ est une joie que de voir toutes ses familles réunies ce soir » se réjouit elle. Avis partagé par Alexis Soudoh, participant à fête camera aux épaules.
 Au delà du caractère festif, la soirée de 6 mars 2004 à Montréal a été aussi une occasion pour les compatriotes qui se sont perdus de vue d’être surpris de se rencontrer. C’est aussi l’occasion de montrer la mobilité de la créativité de la femme tchadienne toujours au centre de l’union, de la paix et de l’attachement au pays. Hadjé Halimé Bazoka souhaite que de telles occasions puissent se multiplier parce que « permet d’oublier qu’on est loin du pays. C’est tout à l’honneur de la femme qu’il faut féliciter pour ses initiatives » affirme t-elle
 La SENAFET à Montréal était une belle fête, mais elle le serait sans doute davantage si les Tchadiens présents n’avaient pas été fidèles de leur péché mignon de se regrouper par affinité autour des tables. Ce que quelques participants déplorent, c’est que, « sapés au deniers cris,  les Tchadiens donnaient l’impression de respecter leurs cravates que d’aller sur la piste de danse ». Pour Adama Saleh, « ce n’est pas un fait nouveau chez les Tchadiens mais cela n’empêche pas à la fête d’être belle ». L’appel est lancé. Que ceux ont des oreilles entendent.

La Rédaction


 17/12/03 - Le benjamin à 18 ans ! 
Isra’l, le benjamin du groupe H’Sao vient d’avoir l’age majeure le samedi 13 décembre 2003. Sa grande sœur Taroum, ses frères et amis du groupe ainsi qu’une vingtaine de ses fans lui ont réservé une surprise à couper le souffle. Ils organisent une fête chez Love la copine de son grand frère Mossbass à l’insu total de l’intéressé.
À 16h, tous les invités étaient déjà présents. On attend juste le nouveau grand garçon qui ne soupçonnait pas ce qui l’attendait. Accompagné de ses grands frères, Isra’l entre dans la pièce sans se faire une moindre idée. C’est ainsi qu’il écroula devant une foule qui, d’une voix forte entonna : « Joyeux anniversaire !  ».
S’ensuit dans un climat de joie, le partage de repas de préparation tchado-québécoise et du gâteau d’anniversaire. Quoi tremblant de joie, Papou comme l’appelle sa grande sœur n’a pas manqué de souffle pour éteindre les 18 bougies sur le grand gâteau. Toute la gang s’est ensuite rendu au Théâtre Rosemont pour assister au spectacle de Corneille. La fête s’est poursuivie jusqu’à 3h matin au club Safari. « Bienvenue dans la cour des grands ».
  Mini-Mini Médard

 

