N'DJAMENA (AP) -- Le Tchad a décrété l'état d'urgence dans trois
régions de l'est du pays après des affrontements ethniques qui auraient fait 200 morts, a annoncé lundi un porte-parole du gouvernement.
Lors d'un conseil des ministres extraordinaire, l'état d'urgence a été décrété dans les régions d'Ouaddaï, Wadi Fira and Salamat, a poursuivi Hourmadji Moussa Doumgor. Le Premier ministre Pascal Yoadimnadji doit prononcer un discours sur la situation de la sécurité à la télévision publique lundi.
Selon lui, le cabinet a affirmé que les affrontements ethniques qui ont débuté le 31 octobre entraient dans le cadre d'une tentative soudanaise de déstabilisation du Tchad. Les autorités craignent une contagion du conflit qui sévit au Darfour voisin.
"En exportant le conflit du Darfour au Tchad, le Soudan veut affaiblir le Tchad en entraînant les différentes communautés tchadiennes à s'affronter. Tout ceci est destiné à préparer le terrain pour une vaste offensive, contre laquelle les Tchadiens doivent se tenir prêts", a souligné le porte-parole.
Selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), les violences ethniques survenues au Tchad le long de la frontière avec le Darfour, ont pu faire jusqu'à 200 morts. Neuf villages auraient été pillés. AP
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