H’Sao au coup de cœur francophone
 Sélectionné parmi les coups de cœur francophones de Montréal, l’adorable groupe H’Sao a non seulement régalé les spectateurs mais aussi et surtout présenté l’image d’une jeunesse dynamique. Prochaine étape, Haïti pour une action humanitaire.
 « Lorsque nous nous sommes réunis au quartier Moursal en 1995 pour créer le groupe Hirondelle Sao (devenu H’Sao), nous disions que l’hirondelle va voler haut et traverser des océans pour se poser sur l’île de rêve » ; raconte Caleb au public. Aujourd’hui, le rêve est devenu réalité. Une réalité évolutive, car l’hirondelle vole de plus en plus haut. Après le succès phénoménal de son premier CD, le Festival international de Jazz et celui des Nuits d’Afrique à Montréal, H’Sao se trouve sur la scène de Coup de cœur francophone de Montréal. Il s’agit d’un évènement musical axé sur la découverte qui se tient tous les mois de novembre au Canada. La 17e édition cette année est présentée à Montréal du 06 au 16 novembre. Contrairement aux autres groupes qui ont postulé pour être sélectionnés, H’Sao été invité à participer à l’évènement. Et cela parce que « H’Sao, on les aimes » selon l’expression directe du Directeur général et Artistique de coup de cœur francophone, Alain Chartrand. C’est « une invitation à encourager des artistes aux talents scintillants et parfois trop confidentiels, à se faufiler entre les étoiles brillantes et les étoiles filantes » souligne t-il dans son éditorial au journal de coup de cœur francophone.
 « Taroum va danser oh ça va chauffer oh ! Taroum va chanter ça va chanter oh ! » C’est dans la salle de spectacles le Lion d’or situé sur la rue Ontario que H’Sao a mis le feu le vendredi 14 novembre. Comme toujours, la salle était bondée d’un public surexcité. En plus des titres dans l’album, la présentation a été marquée par des nouvelles chansons aussi fort intéressantes que celles bien connues. Ces nouvelles chansons dont huit sont composées ici au Québec annoncent de façon indirecte le prochain album du groupe. « Ne me juge pas comme eux », « Qui n’a rien n’est rien », « Quand le soleil se lève, tout le monde travail, le village travail. Quand le soleil se couche, tout le monde danse, le village danse » telles sont entre autres les paroles qui ont tantôt fait réfléchir, tantôt égayé les fans venus nombreux les soutenir.
 Après les spectacles, les commentaires ont eu toutes les couleurs. « Pour nous Tchadiens, c’est un plaisir. C’est une bonne manière de faire connaître notre pays. On espère que cela va aller loin. C’est vraiment notre espoir », se réjouit Nahomi Benoudjita, étudiante à l’Université de Québec à Montréal. « C’est fabuleux, j’ai l’impression d’être au pays », renchérie Jacob koussidi. « C’est excellent ! ils sont pleins d’énergie, ça m’épate de voir Taroum produire des mouvements extraordinaires », s’étonne Nadia Selois, une jeune québécoise. « Et Israël, il a une voix extra. C’est magnifique! » complète Caroline Mimo, une autre jeune québécoise. La veille du concert, déjà, on pouvait lire dans les colonnes de l’hebdomadaire montréalais Voir : « on connaît le raï algérien, le m’balax du Sénégal les harmonies vocales d’Afrique du Sud, mais qu’en est-il de la musique du Tchad ? … Les amateurs de la world beat sont heureusement parmi nous à faire une idée sur la question grâce à la présence providentielle du groupe H’Sao, cinq garçons et une fille, moyenne d’ages de 20 ans, qui ont été signés par Marc Labelle, sidéré par leur talent venu de loin…L’autre attrait irrésistible de H’Sao : les voix…», se laisse séduire le confrère Ralph Boncy. Le journal de coup de cœur confirme que « H’Sao se distingue par la finesse de son art vocal, la beauté des ses mélodies… et le dépouillement des ses arrangements.»
 A peine descendu de la scène de coup de cœur le vendredi 14 novembre, le groupe s’est rendu le samedi 15 à Sherbrooke pour un autre concert. À en croire Mossbass, c’était « cool comme d’habitude »
 H’Sao dans l’action humanitaire
 Le lundi 17 novembre, au moment de mettre en ligne cet article, nous apprenions par coup de fil de Service que le groupe se rend en Haïti. H’Sao répond ici à la sollicitation de la Fondation Espoir pour des spectacles de collecte de fonds en faveur des enfants victime et déshérités du SIDA. À coté de cette mission humanitaire au cours de laquelle le groupe présentera une série de concerts à but non lucratif, selon Marc Labelle le gérant du groupe, l’ambassadeur du Canada en Haïti a invité H’Sao pour un spectrale spécial pour lui. Comme quoi, l’hirondelle poursuit son ascension au-delà de l’île de rêve.
 
Mini-Mini Médard 



01/11/03  Il est conteur de naissance Abakar Adam Abaye a tenu à sa promesse : l’enfant noir du Tchad a émerveillé le public au Festival interculturel du conte du Québec à Montréal.
« Titimé! titimé ! », lance le conteur.
 « kosey kosey… », répond maladroitement la salle composée essentiellement des Québécois. Nous sommes le jeudi 23 octobre 2003 à la maison de la culture Notre Dame de Grâce à Montréal (Canada). Abakar Adam Abaye alias « l’enfant noir » présente son dernier spectacle au Festival interculturel du conte du Québec. Armé de son Ngoni ( une grande guitare traditionnelle d’origine kanembou ), il tient en haleine le public bien accroché. En écoutant les contes et histoires tirées des réalités quotidiennes du Tchad, les Blancs donnent l’impression d’entendre une divinité venue d’un autre monde. Les paroles comme « Les morts ne sont pas morts, ils sont dans l’eau qui coule »; « Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt... » semblaient tomber dans les oreilles des sourds. Et comme pour se moquer d’eux, Abakar s’amuse à répéter qu’ « Il faut expliquer au pays des Blancs ». Il se met alors à décrire qu’est ce qu’une calebasse, une case, un couteau de jet etc. « Ce qui m’intéresse particulièrement chez lui, c’est qu’à travers l’humour et des petites histoires parfois très simples, il fait passer des grandes sagesses » nous fait partager en souriant, Christina Joly, une jeune québécoise très satisfaite du spectacle. Salomé, 10 ans, déclare quant à elle qu’Abakar « est drôle et sympa ». Ce qu’elle retient, c’est par exemple qu’« il faut toujours demander la permission au parents même pour aller faire pipi »
Le vendredi 24 octobre, Abakar Adam Abaye a eu un entretien à la maison de la culture Plateau Mont-Royal autour du thème, univers de conte africain. Après un petit voyage imaginaire dans l’univers du conte tchadien en particulier, le conteur a surtout insisté sur le rôle du conteur, cette pratique qui est de  plus en plus fragilisé par la télé et autres jeu du temps moderne. « Le conte a un rôle fondamentalement important. Il a un rôle éducatif, initiatique voire thérapeutique » souligne-t-il. Et de rappeler que « Chaque génération doit laisser sa trace : une pierre utile pour la génération de demain »
Jeune tchadien de 26 ans, Abakar Abaye Adam a hérité du métier de conteur de sa mère qui était sage femme, conteuse par excellence, selon Abakar. Il explique que dans la tradition kanembou, à l’accouchement, la sage femme raconte des histoires qui retiennent l’attention de la future mère à tel point qu’elle oublie la douleur de l’accouchement. Cette histoire est ensuite racontée plus tard à l’enfant et devient ainsi son premier conte. En 1989 Abakar commence à pratiquer le conte comme métier. Installé au Burkina Faso depuis cinq ans, il y dirige un atelier de conte dénommé Titimé. Il projette la première Nuit de la parole en janvier 2004 au Tchad. Abakar ne cesse de voyager. C’est alors qu’il rencontre à Grenoble puis à Dinan en France à l’occasion de la journée professionnelle de conte, Marc ALberge, le Directeur du Festival interculturel du conte du Québec qui a tenu à l’inviter à cette édition.
Créé en 1993, le festival interculturel de conte du Québec a pour première motivation, de faire revivre le conte. « L’idée, c’est de rapprocher les conteurs de différentes cultures pour favoriser le renouveau du conte », nous confie monsieur Laberge. La dixième édition cette année a vu la participation d’une centaine des conteurs et autres gens du milieu culturel venus des quatre coins du globe. Entre ces personnes, nous avons rencontré Joujou Turenne, conteuse écrivain haïtienne. Pour l’auteur de Joujou l’amie du vent, « tout peuple à un moment de son existence a connu une oppression et pour se décoincer, il se jette dans l’art. C’est ainsi que naît la parole contée. Malheureusement, « la télévision a dévasté carrément l’oralité ».  Yé cric ! Yé crac !!!
 
Mini-Mini Médard

 

11/08/03 L’indépendance du Tchad fêtée en couleurs au Québec 
A l’occasion de 43e anniversaire de l’indépendance du Tchad, l’Association des Ressortissants Tchadiens au Québec a organisé une grande soirée culturelle deux jours à l’avance à Montréal. L’ambiance était fraternelle. 
 Samedi 9 août 2003, le sous sol de la paroisse de la rue Lajeunesse décorée des ballons et tissus bleu- or-rouge est plein et bruyant. Plus de 300 Tchadiens et Québécois sont venus de Montréal, Québec City, Sherbrooke et bien d’autres villes du Québec et du Canada comme Ottawa, Toronto et Alberta pour la fête . Organisée par l’Association des Ressortissants Tchadiens au Québec (ARTQ), cette soirée s’inscrit dans le cadre des activités commémoratives du 43 anniversaire de l’indépendance du Tchad. Il est 23 h 35 . Après la présentation du bureau exécutif de l’ARTQ, le coordinateur général Kebir Brahim Mahamat monte sur scène pour prononcer son discours : « le Tchad notre pays regorge d’immenses ressources naturelles dont le pétrole. Il brille aussi de sa diversité cultuelle et ethnique que nous tenterons de mettre en exergue au cours de cette soirée à travers des danses folkloriques et musiques de notre pays », devait-il déclarer, mais il n’a pu se faire écouter à cause du bruit dans la salle. La fête commence alors par un défilé de mode ivoiro-tchadien proposé par le couple Mandekor. Au rythme de la chanson N’Ddjamena de H’Sao, les adorables mannequins comme Carine Benoudjita, Halima Barhra, un québécois de souche et les autres ont fait découvrir des boubous brodés, ensembles pagnes-camisoles, chemises, pantalons et culottes en pagnes etc. Le public s’est marré en voyant un Blanc en « Djallabia » tchadien . Pour la styliste Bintou Ahmadaï d’origine ivoirienne, cette présentation vise à faire connaître sa création mais aussi : « apporter un grain de beauté à la fête nationale » de son époux. 
Le public est ensuite invité à se mettre debout pour entonner sans saxophone, ni tamtam, mais d’une vive voix l’hymne national. Puis, l’esprit de fête est libéré pour régner en musique jusqu’au petit matin.  
Entre l’ A et le Z de la fête, il y a eu le partage de repas. Les plats ont été essentiellement de mets authentiquement tchadiens tels que la boule, la sauce de gombo, le kissar, et autres « mangers de chez nous » qui manquent tant aux Tchadiens du Canada. 
L’autre temps fort de la soirée était le tombola organisé par l’ARTQ et l’atelier Style d’Afrique. Cinq prix d’une valeur de 300$ canadien ont été mis en jeu . Il s’agit d’un cellulaire FIDO (175 $ ), une chemise africaine(40$), une robe africaine( 40$), un tee-shirt et gobelet ARTQ (20$), un tee-shirt et un gobelet Tchad mon pays (20$). Après tirage au sort, le premier prix est revenu à mademoiselle Halima Bahra qui s’est dite surprise de gagner ce prix. « Je pensais pas gagner un téléphone surtout que j’en ai déjà un. Mais celui-ci est très beau, je fermerai l’ancien pour utiliser le nouveau » se réjouit elle. Le dernier bon prix lui, a été remporté par notre confrère Moustapha Abakar Maloumi 
La danse, la dégustation de la cuisine tchadienne, des échanges en langues nationales tel que l’arabe ont donné aux Tchadiens du Canada l’impression de se retrouver à N’Djamena. « Il y a des gens que je n’ai pas vues depuis plus d’un an. En discutant avec eux aujourd’hui autour d’un même repas je me sens vraiment en famille » confie Sadié Ousmane Daba en plongeant un morceau de la boule dans la sauce du gombo. Pour les nouveaux venus au Canada, c’est l’étonnement devant le nombre considérable des Tchadiens au Québec. C’est le cas du peintre Faysal arrivé il y a à peine quatre mois au Canada « je ne savais pas qu’il ya autant des Tchadiens ici. Et pourtant on dit que les Tchadiens ne voyagent pas beaucoup. »s’étonne t-il. Quant aux Québécois invités, c’est la découverte d’un peuple solidaire : « les Tchadiens sont tous sympas » selon Jean Sébastien Lemieux. Un des éléments non négligeables de cette rencontre est la représentation de toutes les générations. La présence des aînés comme Nebardoum.T, Dr Moussa Dallil et autres aux côtés de jeunes témoigne de leur soutien à cette initiative née de ces derniers.  
Occasion de rencontre, d’échange et de réjouissance, cette soirée est une des traditions de la communauté tchadienne du Québec comme ceux d’ailleurs, de fêter tous les ans à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance de notre pays. « C’est l’expression de notre nationalisme » déclare Kebir Brahim Mahamat. Quoi qu’importante, la fête est une des activités de l’ARTQ dont le principal objectif est le rapprochement profond des Tchadiens quelles qu’en soient leurs origines. Le nouveau bureau élu il y seulement deux mois compte mettre tout en œuvre pour faire en sorte que des liens sérieux se créent entre les compatriotes vivant au Québec.  
Notons que pendant la journée du même samedi 9 août, l’autre association des Tchadiens au Québec à savoir l’Association Communautaire des Tchadiens pour l’entraide (ACTE) a organisé un pique-nique regroupant une cinquantaine de personnes au parc Angrignon. Comme quoi, nos concitoyens aiment le partage en famille. La question que beaucoup se posent, c’est de savoir pourquoi deux associations des Tchadiens partageant presque les mêmes objectifs au Québec ? Donnez nous vos avis. 
MiNI MINI Médard  

 

11/08/03 L’indépendance du Tchad fêtée en Algerie par les etudiants Tchadiens
A l'occasion de la fête du 11 août 2003 qui marque la quarante troisième anniversaire de l’accession du Tchad à l'indépendance, les étudiants tchadiens en Algérie, ont organisé pendant trois jours des festivités culturelles pour célébrer leur fête nationale.
Au moins 150 étudiants réunis par la circonstance de l’université d'été organisée cette année par le ministère algérien de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, l’union de Etudiants africains en Algérie, et l'Organisation Nationale des Œuvres Universitaires (ONOU) dans la ville de Béjaïa, les étudiants tchadiens, n'ont pas laissé passé inaperçu leur fête nationale d'indépendance. A cet effet, durant trois jours successifs des festivités culturelles ont étaient organisées. Des compétitions précisément, de football, de Scrabble et jeux de cartes appelées communément au Tchad " Arbatachar=14", ont fait l'objet des festivités. La compétition de football avait regroupé quatre équipes qui portaient les noms des grandes équipes du championnat du Chari Baguirmi (Renaissance football club RFC, Elect-sport, Gazelle et Tourbillon), la finale a été remporté par Renaissance. La compétition de Scrabble a regroupé 30 étudiants tchadiens, le meilleur était un étudiant de la ville de Tiaret qui s'appelle Hissein Mahamat. Dans la foulée, un match amical de Basketball opposant la selection tchadienne et la selection malgache a été joué et remporté par la selection malgache. Ainsi, un autre match amical sera organisé le 12 août 2003 entre la selection tchadienne et la sélection des autres nationalités. Une conférence débat est prévu  pour le 13 août 2003 qui porte sur le thème d'aspect économique sanitaire et commercial. La conférences sera animé par des étudiants. Ainsi, une cérémonie de cocktail a été organisé, dont certaines personnalités de la délégation régionale et de l’Union des Etudiants Africains en Algérie "UEAA " ont pris part. Cette cérémonie avait permis à beaucoup des tchadiens de connaître certains de leurs compatriotes qui étudient dans les différentes régions de l’Algérie. D’autre part, les étudiants tchadiens ont fait aussi une présentation de leur pays sur l’aspect géographique, historiques et culturels aux invités de différentes nationalités. Cette initiative qui est la première de son genre à donner l’occasion aux étudiants tchadiens présents de revivre un moment de solidarité et d'embrasser un esprit de patriotisme.. " Je suis très content de l’organisation de cette fête qui nous a permis, nous étudiants tchadiens de célébrer ensemble la quarante troisième anniversaire de l’indépendance de notre pays, c'est une grande chose pour nous ", indique le coordinateur de l’organisation de la fête Mahamat Ali Adam Yakhoub étudiant à l’université de Blida. Il faut noter que cette année, l’Algérie a organisé une université d’été regroupant 25 nationalités dans la ville de Béjaïa.

Notre Correspondant en Algerie
Kamaladine Mahamat Ousmane

L’histoire du Tchad revisitée au Québec
 Comme annoncé l’Association des Ressortissants Tchadiens au Québec, a organisé une conférence débat ce dimanche 03 Août à l’Université de Québec à Montréal (UQAM). Cette rencontre entre dans le cadre des activités commémoratives de la 43e anniversaire de l’indépendance du Tchad
  « Aperçue historique sur le Tchad », c’est le thème de la conférence débat qui a réuni près d’une centaine de Tchadiens ce dimanche à l’UQAM. Aminée par Mahamat Ali Galamy, membre de la communauté, l’initiative vise à rappeler à la diaspora tchadienne de Montréal, qu’elle vient d’un pays qui a une histoire mémorable. Le conférencier a commencé son exposé par une présentation géographique du Tchad avant d’entrer dans le sujet qu’il a articulé en quatre grandes parties : l’histoire ancienne du Tchad, la conquête française, l'indépendance et les guerres au Tchad et l’ère dite démocratique au Tchad.
En évoquant l’histoire ancienne du Tchad M. Galamy a rappelé entre autre la légende selon laquelle les premiers habitants du Tchad étaient les Sao. Il a aussi évoqué la découverte du crâne Tchadantropus en 1961 datée de plus d’un millénaire, la présence et la disparition de la mer palléotchadienne, etc. « Avant que le Sahara ne devienne désert, il y avait eu une forte présence humaine à cet endroit. Les peintures rupestres le témoignent encore ». a déclaré Ali Galamy. Il n’a pas perdu de vue la création des royaumes de Kanem, Baguirmi, et Ouaddai entre 9e siècle ainsi que la pénétration de l’islam au Tchad dès le 12e siècle par le Kanem.
La deuxième partie de l’exposé portant sur la conquête française au Tchad a permis l’exposant d’évoquer les redoutables conquérants Rabat et Lamy morts à Koussery le 22 avril 1911, la colonisation et les découpages administratifs au temps colonial. Selon lui, « la colonisation du Tchad s’est fait de deux manières : le nord par l’armée, et le sud par la religion chrétienne ». De 1915 à 1958, date de la proclamation, l’ensemble du territoire tchadien est occupé par les Français qui  l’ont « divisé crayon à la main sans tenir compte des réalités culturelles et sociales des Tchadiens. C’est ce qui est à l’origine de l’absence de concept de nation au Tchad aujourd’hui ».Définissant la nation comme un sentiment d’appartenir à un même pays, une même culture, un même idéal et l’État comme étant, l’organisation pratique et administrative, l’intervenant a affirmé qu’au Tchad il n’ya que l’État dans l’absence de nation .
La partie intitulée l’indépendance et les guerre au Tchad a été assez complexe compte tenu de sa densité. Ainsi l’on apprend que les Tchadiens ont combattu aux cotés des Français pour la libération de leur pays.  Dès 1945, avant même la proclamation de la république, un premier parti politique voit le jour au Tchad. C’est le Parti Progressiste Tchadien affilié au Rassemblement Démocratique Africain (PPT/RDA) dirigé par Gabriel Lisette et François Tombalbaye .D’autres partis naîtront ensuite. Le 11 août 1960, le Tchad accède à l’indépendance politique et François Tombalbaye alias Ngarta devient le premier président de la République au Tchad. Il supprime le multipartisme et ouvre ainsi la voie à la dictature au pays. Ce qui a entraîné un soulèvement des paysans à Mangalmé . Le 22 juin 1996, Ibrahim Abacha crée le Frolinat et le 13 avril 1973, un coup d’État militaire dirigé par le général Kamougué à coûté la vie au président Tombalbaye et permet au général Felix Maloum de prendre le pouvoir. En 1978, un accord signé à Khartom permet à Hisseine Habrè d’être le premier ministre de Malloum. Le 12 avril 1979, une grève des élèves au lycée Félix Eboué entraîne le Tchad dans une guerre civile dont les conséquences sont encore tristement visibles. Depuis le nord prend le pouvoir. Et se sont succédé plusieurs chefs d’État. Il s’agit respectivement de Lool Mahamat Choua, Goukouni Weideye, Hissein Habré et Idriss Deby.  
La dernière partie de l’exposé a porté essentiellement sur l’ère Deby. Elle évoque une démocratisation du Tchad à partir de décembre 1990, a permis l’organisation de la conférence nationale souveraine en 1993. Des élections présidentiels et législatives en 1996 et 2001, la multiplicité de partis politiques et autres association.
En conclusion, Mahamat Ali Galamy a souligné que le Tchad a une histoire tumultueuse et riche en évènements. Une histoire riche mais qui est écrite par autrui a-t-il précisé. Avant d’exhorter les Tchadiens à prendre la plume pour écrire eux même l’histoire du pays de la belle manière. Aux périodes du débat, les problèmes les plus récurrents comme la question Nord/Sud, Chrétiens/musulmans ont fait l’objet des discutions chaudes. Un participant a qualifié ce problème de « mauvais logiciel à effacer de notre mémoire».
Rappelons que cette rencontre a été organisée par l’association des Ressortissants Tchadiens au Québec(ARTQ) créée en 2002 avec pour objectif de « faciliter l’intégration de Tchadiens au Québec » selon les termes de Kebir Brahim Mahamat, Coordinateur général de l’ARTQ. La suite du programme des activités commémoratives de la fête de l’indépendance prévoit une grande soirée le 9 août à la rue Lajeunesse à Montréal. A présent, « Peuple tchadien, debout et à l’ouvrage…. »
Mini Mini Medard

 

H’Sao dans la cour des grands
 Le groupe musical tchadien H’Sao vient de sortir son premier CD. Meilleure vente pendant trois semaines à Montréal, l’album est noté 8,5 sur 10 par la presse canadienne alors que la vedette québécoise Céline Dion n’a atteint que 8 sur 10. Sollicité à presque tous les festivals nationaux et internationaux, le groupe voyage beaucoup et le nombre de ses spectacles grimpe de jour en jour.
« Qu’ils sont moins ! » « Ils chantent vachement bien !! » « Ils sont supers !!! »… Telles sont entre autres les exclamations des jeunes et moins jeunes québécois. Nous sommes le vendredi 27 juin 2003. Montréal vibre au son du festival international de Jazz. La place des Arts est en ébullition. La rue Sainte Catherine, bloquée. Il est 19 h 30, mais le soleil est encore debout comme s’il ne voulait pas manquer l’évènement. H’Sao monte sur scène et la fête commence. 
Invités aux Francofolies l’année dernière, Caleb, Isra’l, Taroum, Service, Mossbass et Charles sont de retour avec un spectacle envoûtant. « Leur style allie tradition et modernisme d’une façon unique, le tout propulsé par une énergie fulgurante et un enthousiasme contagieux », commente la presse du festival. De Balsa à N’Djamena, en passant par Ce qui compte, Baba Kouman, J’ai eu un rêvé, tu va me manguer…, le spectacle a duré deux heures, mais personne n’a vu passer le temps. Lorsqu’on annonce la fin du temps accordé à H’Sao, le public ne veut pas voir le groupe quitter la scène C’est dans cette ambiance de fête que le benjamin chouchou du groupe Isra’l annonce la bonne nouvelle : « Si vous souhaitez réécouter ces chansons et gardez le souvenir de cette belle soirée, j’ai le plaisir de vous annoncer que le CD de H’Sao et maintenant disponible ».  
C’est le lancement officiel du premier disque de H’sao. Après deux jours de séjour au Québec le groupe vient ainsi de réussir ce qu’il n’a pas pu réaliser en six ans au pays qui les a vus naître. L’album compte onze titres et un gospel à la fin. Coté qualité, le tout premier CD de H’Sao est d’une facture étonnante. Durant trois semaines, l’album a occupé la place de meilleure vente de CD à Montréal. Les radios, télés et presses écrites montréalaises en ont fait échos. Les critiques musicaux ont attribué la note de 8,5/10 à l’album alors que la vedette québécoise de renommée internationale Céline Dion n’a atteint que 8,00. « Chantée en Sara, ngambaye, arabe, français et anglais, trempée de folklore et de tradition avec une nuance rock, jazz et salsa, la contagieuse musique de H’Sao est celle d’un oiseau rare », peut on lire dans la presse de l’autre grand festival de Montréal : Les Nuits d’Afrique. Les thèmes chantés sont entre autres : l’amour, l’union, le Tchad etc. « Nous chantons l’espoir pour ce pays où les gens perdent chaque jour la joie de vivre » explique Taroum, la voix féminine du groupe.  
Salué par Lokoua Kanza comme étant « les enfants venus du soleil », H’Sao entre ainsi par la meilleure porte dans la cour des grands. Depuis leur arrivée au Canada, nos jeunes musiciens ont joué avec des musiciens comme Salif Keita, Lokoua Kanza, Femy Kounty, Corneille etc. A la fin de leur spectacle du 19 juillet 2003 à l’occasion du Festival international Nuits d’Afrique, ils ont été débordés par des fans nombreux qui réclament des autographes et des dédicaces sur le CD qu’ils ont acheté à 22$ Can (8800Ffca) .
Séduit par la prestation éclatante du groupe, Benson Diakité( journaliste et animateur à RFI), le Secrétaire Général du la Kora promet d’inviter H’Sao à la prochaine édition. Il suffit au groupe de réaliser un clip. Robert Brazza de Africa N* 1 quant à lui a présenté H’Sao au cours de son émission Africa son comme : « la grande révélation du Festival Nuits d’Afrique.
Aussitôt après le festival, les artistes ont fait leurs bagages pour prendre l’avion en destination de île de Madeleine, Moncton et Toronto, où d’autres publics passionnés le attendaient.
Très sollicité, H’Sao voyage tous les temps, sillonnant le vaste territoire canadien pour diffuser le soleil tchadien dans les cœurs froids. Il n’y pas un seul mois au cours où  le groupe n’est pas invité à jouer. Rien que pour cette période estivale plus de 85 spectacles sont programmés. « Les gens viennent parfois de très loin pour nous voir », se réjouissent les artistes.  
Arrivés du Tchad pour les 4e jeux de la Francophonie auxquels ils ont remporté la médaille de bronze, les six jeunes tchadiens montrent par ce résultat leur obligation de gagner leur avenir ici au Canada. Ils ne renient pour autant pas leur pays qu’ils aiment d’un grand cœur. Fier d’être Tchadien, H’Sao termine toujours ses concerts par la chanson N’Djamena dont le refrain est emprunté à André Marie Tala. A ceux qui pensent que ces enfants ont fui le pays, Isra’l apporte une correction : « Nous n’avons pas fui. Nous avons trouvé mieux pour assurer un avenir a notre art. Nous avons le pays présent au cœur et tout ce que nous faisons, nous le faisons au nom du Tchad »
Aux jeunes Tchadiens, H’Sao promet un grand concert pour bientôt à N’djamena. Le CD quant à lui arrivera au Tchad après un lancement en France dans les prochains mois.
 
Mini Mini Médard 

 

 

 

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